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Recherche multi-critères

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Il y a 92 éléments qui correspondent à vos termes de recherche.
Conditions de vérité et stéréotypes dans les généralisations sur les sujets humains par Ismaël Zaïdi, publié le 18/10/2023
Cet article a pour objectif de dépasser les études classiques sur les conditions de vérité des généralisations et ainsi de mettre en lumière ce qui se joue lorsque sont pris en compte les sujets humains et les stéréotypes qui leur sont associés. Nous partons d’un état de l’art qui nous mène à examiner les conséquences sémantiques de l’ajout de l’adjectif typical aux groupes nominaux dans les généralisations. Nous cherchons à examiner la notion de vérité afin de considérer sa pertinence lorsque l’on envisage les sujets humains, qui sont intrinsèquement marqués par la diversité. Nous nous demandons si de telles généralisations sont compatibles avec les conditions de vérité, qui forment le cœur de la recherche sur le générique.
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Reconfigurations of space in Partition novels par Sandrine Soukaï, publié le 19/09/2019
This article examines two Indian novels Clear Light of Day (1980) by Anita Desai and The Shadow Lines (1988) by Amitav Ghosh along with Burnt Shadows (2009) by Anglo-Pakistani novelist Kamila Shamsie, books written about the Partition of India that accompanied independence in 1947. Partition led to violence on an enormous scale; the exact number of people who were killed has never been ascertained, and estimates vary between one and two million. Partition also caused massive displacements of population, estimated between 12 and 18 million. This paper examines the way in which space – national, familial and communal – was divided and then reshaped by and through Partition. After discussing the fractures, ruptures and uprooting brought about by this trauma, I will consider the way in which diasporic writers devise fictional maps of memory of the past that foster exchanges across geographical borders.
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J'ai besoin de faire parler du passé par Laure Gardelle, Bertrand Richet, publié le 04/12/2018
Le Porte-clés grammatical vise à proposer aux professeurs une aide concrète pour intégrer la grammaire à leur enseignement, en s’appuyant sur la démarche communicative. Il est le fruit d’une collaboration entre l’Inspection générale, des inspecteurs territoriaux et l’Université.
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J’ai besoin de faire utiliser le passif par Laure Gardelle, Bertrand Richet, publié le 04/12/2018
Le Porte-clés grammatical vise à proposer aux professeurs une aide concrète pour intégrer la grammaire à leur enseignement, en s’appuyant sur la démarche communicative. Il est le fruit d’une collaboration entre l’Inspection générale, des inspecteurs territoriaux et l’Université.
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“I, poor monster” (Twelfth Night, II. 2. 33): Monsters as Subjects in A Midsummer Night’s Dream and The Tempest par Manon Turban, publié le 02/10/2018
This paper aims to study how the unusual characterisation of Caliban and Bottom as feeling and thinking subjects in Shakespeare’s A Midsummer Night’s Dream and The Tempest provokes the emergence of compassion, an emotion which monsters seldom inspired in the early modern period and which invites the audience to catch a glimpse of the mutability of human identity in these two monstrous characters.
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Sentiments et intersubjectivité en classe d'anglais par Olivier Polge, publié le 23/05/2017
Les sentiments sont souvent exprimés en anglais par le passif en raison d'un sujet animé humain thématisé. Ces passifs se sont subjectivisés à la première personne alors qu'ils renvoient à l'origine à un événement externe. Ils permettent de présenter un désaccord comme un changement d'état préjudiciable et irréversible du locuteur et imputable à l'interlocuteur. Ces outils de communication émotive dotent les élèves de stratégies de persuasion dans le cadre de tâches de production. Les contextes culturels compatibles avec l'emploi du passif sont les divisions sociales, les décalages interculturels, intergénérationnels et interethniques. Ils sont dégagés à partir de plusieurs manuels de Seconde.
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To Kill a Mockingbird / Du silence et des ombres (Robert Mulligan - 1962) par Lionel Gerin, publié le 06/03/2017
La voix d'un enfant chantonne pendant que sa main ouvre une boîte. Contre-plongée. Nous découvrons un crayon, des fusains, des pastels, des billes, une clé, des pièces, un petit couteau, une montre, et deux figurines de bois. Puis la main se saisit d'un fusain, commence à écrire, à dessiner. Le titre et les noms défilent, toujours sur fond de chansonnette insouciante, bientôt couverte par une belle musique. La montre, pourtant sans aiguilles, laisse entendre un tictac imaginaire. Le temps, l'histoire peut commencer.
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Two for the Road / Voyage à deux (Stanley Donen - 1967) par Lionel Gerin, publié le 16/02/2017
Tout le monde connait le Stanley Donen de Singing in the Rain (Chantons sous la pluie, 1952), ou de On the Town (Un jour à New York, 1949), comédies musicales brillantes et hautement toniques, à revoir évidemment. On connaît moins le Stanley Donen de Charade (1963), et pas davantage celui de Two for the Road (Voyage à deux, 1967). Le film raconte une quinzaine d'années de la vie d'un couple, en l'occurence Albert Finney et Audrey Hepburn. Thème simple, banal même. Pourtant, il pose d'emblée le problème de la forme. Faut-il opter pour la linéarité et user de stratagèmes pour évoquer le passage du temps, ou bien recourir aux bons vieux flash-backs ?
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12 Angry Men / Douze hommes en colère (Sidney Lumet - 1957) par Lionel Gerin, publié le 25/11/2016
En 1957 sort 12 Angry Men, premier film de Sidney Lumet, qui connait un succès commercial très modeste, mais remporte l'Ours d'or au festival de Berlin, le prix spécial à Locarno, est nommé aux Oscars, et voit Henri Fonda remporter le prix du meilleur acteur aux British Awards. Il s'agit d'un "film de procès", genre qui a donné de grands classiques, de The Paradine case (Le procès Paradine, 1947) d'Alfred Hitchcock, à Anatomy of a Murder (Autopsie d'un meurtre, 1959) d'Otto Preminger, en passant par Witness for the Prosecution (Témoin à charge, 1957) de Billy Wilder. Mais alors que tous ces films se concentrent sur les débats, le défilé des témoins et les plaidoiries, jusqu'au suspense du verdict, 12 Angry Men se déroule entièrement en salle de délibération. C'est donc un huis clos, pari de mise en scène intéressant.
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Little Fugitive / Le petit fugitif (Morris Engel, Ray Ashley and Ruth Orkin - 1953) par Lionel Gerin, publié le 25/11/2016
En regardant les anciens reportages de Life, les photos de Vivian Maier et de Saul Leiter, on se prend parfois à rêver. C'était comment New York, Brooklyn, dans les années 50 ? Pour le savoir, on peut rechercher les articles et les photos susmentionnés, relire quelques romans. On peut également voir Little Fugitive. En cette décennie où Hollywood dominait, Le petit fugitif, film de photographes, en partie autofinancé, avait toutes les chances de passer inaperçu, et de finir aux oubliettes. Heureusement pour nous, il n'en fut rien.
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Élections américaines : les discours clés par Marion Coste, publié le 10/11/2016
Nous vous proposons sur cette page les vidéos des discours de Donald Trump, Hillary Clinton et Barack Obama à l'issue des élections américaines, ainsi que les transcriptions de ces discours. Certains passages ont été mis en gras par la Clé afin de faire ressortir les idées charnières. Nous vous proposons également quelques pistes d'analyse.
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Le passé comme fantôme dans Wish You Were Here de Graham Swift par Mathilde Le Clainche, publié le 20/09/2016
Cet article étudie la figure du fantôme dans l'un des romans de Graham Swift, Wish You Were Here (2011). Si les représentations de la spectralité sont souvent rattachées au fantastique et au gothique, elles semblent ici faire partie de l'ordinaire et en deviennent presque banales: ainsi, loin de susciter l'effroi, le fantôme de Wish You Were Here est assimilé à un personnage parmi d'autres. Néanmoins, son rôle est prépondérant dans le récit, puisqu'il agit comme un révélateur des traumatismes du passé, qui sont comme condensés dans les lieux revisités par Jack Luxton. L'espace semble en fait constituer le cœur même de la hantise, dont le fantôme n'est qu'une illustration.
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Days of Heaven / Les moissons du ciel (Terrence Malick - 1978) par Lionel Gerin, publié le 06/06/2016
En 1974 sortait le premier long-métrage de Terrence Malick, Badlands (La balade sauvage), sur la dérive meurtrière de deux amants juvéniles dans une Amérique rurale et désertique. Un très beau premier film où l'on voit rétrospectivement les germes des œuvres à venir. Quatre ans plus tard, Days of Heaven arrivait sur les écrans. Les germes avaient mûri puis éclos. La moisson était magnifique. Terrence Malick filme le temps. Celui qu'il fait, car ses films sont météorologiques. Celui qui passe, ou qui justement a du mal à passer.
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Mud / Sur les rives du Mississippi (Jeff Nichols - 2012) par Lionel Gerin, publié le 17/03/2016
Peut-on, doit-on être fidèle? À ce que l'on est, à ceux que l'on hait, à ceux que l'on aime? À l'enfant que l'on est, que l'on a été? Vivre, est-ce renoncer? Par lâcheté, par manque de foi? Que se passe-t-il quand le cristal de l'enfance rencontre la boue des fleuves ? Comme le Mississippi, fleuve-mère et fleuve-père, ces questions irriguent le troisième long-métrage de Jeff Nichols, jeune et talentueux metteur en scène du Sud, né en Arkansas.
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Buster Keaton (Sherlock, Jr. - 1924; The Navigator - 1924; Seven Chances - 1925; The General - 1926; Steamboat Bill Jr. - 1928) par Lionel Gerin, publié le 25/01/2016
Buster Keaton est un génie ! Sur scène, dès l’âge de cinq ans avec ses parents, il sait tout faire. D'abord tomber (son père lui attache une poignée dans le dos et le jette dans le public), ensuite (et avant tout), faire rire. À 22 ans, il a déjà 17 ans d'expérience du spectacle derrière lui. Il rentre "en cinéma" et passe en premier lieu par l'école des courts-métrages burlesques, avec Fatty Arbuckle, puis commence à réaliser ses propres "bandes" (à voir, bien évidemment). Cops est, par exemple, une merveille. Dès 1923, il passe au long-métrage. Je traite ici de cinq d'entre eux, mais les autres sont tout aussi indispensables.
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Touch of Evil / La soif du mal (Orson Welles - 1958) par Lionel Gerin, publié le 24/11/2015
Un motel perdu tenu par un personnage dérangé. Janet Leigh seule dans une chambre, plutôt dévêtue. Cela vous dit quelque chose ? Cette scène, Alfred Hitchcock en fut d'abord le spectateur. Il s'en inspira et en tira un chef-d'œuvre, Psycho. Mais le film dont nous parlons n'est pas de lui. C'est Touch of Evil, d'un autre génie du cinéma: Orson Welles. En 1958, il a déjà réalisé dix films, dont deux inachevés. D'abord metteur en scène de théâtre et acteur précoce, il a travaillé pour la radio et adapté des romans ou pièces plus ou moins célèbres. Le 30 octobre 1938, il adapte La Guerre des mondes, d'H.G Wells.
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Nickolas Butler: On Rural America par Nickolas Butler, publié le 15/09/2015
Until about a year ago, I had lived my whole life in urban areas. The smallest cities I had ever called home was likely during graduate school, when I commuted between Arden Hills, Minnesota (population: 9,704) and Iowa City, Iowa (population: 67,862). And in fairness to Arden Hills and Iowa City, both communities are much larger than their census estimates, due in part to their proximity to other larger growing cities, and their migrating student populations. The largest city I had ever called home was Chicago, where I once lived for a year during college, in a small room so close to the elevated train tracks I could have thrown a baseball and hit the passing EL.
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Identity (Dana Spiotta) par Dana Spiotta, publié le 26/08/2015
I read obituaries. I love to read about people who were notable for one thing—say the woman who appears in a famous photo at Kent State. I am drawn to what people think of as failures: the guy who backed the wrong videotape format or the guy who lost an election after a tweet. I like to read about people whose lives took dramatic turns, like the guy who spent most of his life running an ice cream shop in New Jersey but secretly had a past life as a war criminal. I am fascinated by secret lives or multiplex identities. I imagine the day-to-day ordinary life, what does it feel like over time. I wonder about consequences, guilt, and redemption. I wonder how your past shapes who you are. And I wonder about the life that takes shape around an event. How a fleeting moment can change you, or maybe not. Maybe you are you no matter what.
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Under the Skin (Jonathan Glazer - 2013) par Lionel Gerin, publié le 03/06/2015
Quel est cette lumière inaugurale? Un début (naissance)? Une fin (Near Death Experience)? Quel est cette langue? Inhumaine? Préhumaine? C'est peu dire que les premiers instants d'Under the Skin sont étranges et immédiatement prenants. Quelque chose se passe, sur l'écran. Une vingtaine de minutes mutiques, répétitives, hypnotiques, comme l'est en définitive tout le film.L'argument semble mince: des extra-terrestres sont en chasse. Le gibier? les hommes. L'appât? une créature. Scarlett Johansson, brune pour l'occasion. Le film est dérive, divagation, traque, ballet.
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Le corps dans les réécritures zombies de Pride and Prejudice par Véronique Maillard, Virginie Thomas, publié le 06/05/2015
Nombreuses sont les réécritures fantastiques de textes canoniques datant du XIXe siècle. Ce phénomène à la mode se caractérise par l’introduction de créatures surnaturelles au sein d’œuvres réalistes. Pride and Prejudice de Jane Austen est l’une de ces œuvres prisées des auteurs contemporains se livrant à ce type de pratique littéraire. C’est ainsi que deux auteurs différents, Seth Grahame-Smith et Steve Hockensmith, se sont intéressés à cette œuvre. Seth Grahame-Smith a, le premier, « révisé » le texte de Jane Austen en une version zombie intitulée Pride and Prejudice and Zombies (2009), suite à quoi Steve Hockensmith a écrit un prequel et un sequel respectivement intitulés Pride and Prejudice and Zombies, Dawn of the Dreadful (2010) et Pride and Prejudice and Zombies, Dreadfully Ever After (2011)
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Ireland’s political life during the Famine: Election, constitutionalism and revolution par Anne-Catherine de Bouvier, publié le 07/03/2015
This article aims at exploring the available means of political response in Ireland to the issue of the Famine. What comes first to mind is the case of the representative function, democratic, or approximately so, by the standards of the day; i. e., parliamentary activity. Compiling the records of all individual Irish MPs in Parliament over the period is a tempting intellectual task but clearly beyond the scope of this paper; instead, I approach electoral activity during the period, since elections provide the opportunity of assessment of past contributions, and of confrontation. In the specific context of the Famine, theoretically at least, Irish MPs at Westminster were instrumental in bringing about a better knowledge of what was going on – and indeed some did so in quite a sustained, articulate, and often humane manner. Conversely, elections are moments in a country’s life when voters can take their representatives to account; and clearly, there was much to account for.
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The Man Who Shot Liberty Valance / L'Homme qui tua Liberty Valance (John Ford -1962) par Lionel Gerin, publié le 26/02/2015
John Ford est l'un des plus grands, sans contestation possible. Citons Orson Welles, interviewé sur les cinéastes importants à ses yeux, qui répondait:"Les vieux maîtres, c'est à dire John Ford, John Ford et John Ford." L'Homme qui tua Liberty Valance est l'avant-dernier western de John Ford est l'un de ses derniers films. Ford a contribué, et comment!, à forger la légende de l'ouest, il en est l'un des "inventeurs". Il est donc passionnant de voir son regard vieillissant sur le genre et les thèmes qu'il affectionne: la loi et son avènement, opposée au "wild west", la vieillesse, la fidélité, la vérité et la légende, la "naissance d'une nation", d'une communauté, la violence et son usage.
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Le christianisme comme « religion de la sortie de la religion » : modernité et sécularisation à l’époque victorienne par Jean-Michel Yvard, publié le 26/01/2015
En 1985, l’intellectuel français Marcel Gauchet publiait un ouvrage intitulé Le Désenchantement du Monde. Renouant délibérément, par delà presque un siècle de négligence, avec des perspectives inaugurées par Max Weber en matière de sociologie des religions, l’auteur y décrivait le christianisme comme ayant constitué éminemment « la religion de la sortie de la religion », voyant en lui cette forme particulière de croyance dont la dynamique interne et les potentialités de développement avaient permis une « sortie » de plus en plus marquée du régime inaugural et fondateur de l’hétéronomie radicale. On s’efforcera de montrer que ce sont les perspectives développées initialement par Marcel Gauchet qui restent les plus prometteuses aujourd’hui, non seulement afin de comprendre les origines de l’Etat mais aussi afin d’envisager une redéfinition de la notion sécularisation dans la perspective de ce que l’on pourrait appeler une « dialectique de la préservation et du dépassement ».
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The Night of the Hunter / La nuit du chasseur (Charles Laughton - 1955) par Lionel Gerin, publié le 28/11/2014
Pour inaugurer cette rubrique, je ne pouvais choisir aucun autre film. C'est une œuvre qui m'est chère, unique, dans tous les sens du terme, un diamant noir dans la cinéphilie mondiale, une pierre noire dans la nuit de l'enfance. Charles Laughton, immense acteur (de Mutiny on the Bounty à Quasimodo, de Hobson's Choice à Spartacus, passant de la comédie au drame, du film noir au péplum) réalise là son seul film, qui est depuis une des références absolues des cinéphiles. Les films uniques ont toujours une saveur particulière (que l'on se souvienne de Honeymoon Killers de Leonard Kastle, ou d'Electra Glide in Blue de James William Guercio, par exemple) et cette Nuit du chasseur ne fait pas exception.
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Satyajit Ray, ambassadeur de Tagore par Brigitte Gauthier, publié le 15/09/2014
Il y a quelque chose de délicat, subtil, dans l’œuvre du cinéaste Satyajit Ray. Il nous prend par la main et nous invite à pénétrer une culture autre en douceur. On est immédiatement happé par son univers même si la langue et la culture sont distantes. Comment parvient-il à se faire l’ambassadeur de l’Inde en pleine mutation ? On suit ses films de l’intérieur. On est invité à placer notre regard au centre du film et non à l’extérieur, sans pour autant à aucun moment nous identifier aux personnages qui sont totalement autres. On se glisse derrière la caméra, et la lenteur des plans nous permet de nous imprégner de la vie qui se déroule. Les villageois passent le long d’un chemin, les personnages entrent et sortent des plans. Partout, qu’il tourne des scènes d’intérieur ou d’extérieur, le flux de la vie anime l’image...
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Kirsty Gunn: Sound and Writing par Kirsty Gunn, publié le 08/09/2014
That sound you hear, as though coming off the lonely Scottish hills, through the fine Highland air, passing across straths and glens, along rivers and to the sea... Is the sound of the piobaireachd, the classical music of the great Highland bagpipe, a music made for Gatherings, Salutes and Laments, a grand and grave and complicated music - Ceol Mor it is in Gaelic - The Big Music. The Big Music, too, is the title of my latest work of fiction - not a novel, but an elegy, as Virginia Woolf described all her work - a story that sounds as much as it says... An experience of words, of a story of people and a landscape, of a love story played across generations, that nevertheless sounds in the mind...
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Blessure du corps et blessure du langage chez Shakespeare par Clifford Armion, publié le 25/04/2014
Cet article se propose d’étudier les rapports dialectiques qui unissent la violence représentée à la parole dans le théâtre de Shakespeare. Nous verrons que le langage immédiat de la blessure physique peut prendre le pas sur le texte prononcé par les acteurs. La crainte de la mort et de la dissolution du corps, exprimée par la blessure, est associée dans le texte shakespearien à l’économie et à l’extinction du langage. Le silence, corrélat de la mort, peut ainsi être lu comme une griffure à la surface du texte théâtral. Il apparaîtra que la violence physique entre en écho avec les silences, les incohérences du langage, mais aussi les ruptures de genre, constituant une forme de blessure du langage.
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Scotland’s Hour of Choice: The 2014 Referendum Campaign par Alistair Cole, publié le 09/02/2014
With the Scottish independence referendum campaign in full swing, it is difficult to stand back and evaluate the position of Scotland in a dispassionate way. Scottish citizens will shortly be called upon to decide whether they agree or not with the proposition that ‘Scotland should be an Independent country’.
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In Support of Affirmative Action par Randall Kennedy, publié le 06/02/2014
There are several good justifications for racial affirmative action in a society that has long been a pigmentocracy in which white people have been privileged and people of color oppressed. Affirmative action can ameliorate debilitating scars left by past racial mistreatment – scars (such as educational deprivation) that handicap racial minorities as they seek to compete with whites who have been free of racial subordination. Affirmative action can also counter racially prejudiced misconduct. True, an array of laws supposedly protect people in America from racial mistreatment. But these laws are notoriously under-enforced...
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Much Ado About Nothing (Joss Whedon) par Clifford Armion, publié le 20/01/2014
En adaptant cette comédie de Shakespeare, Joss Whedon marche dans les pas de l’illustre Kenneth Branagh qui avait fait de Much Ado un film remarqué en 1993. Le pari pouvait sembler ambitieux, même prétentieux, et pourtant le résultat est une comédie de mœurs toute en finesse qui respecte et met en valeur l’œuvre du dramaturge élisabéthain.
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Translation as Muse: Muse as Teacher par Mary Jo Bang, publié le 15/11/2013
how can reading not add to one’s experience, and in turn influence a person’s writing? And wouldn’t translation especially affect the brain, since translation involves the closest sort of reading, one where the mind simultaneously reads for meaning and tries to access the equivalent word or expression in another language. Wouldn’t reading the word “pelle” in Italian similarly send a message to the brain to access the synaptic record of all past sensory experience having to do with leather: black jacket, kid gloves, car seat, red belt with an alligator buckle, toy-gun holster, shoe shop. Wouldn’t the experiential knowledge of how those various leathers felt be carried along as the translator toggled between two different linguistic systems? And of course each of those leather memories would be connected to other associational memories, some quite rich in subjectivity.
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Rebelling as a female in the 18th and 19th century literature. From Pamela to Jane Eyre: a path to equality? par Marion Lopez-Burette, publié le 23/09/2013
This article intends to study and compare the way Pamela, Richardson's early heroine of the novel genre, and Charlotte Brontë's romantic Jane, rebel. What follows will underscore the path trodden by female fictional characters in terms of shaping the individual, from the Enlightenment period to the romantic era. The patterns of entrapment and self-willed seclusion the protagonists are involved in function as incentives for rebellion. The ideals they rebel for play the role of living forces in a way that is meaningful to comprehend how the essence of rebellion evolved with time. No matter how much the protagonists' respective procedure may differ, from moral conservatism to personal answering of moral questions through rites of passage, the two female heroines are equally conscious of their value as human beings. Their handling of their hardships and their allegiance to God, however, points to the qualitative and quantitative evolution of the notion of equality.
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Introduction à Measure for Measure par Estelle Rivier, Delphine Lemonnier-Texier, Isabelle Schwartz-Gastine, publié le 11/04/2013
Mettre en scène une pièce, dit Jean-François Sivadier interrogé sur le processus de création, c’est poser une hypothèse, et la mettre à l’épreuve du plateau, poursuivre le rêve que l’on a sur la pièce, et franchir le pas de son adaptation, accepter d’être confronté à l’écart entre le rêve et le plateau, tout en réussissant à ne pas perdre son rêve. Mettre en scène une pièce de Shakespeare, comme toute autre pièce de répertoire, c’est aussi se confronter à ses fantômes : ceux, manifestes, de ses mises en scène antérieures, et ceux, implicites, que l’on porte en soi en tant qu’artiste, les traversées que l’on a faites, les créations, les rôles antérieurs, l’histoire d’un parcours esthétique où cette pièce vient s’inscrire dans un cheminement, y (d)écrire un moment, une étape, une boucle peut-être...
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Going Solo par Eric Klinenberg, publié le 19/02/2013
About five years ago I started working on a book that I planned to call ALONE IN AMERICA. My original idea was to write a book that would sound an alarm about a disturbing trend: the unprecedented rise of living alone. I was motivated by my belief that the rise of living alone is a profound social change – the greatest change of the past 60 years that we have failed to name or identify. Consider that, until the 1950s, not a single human society in the history of our species sustained large numbers of people living alone for long periods of time. Today, however, living alone is ubiquitous in affluent, open societies. In some nations, one-person households are now more common than nuclear families who share the same roof. Consider America. In 1950, only 22 percent of American adults were single, and only 9 percent of all households had just one occupant. Today, 49 percent of American adults are single, and 28 percent of all households have one, solitary resident.
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The Intensive Care Unit: A Place of Technology and Myth par Cécile Guilbert, publié le 22/01/2013
If we follow Giorgio Agamben, who defined “religion as that which subtracts things, places, animals and persons from common use to transfer them into a separate sphere,” the intensive care unit seems to be a sacred place within the hospital because it is special, separate, and governed by specific protocols, whether we’re talking about reduced visiting hours or its bunker-like nature (like the operating room and the morgue). And because it’s the place of suspension between life and death, a passageway between the conscious and the unconscious, or between presence and absence, intensive care is the place for all sorts of metaphysical questions, in the form of oxymora. What’s at stake here, for the patient—a dying life? A living death? What then is life? and death?
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Power – which powers ? par Mathieu Potte-Bonneville, publié le 21/01/2013
To read, thirty-five years later, the essay that Jean Baudrillard published on Michel Foucault’s The Will to Knowledge is an odd experience : not only because many aspects of this intellectual fight are now litteraly archeological, in the usual sense of this word (if we haven’t forgotten Foucault, we hardly remember that time, when sexual liberation was a motto so important that interpreting it was a path to understand the whole society) ; but also because the two authors were talking and thinking in the name of a future that is now our past, or at least the shadow of our present.
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Some Thoughts About Memory, Identity, and the False Family Narrative par Mira Bartók, publié le 15/01/2013
Identity and family legacy are partially formed by the family “memory narrative”—a family member, usually our mother or father, tells us stories about what happened before we were born or when we were too young to remember momentous events. But what happens when that narrator in the family is mentally ill, or a compulsive liar? In my case, my schizophrenic mother was the unreliable narrator of our family history. And my alcoholic father, a gifted writer who left when I was four, told my mother’s family grandiose lies about his own past.
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Biographical essay on the genius and works of Hogarth (Part II) par John Nichols, publié le 05/10/2012
So much has already been written respecting the illustrious Artist who is the subject of the present memoir, that, were it not intended as a necessary accompaniment to this Edition of his works, a sketch of his life might seem to require some apology. It is not here professed to bring forward additional facts, but rather to examine generally his peculiar merits as an Artist, and to exhibit, within a moderate compass, the opinions of his various Commentators; connecting this criticism with such a brief outline of his life as may serve to give a biographical form to the whole.
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Biographical essay on the genius and works of Hogarth par John Nichols, publié le 27/09/2012
So much has already been written respecting the illustrious Artist who is the subject of the present memoir, that, were it not intended as a necessary accompaniment to this Edition of his works, a sketch of his life might seem to require some apology. It is not here professed to bring forward additional facts, but rather to examine generally his peculiar merits as an Artist, and to exhibit, within a moderate compass, the opinions of his various Commentators; connecting this criticism with such a brief outline of his life as may serve to give a biographical form to the whole.
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Regard sur un cliché de Martin Parr, The Great Indoors, 1996 par Maxime Roccisano, publié le 21/09/2012
"Elle nous parle de nous parce que nous avons tous des images déjà faites de plage, vues dans des magazines chez son dentiste, vues à la télé, vues en "vrai". Son côté bizarre, le fond peint et le faux promontoire avec son palmier en plastique (même la lumière fait fausse!), nous interpelle et nous met dans une position d'attente. Que se passe-t-il? Pourquoi est-ce que ces gens regardent tous dans la même direction? Peu importe finalement, ce qui compte, c'est ce que cette image nous fait, individuellement."
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Introduction au précis de phonétique et de phonologie par Natalie Mandon, Manuel Jobert, publié le 03/09/2012
La phonologie de l’anglais constitue l’un des trois « savoirs linguistiques » de la langue avec le lexique et la grammaire. Elle concerne trois des cinq compétences : la « compréhension de l’oral », « l’expression orale en continu » et « l’interaction orale ». Malgré les efforts fournis par les auteurs de manuels de langue, il semble que la connaissance des principes de base de la prononciation de l’anglais reste le plus souvent ignorée. La grammaire et la production écrite occupent l’essentiel du temps d’apprentissage. On compte sur l’exposition à l’anglais oral pour régler les problèmes liés à la langue orale. La réalité prouve pourtant que cette simple exposition, si elle est nécessaire, n’est pas suffisante.
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La quête du moi au XVIIIème siècle en Angleterre : des philosophes empiristes aux romanciers par Marion Lopez, publié le 21/06/2012
Avec les philosophes empiristes britanniques du 18ème siècle, la conception d’une identité immuable est ébranlée. L’esprit se conçoit comme le miroir de sensations et de passions. Le moi monadique ne tient pas devant l’expérience. Désormais l'homme ne peut plus compter sur une identité fixe, marquée par un cadre cosmique, et s'effraie devant l'immensité des espaces infinis. Le 18ème siècle, promesse d’une plus grande liberté de l’individu, avec la possibilité d’évoluer, est aussi celui d’une perte de repère pour l’individu. En effet, les nouvelles révolutions scientifiques bousculent la vision traditionnelle de l’universel. L’individu prend confiance dans le pouvoir de sa raison comme un outil potentiel d’examen du monde qui l’entoure. L’autobiographie qui se développe au même moment est une réponse à cette inquiétude sur le sens à donner à sa vie. De l’autobiographie spirituelle, gage d’une bonne pratique religieuse, au roman, l’objectif de cet article est d’amorcer une réflexion sur l’identité.
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Helen Oyeyemi on haunted house novels par Helen Oyeyemi, publié le 18/06/2012
"You read of extreme cases of jamais vu in the newspapers. There was one recently involving a husband who, after eighteen years of happy stability with his wife, told her he had a surprise for her. He blindfolded her, then ‘hit her over the head with the blunt end of an axe, fracturing her skull in three places.’ She survived and tried to forgive him, even vouched for his good character in court. The husband-turned-attacker, unable to explain his moment of terminal hostility, deferred to psychiatrists who offered the opinion that it was his past that had caused it. "
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L'accent lexical - Introduction par Manuel Jobert, publié le 11/05/2012
L’accent lexical est l’un des points les plus difficiles de l’anglais oral pour les francophones. Cela est dû au fait que le français ne possède pas d’accent lexical en tant que tel. Il est donc essentiel de prendre conscience très tôt de l’importance de ce phénomène. En anglais, chaque mot lexical possède un accent principal sur une syllabe et les autres syllabes sont inaccentuées.
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Les différents types d'énoncés par Jean-Pierre Gabilan, publié le 23/04/2012
Outre les différents types d'énoncés possibles (affirmatif, négatif, interrogatif, exclamatif), cette partie du précis de grammaire anglaise aborde les problèmes soulevés par le passage du style direct au style indirect.
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Préface à l'attention des professeurs par Jean-Pierre Gabilan, publié le 05/04/2012
Le précis grammatical qui est présenté ici est à la fois ambitieux et raisonnable, mais sans concession. Il est volontairement « linguistique » en ce sens qu’il repose sur des fondements théoriques dont la pertinence n’est plus à prouver. Les élèves pourront, avec l’aide de leurs professeurs, en appréhender le contenu, à condition toutefois que les têtes de pont, les fondements même de tout édifice grammatical, soient bien installées. Si le professeur doit avant tout rompre lui-même avec une tradition grammaticale dont il sent bien qu’elle ne convient pas mais dont il s’accommode encore pour la salle de classe, rien ne presse. L’adage selon lequel on ne peut expliquer, décrire, que ce qu’on a bien compris soi-même reste de mise. Il n’y a pas urgence à vouloir tout remettre à plat. Mais il faut quand même un jour franchir le pas.
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La voix : active, passive, moyenne, réfléchie, réciproque par Jean-Pierre Gabilan, publié le 05/04/2012
Cette partie du précis de grammaire anglaise aborde les voix active, passive, moyenne, réfléchie et réciproque.
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Les Cas de Palatalisation Contemporaine (CPC) en anglais par Olivier Glain, publié le 23/03/2012
Cet article a pour but d’introduire le phénomène phonétique que nous qualifions de Palatalisation Contemporaine et, par extension, de présenter les Cas de Palatisation Contemporaine (CPC) qui en résultent. Nous définissons comme CPC des manifestations de fricatives et d’affriquées palato-alvéolaires /ʃ, ʒ, tʃ, dʒ/ dans des items lexicaux où elles n’apparaissaient pas par le passé. Il s’agit de variantes palatalisées qui semblent principalement associées aux locuteurs les plus jeunes. Elles sont fréquemment considérées comme « incorrectes » par les locuteurs les plus conservateurs et le grand public. Sur ce sujet, les points de vue des linguistes spécialistes divergent. Certains se refusent (ou se sont refusés) à considérer ces variantes palatalisées comme faisant partie de la langue standard. La question de leur acceptabilité en anglais standard est en tout cas sujette à controverse.
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Narration in the Human Mind par Siri Hustvedt, publié le 16/02/2012
"Human beings are forever explaining themselves to themselves. This is the nature of our self-consciousness. We are not only awake and aware of the world around us, but are able to reflect on ourselves as actors in that world. We reason and we tell stories. Unlike our mammalian relatives who do not narrate their own lives, we become characters in our own tales, both when we recollect ourselves in the past and imagine ourselves in the future. Our ability to represent our experience in language - in those sounds and signs of our essential intersubjectivity - allows us the necessary symbolic alienation required for mental time travel..."
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De The Adventures of Master F. J., à The Pleasant Fable de George Gascoigne, ou de l’art d’échapper à la censure par Anne Geoffroy, publié le 22/11/2011
George Gascoigne (1542-1577) est probablement l’un des premiers auteurs élisabéthains à s’être engagé dans la voie de l’expérimentation radicale avec la publication, en 1573, de son recueil intitulé A Hundred Sundrie Flowers, florilège mêlant poésie, récit en prose et théâtre. Cependant, après la décision de la Haute Commission de rejeter le recueil, Gascoigne se vit contraint de réviser son projet littéraire et plus spécifiquement son récit en prose, A Discourse of The Adventures of Master F. J., dont l’intrigue semblait s’inspirer de certaines histoires scandaleuses à la cour. Un nouvel horizon semble toutefois se profiler lorsque l’auteur choisit de métamorphoser sa narration en pseudo-traduction dans une seconde version (The Pleasant Fable of Ferdinando Jeronimi and Leonora Valasco, translated out of the Italian Riding Tales of Bartello). De fait, la translation générique s’accompagne d’un travail de repentir...
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Rêves d’horizon dans Julius Caesar par Laurence Crohem, publié le 10/11/2011
Dans la pièce, l'assassinat de Caesar semble être non seulement l'indice d'un trouble politique, mais aussi d'une temporalité problématique. L'assassinat paraît toujours être un horizon qui se dérobe, un événement qui n'a jamais lieu au présent, et semble offrir un changement de paradigme éphémère, chaque Romain, Brutus comme tous les autres, devenant un temps souverain potentiel et interchangeable. Se dessine alors l'idée d'une crise du self solidaire du trouble politique et temporel : hanté par d'autres, Brutus semble développer une étrange modalité du self. Quel horizon du soi l'assassinat de Caesar dessine-t-il ?
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Shakespeare, Robert Greene et la théorie du plagiat : Nouveaux horizons par Jean-François Chappuit, publié le 10/11/2011
Quelques jours avant de mourir, Robert Greene compose un pamphlet dans lequel il assimile Shakespeare à « un corbeau arriviste paré de nos plumes ». Les « Désintégrateurs » ont vu dans cette invective une accusation de plagiat en référence à Horace et à la fable du Choucas paré des plumes d’autres oiseaux. Mais plusieurs difficultés demeurent dont le type d’oiseau en question, la trame narrative, le rôle des citations incluses dans la fable, le sens général de la fable. Dans les traditions grecque et latine, le thème commun de cette fable est la vanité de vouloir se faire autre que l’on est par nature, non l’accusation de plagiat. A la Renaissance, ces deux traditions fusionnent dans les collections humanistes. Je souhaite démontrer que la théorie du plagiat ne semble pas valide mais qu’en revanche le pamphlet de Robert Greene a une portée plus essentielle concernant Shakespeare, portée qui fonde son véritable intérêt.
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Entre requête et chant d’espérance : l’horizon de la prière chez Thomas Becon par Christian Jérémie, publié le 08/11/2011
Thomas Becon, (1512-1567) Réformateur anglais de l'Eglise d'Angleterre, persécuté par Henri VIII, emprisonné puis exilé sous Marie, était réputé à son époque comme prédicateur, catéchète, et auteur de prières. Ses textes recèlent une grande maîtrise rhétorique et un certain art du bien dire, sa prose étant quasi poétique. Il déclare qu'on ne s'adresse pas à Dieu n'importe comment, et qu'il faut user d'un langage choisi. C'est pourquoi ses prières peuvent paraître d'authentiques camées littéraires, témoignant d'une foi inébranlable dans le salut gratuit offert par Dieu à ses élus par les souffrances, la mort, et la résurrection de Jésus Christ.
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L’horizon interprétatif de The Taming of the Shrew par Natalie Roulon, publié le 04/11/2011
En montrant Katherina sous un jour plus favorable que la mégère de la tradition, The Taming of the Shrew déjoue l'attente du public de l'époque et tire la farce du côté de la comédie sentimentale. D'autre part, cette pièce contient des outils de distanciation qui ouvrent des perspectives ironiques quant au statut de la mégère et constituent une invitation à élargir l'horizon interprétatif de l'œuvre. Or, certaines pratiques critiques ou scéniques ont pour effet de restreindre ou de brouiller cet horizon.
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Horizons nouveaux, Souli (Alexander Abela) et Stage Beauty (Richard Eyre) : deux versions d’Othello en marge, à l’horizon du texte par Anne-Marie Costantini-Cornède, publié le 21/10/2011
Le paradoxe de l'essai cinématographique, de l'adaptation « librement inspirée de William Shakespeare », nous est désormais familier. La réécriture hybridité, modernisation ou parodie post-moderne, qui inscrit l'espace du texte filmique dans d'autres horizons, créant nouveauté et surprise, relève d'une imitation différentielle, à la fois proche et différente du modèle. Alexander Abela et Richard Eyre bousculent les conventions dans leur version d'Othello, (2004) Alors qu'il explore les ressorts archétypaux de l'humeur jalouse, le cinéaste - auteur prend des libertés avec l'histoire, le contexte, ou les conventions d'un genre. La démarche interprétative, indirecte, est cependant de nature différente dans les deux films.
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De l’engendrement littéraire et artistique chez Montaigne (Essais II,8) et Shakespeare (The Winter’s Tale) par Armelle Sabatier, publié le 04/10/2011
Cet article propose un début de réflexion sur un point de rencontre entre The Winter’s Tale de Shakespeare (1611) et l’essai sur « l’affection des pères aux enfants » (II, 8) de Montaigne. Le mythe de Pygmalion, cité par Montaigne à la fin de l’essai II, 8 et présent en filigrane dans la pièce de Shakespeare, semble avoir nourri toute une réflexion sur le mystère de la création artistique et littéraire, qu’il s’agisse d’écriture, de sculpture ou encore de mise en scène.
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Le récit de voyage à l’épreuve des langues : le cas des récits de voyage de Jacques Cartier (1534-1545) par Susan Baddeley, publié le 30/09/2011
Cet article analyse, à partir d'une série de textes du XVIe siècle relatant les voyages du capitaine Jacques Cartier vers le Canada, les enjeux politiques des initiatives d'exploration du Nouveau Monde à partir des années 1530, et la façon dont les traductions et éditions de ces récits de voyage, soumis à des aléas linguistiques et matériels, ont contribué à la fois à justifier ces voyages auprès de leurs commanditaires et à agir sur l'opinion publique des pays en présence.
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La correspondance entre Elisabeth I et Jacques VI comme base d’une future unité britannique par Sabrina Juillet Garzon, publié le 29/09/2011
La reine Elisabeth I ne choisit pas son héritier au hasard. Bien qu'elle ne voulût jamais révéler officiellement son choix, celui-ci se porta sur son cousin et filleul, le roi Jacques VI d'Ecosse. La correspondance des deux monarques offre une facette tant politique qu'humaine des liens que tous deux entretenaient tout en mettant en évidence leur stratégie pour maintenir une alliance qui devait garantir la paix et l'harmonie des deux royaumes au moment de leur union dynastique.
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L’horizon de la fin des temps chez les réformateurs de la période Tudor par Monique Vénuat, publié le 27/09/2011
Le sentiment de l'imminence de la fin des temps se manifeste chez de nombreux auteurs dans le contexte des luttes confessionnelles à partir de l'expansion de la Réforme protestante au XVIème siècle. Il est alimenté par l'interprétation des passages prophétiques de la Bible, en particulier l'Apocalypse de Jean. On s'intéresse ici aux textes de trois auteurs protestants anglais, The Image of Both Churches de John Bale (1547), la traduction-adaptation en anglais par George Joye des Conjectures sur la Fin du Monde d'Andréas Osiandre, puis les Actes and Monuments de John Foxe.
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La vertu comme horizon : tentation et tentative dans The Faerie Queene (I-III) d’Edmund Spenser par Laetitia Sansonetti, publié le 19/09/2011
Partant de la polysémie du terme tentation, cette étude explore le lien entre tentation et mise à l'épreuve à travers une analyse comparée des différentes scènes de tentation dans les trois premiers livres de The Faerie Queene (1590), afin de mettre en lumière la relation entre séduction et tentative chez Spenser. Il ressort de cette analyse que la victoire sur la tentation, jamais définitive, repousse toujours plus loin l'horizon de la vertu, ce qui en fait un ressort de la narration et induit une structure « révisionnaire » (selon le terme de Harry Berger) dans laquelle, à l'instar des interprétations typologiques des Écritures, l'après vient jeter une lumière rétrospective sur l'avant.
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« A boldness of free speech » : le “discourse”, une réponse anglaise aux enjeux des guerres de religion en France ? par Marie-Céline Daniel, publié le 19/09/2011
De nombreux pamphlets traduits du français et publiés en Angleterre témoignent de l'intérêt croissant des Anglais pour l'actualité française à la fin des années 1580, au moment où l'accession d'Henri de Navarre sur le trône de France paraît de plus en plus probable. À la fois narration des faits et mise en garde face à une possible contagion du mal français à sa voisine d'outre-Manche, ces textes entretiennent des relations ambigües avec le pouvoir anglais. Progressivement, leur forme de pamphlet évolue pour donner naissance à un nouveau genre, le « discourse », qui cherche à dépasser la confrontation de thèses antagonistes pour réconcilier la nation.
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La peinture de la vertu royale comme horizon du recueil d’emblèmes de Henry Peacham, Minerva Britanna (1612) par Julie Corre, publié le 16/09/2011
Dans son recueil d'emblèmes intitulé Minerva Britanna (1612) et dédié au jeune Henri, fils du roi Jacques, Henry Peacham esquisse un portrait de la vertu royale. Nous nous concentrerons sur l'apport iconographique des emblèmes de Minerva Britanna afin de montrer la portée didactique du recueil qui vise bien à éduquer le jeune prince. Nous ne négligerons pas le rapport texte/image, fondamental dans le processus de dévoilement du sens lorsqu'il s'agit d'emblématique. Cette étude nous amènera donc à entrevoir, dans un jeu habile de déchiffrage mêlant images et mots, ce qui constitue l'horizon de Peacham lorsqu'il compose Minerva Britanna : la succession au trône d'Angleterre.
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De Saxo à Axel, de Hamlet au Prince de Jutland : du texte source au cinéma, réécritures et résurgences de l’Histoire par Anne-Marie Costantini-Cornède, publié le 12/09/2011
Le Prince de Jutland réalisé par le cinéaste danois Gabriel Axel en 1994 transpose à l'écran les Gesta Danorum, la chronique transcrite par le clerc Saxo Grammaticus vers 1200. Cet article étudie les enjeux culturels et esthétiques de cette fidèle transposition de la source de la tragédie de Shakespeare selon une approche contrastive entre le texte source, les dérivés et le film. Il envisage les écarts avec le héros tragique au travers du récit des exploits du prince Amled, la question de la transformation générique, le refus du tragique et le retour vers le genre épique, et le passage du mode verbal à un mode visuel dépouillé.
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La difficile résurgence de la figure de la reine-consort dans les chroniques écossaises (1371-1655) par Armel Dubois-Nayt, publié le 05/09/2011
Cet article étudie en deux temps l'émergence de la figure de l'épouse royale dans l'historiographie écossaise de la fin du Moyen-âge au début de la période moderne. La première partie consacrée aux reines écossaises du VIIe au XIVe siècle met en relief le peu d'originalité de ces figures féminines qui déclinent la royauté au féminin presque exclusivement sur le mode de la criminalité (qu'elles soient meurtrières ou victimes) et de la sainteté. Elle fait parallèlement état de la lente reconnaissance du maillon féminin dans la chaine successorale jusqu'à la première tentative de régence féminine en Écosse par Jeanne Beaufort. La seconde partie est entièrement dévolue à cette dernière et s'intéresse au traitement du rôle politique de l'épouse de Jacques Ier au travers de quatre événements majeurs pour établir l'anxiété masculine à l'idée qu'une femme puisse exercer le magistère suprême, ne serait-ce que de manière transitoire.
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Les histoires de William Hogarth par Isabelle Baudino, publié le 01/04/2011
William Hogarth (1697-1764) était connu de son temps pour son talent de conteur. Il n'était certes pas le premier peintre à vouloir raconter des histoires en images mais, il s'y employa avec une vivacité et une inventivité toujours renouvelées au cours de sa carrière. De même, sans être le premier peintre à rassembler des tableaux en séries, il s'appliqua à élaborer des récits picturaux autonomes (non asservis à des textes) et modernes (abordant des sujets de son époque, campés par des personnages en costumes contemporains évoluant dans des décors vraisemblables, voire reconnaissables)...
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Langston Hughes : poète jazz, poète blues par Frédéric Sylvanise, publié le 21/02/2011
Langston Hughes (1902-1967) fait partie de ces poètes qui ont nourri leur travail de l'exploration d'autres arts, en l'occurrence de la musique et des arts plastiques. Omniprésente dans des pans entiers de sa carrière, la musique n'a pas fait office chez lui de simple source d'inspiration, mais d'une sorte de matrice à un travail d'alchimie : déplacer les rythmes du jazz ou du blues vers le territoire poétique, c'est-à-dire « adapter » le langage musical au langage poétique.
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Éloi Laurent - De la Nature aux ressources naturelles : l’éthique que l’économie révèle par Eloi Laurent, publié le 14/01/2011
Éloi Laurent est économiste et enseigne à Sciences-po, Stanford et au Collège des Hautes Études Européennes. Dans La Nouvelle Écologie politique, il propose un regard neuf et optimiste sur l'avenir de notre planète : le développement humain ne mettrait pas en péril les ressources naturelles à condition que les citoyens élèvent leur niveau d'exigence démocratique.
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Héritage de la Nouvelle Gauche Américaine des années soixante par Frédéric Robert, publié le 03/01/2011
La Nouvelle Gauche américaine occupa le devant de la scène politique américaine entre 1960 et 1970. D'abord adepte de la réforme stricto sensu, entre 1960 et 1965, elle dut se résoudre à s'engager dans la révolution (1965-1970), ce qui précipita sa désintégration. Malgré un passage relativement court dans le paysage politique américain, il est frappant de constater qu'elle a contribué, peu ou prou, à transformer la société américaine et qu'elle a servi d'inspiration, voire de modèle à d'autres mouvements contestataires, aussi bien américains qu'européens.
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1960-1965: une Nouvelle Gauche américaine contestataire et réformatrice par Frédéric Robert, publié le 03/01/2011
Lorsqu'elle émergea sur la scène politique américaine en 1960, la Nouvelle Gauche, et plus particulièrement le Students for a Democratic Society (SDS), son porte-drapeau, décida de se démarquer de la « vieille » gauche marxiste idéologique et doctrinaire. Entre 1960 et 1965, elle adopta une stratégie résolument réformatrice reposant sur un idéalisme convaincu, une spontanéité à toute épreuve et une prédilection pour les actions directes dont les résultats étaient tangibles, repérables et par conséquent particulièrement valorisants et motivants pour les participants et les bénéficiaires. De la sorte, n'avait-elle pas adopté des principes d'anarchisme existentiel ?
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1965-1970: Nouvelle Gauche et révolution par Frédéric Robert, publié le 03/01/2011
Après cinq années passées à tenter de réformer la société américaine (entre 1960 et 1965) sans obtenir de véritables résultats probants, la Nouvelle Gauche américaine, particulièrement sa branche étudiante, le Students for a Democratic Society (SDS) changea radicalement de cap, renonçant ainsi à ses principes originels. Elle s'engagea ouvertement dans la révolution entre 1965 et 1970, car il s'agissait, à ses yeux, de la seule manière d'ébranler la société américaine. Malgré ce réajustement stratégique, elle ne put durer sur la scène politique américaine. L'action révolutionnaire eut raison d'elle et de ses sympathisants.
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Nouvelle Gauche américaine dans les années soixante : de la radicalisation à la désintégration par Frédéric Robert, publié le 18/11/2010
La Nouvelle Gauche américaine est une mosaïque rassemblant différents mouvements contestataires. Elle vit le jour en 1960. Pendant ses cinq premières années d'existence, son approche fut essentiellement contestataire et réformatrice. En 1965, jugeant que ces actions n'étaient pas couronnées de succès, elle décida de s'engager ouvertement dans la désobéissance civile et la révolution, profitant de l'émoi suscité par la guerre au Vietnam. Ses principales actions révolutionnaires furent le soulèvement de l'université de Columbia en avril 1968 et les émeutes de Chicago en août. Une telle radicalisation entraîna inexorablement sa désintégration au début des années soixante-dix.
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Pour une rhétorique des genres : de la sensibilité à la généricité dans l’enseignement de l’anglais par Maylis Rospide , publié le 03/05/2010
Le genre nous semble être un outil précieux dans l'enseignement des langues car il permet d'aborder à la fois activités de lecture et d'écriture ainsi que les différentes compétences présentées par le Cadre Européen. Dans le mouvement de Genre Literacy, le genre n'est pas une étiquette collée à un texte afin de le classer, mais un arsenal rhétorique mis à la disposition de l'élève afin qu'il puisse mieux lire (à travers l'anticipation) et écrire (par l'imitation et la création d'un objectif ciblé) dans une langue seconde. Le genre devient alors guide de lecture (la connaissance des stratégies rhétoriques d'un texte aiguillonne sur une piste d'interprétation), mais aussi un cadre qui offre à l'élève la possibilité d'écrire en gardant à l'esprit qu'il prend la plume dans un contexte spécifique, pour un public donné afin de susciter un effet voulu.
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Le néolibéralisme et l’opinion britannique : Un héritage en demi-teinte ? par Gilles Christoph, publié le 26/04/2010
Afin de contribuer à l'entreprise d'évaluation de l'héritage thatchérien qui était l'objet du colloque organisé à Lyon en décembre 2009, cet article se propose d'étudier l'influence des idées néolibérales sur l'opinion britannique. Il apparaît que le passage du consensus keynésien au consensus néolibéral, symbolisé par l'élection de Margaret Thatcher en 1979, doit beaucoup à l'action d'un petit groupe d'économistes qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, se sont donné pour ambition de transformer les mentalités dans un sens plus conforme aux principes du libéralisme économique. Si le succès de la stratégie néolibérale est indéniable auprès des élites, on remarque cependant que la conversion du grand public reste partielle, notamment en ce qui concerne la privatisation des services publics.
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Le couple Obama incarnation de l'American Dream ? par Pierre-Marie Loizeau , publié le 29/03/2010
En novembre 2008, Barack Obama a fait un triomphe auprès des minorités et plus particulièrement auprès de la communauté noire. Mais il n'est pas le seul Obama. Son épouse Michelle bénéficie aussi d'une grande popularité, auprès des femmes et chez les Afro-Américains auxquels elle s'identifie pleinement. Figure icônique, elle est modèle et miroir. Mais au-delà des qualités individuelles propres de ces deux personnages hors du commun, c'est bien le couple présidentiel qui fait vibrer l'Amérique. Cette union, par ses différences et ses complémentarités, son exemplarité et l'image du bonheur qu'il inspire, incarne bel et bien le rêve américain.
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L’envers du Rêve Américain à travers « La Littérature » par Morgane Jourdren , publié le 26/03/2010
Toutes les versions du Rêve américain constituent la trame d'un discours que l'Amérique n'a jamais cessé de se tenir et de tenir sur elle-même. Ce Rêve d'une terre de tous les possibles, d'une terre idyllique, ancré dans l'inconscient collectif, c'est tout d'abord la presse qui le remet en question, à l'époque du muckraking notamment. Toute une génération de journalistes et d'écrivains met ainsi en lumière l'envers d'un rêve américain que les images de photographes et de cinéastes engagés ne démentiront pas.
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La voix de Lolita dans "Lolita", le roman de Vladimir Nabokov et le film de Stanley Kubrick par Michaël Roy , publié le 25/03/2010
La critique nabokovienne s'est beaucoup interrogée sur les modalités de la voix de Humbert Humbert, ses inflexions, ses excentricités, ses stratégies de séduction. C'est en effet par la voix du nympholepte, confesseur omnipotent, que nous parvient toute l'histoire de Humbert et Lolita. Il semble, à première lecture, que la jeune fille n'ait pas son mot à dire dans cette histoire ; objet de Humbert-personnage, elle devient objet du discours manipulateur de Humbert-narrateur. On peut malgré tout se demander si la voix de Lolita est véritablement engloutie par la parole de Humbert, ou bien si elle parvient au contraire à défier les assignations au silence de ce dernier. On tentera ici de « récupérer » la voix de Lolita dans le roman de Vladimir Nabokov (1955), tout en analysant la façon dont Stanley Kubrick s'accommode de cette problématique complexe de la voix et du silence dans son adaptation cinématographique (1962).
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Les bons élèves du thatchérisme ? La « modernisation » des syndicats britanniques depuis 1979 par Marc Lenormand, publié le 12/03/2010
Cette contribution interroge l'héritage thatchérien dans le domaine syndical à partir du débat autour du processus dit de « modernisation » des syndicats. Elle examine les différentes stratégies poursuivies par les syndicats britanniques face au contexte produit par les politiques conservatrices, et s'emploie à mesurer les effets qu'elles ont eus sur les pratiques du mouvement syndical. Du syndicalisme managérial au syndicalisme de mouvement social en passant par le syndicalisme activiste, l'image que les syndicats cherchent à donner d'eux-mêmes tout autant que leur répertoire d'action ont été redéfinis par trente années d'expérimentation.
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Rêve américain, Rêve d’Amérique : une introduction par Morgane Jourdren , publié le 08/03/2010
« J'avoue que dans l'Amérique, j'ai vu plus que l'Amérique ». Cette célèbre formule d'Alexis de Tocqueville ne résume-t-elle pas à elle seule l'histoire d'une terre qui, dès l'aube de l'Humanité, a habité les esprits, enflammé les imaginations et délié tant la plume que les langues ? Comment définir le rêve américain ? Comment l'Amérique, au sens métaphorique du terme, se manifeste-t-elle en terre américaine et à Hollywood en particulier ?
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Le Rêve Américain en question : du rêve imparfait au rêve comme imposture par Morgane Jourdren , publié le 04/03/2010
Des voix discordantes s'élèvent en Amérique pour dénoncer une société qui ne tient pas toutes ses promesses et qui utilise et détourne le rêve américain pour faire croire à la validité du système. Les mouvements féministes, ceux des droits civiques et ceux qui dénoncent les excès du capitalisme, revendiquent des réformes pour que le rêve américain profite à tous. Les mouvements socialistes purs et durs, eux, entendent rompre avec l'individualisme forcené et la réussite à tout prix pour créer une société plus fraternelle. Les mouvements anarchistes, quant à eux, appellent à la révolution pour que opprimés brisent leurs chaines.
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Petite faute, grande folie dans King Lear : Comment, pourquoi ? par Yves Thoret, publié le 14/02/2010
C'est secondairement que Lear reconnaît la disproportion entre la petite faute de sa fille et la faillite de son propre jugement, sous l'effet d'un mécanisme de torsion-arrachement (wrenching). La violence du roi détruit sa capacité à appréhender, estimer et garantir l'épreuve de réalité, dont on rappelle le modèle théorique décrit par Freud. La nouvelle rencontre entre Lear et Cordélia comporte un mouvement de compassion associé à une menace extérieure d'effroi venant compromettre leur mutuelle reconnaissance. Dans cette communication, divers traits de ce mécanisme d'Anagnorisis sont examinés en comparaison avec d'autres pièces de Shakespeare.
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« To disfigure, or to present » (MND, 3.1.57) : la contradiction de King Lear à la scène par Isabelle Schwartz-Gastine, publié le 22/01/2010
Toutes les pièces du corpus renaissant offrent des réalités théâtrales qui ne prennent sens que par les mots du texte incarnés par des comédiens sur la scène de planches de bois dénuées de décor. C'est ainsi que, de comédie en tragédie, Shakespeare a interrogé la théâtralité en montrant ce qui n'était pas et en occultant parfois ce qui était. Dans cette communication, on se penchera sur la manière dont le texte donne substance à une nature grandiose, tantôt hostile (la lande sous la tempête), tantôt spectaculaire et dangereuse (la falaise de Douvres), qui n'existe vraiment que par l'interprétation des acteurs. Les spectateurs n'ont rien à voir devant eux sur la scène, mais, grâce à la présentation dynamique qui s'offre à leur regard, l'illusion théâtrale parvient à se métamorphoser en réalité.
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King Lear comme fable par Gérard Hocmard, publié le 18/01/2010
Pièce hors normes, Le Roi Lear a trouvé une résonance particulière dans le monde contemporain. Mais la construction se résume à une suite de confrontations; les personnages n'ont pas toujours beaucoup d'épaisseur et la catharsis attendue fait place à une série de paraboles qui s'emboîtent les unes dans les autres, tandis que le langage semble échapper aux protagonistes pour insister sur ce qui en l'homme est humanité et sur l'importance du lien social. En fait, toute la technique dramatique semble au service d'un récit à caractère de conte, un peu comme celui que Mamillius définira comme « un conte d'hiver » dans la pièce éponyme. Il est permis de considérer Le Roi Lear comme une fable splendide et cruelle et là peut-être se trouve le secret de la fascination que la pièce exerce.
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L’intertextualité en mots et en images des romans illustrés de Philip Pullman par Virginie Douglas, publié le 24/09/2009
Nous proposons ici une réflexion théorique sur le rapport intertextualité/littérature de jeunesse à partir de l'exemple de quelques œuvres du romancier Philip Pullman, surtout connu pour His Dark Materials, trilogie qui s'est vendue à plus de 15 millions d'exemplaires dans le monde à ce jour.
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L'Origine des Espèces : contexte et enjeux d'écriture par Camille Debras , publié le 26/02/2009
La publication de L'Origine des Espèces par Darwin en 1859 officialise l'émergence d'un nouveau cadre théorique en sciences naturelles. Dieu n'est plus l'origine de l'adéquation parfaite des espèces à leur milieu : c'est l'évolution par la sélection naturelle au fil du temps qui explique l'adaptation à l'environnement. Darwin n'est pas le premier à faire l'hypothèse de l'évolution : Lamarck et Chambers sont ses principaux précurseurs. Il s'inspire aussi des travaux de Lyell et Malthus, et la concurrence avec le naturaliste Wallace précipite la publication de L'Origine. Les enjeux de l'œuvre sont théoriques, mais aussi éthiques et religieux : remettre en question la fixité de l'ordre naturel met aussi à mal l'ordre social qui en est le reflet ! La structure du texte de L'Origine démontre la force persuasive d'un système scientifique déjà bien complet. Malgré les controverses qu'il suscite ou grâce à elles, le livre connaît un grand succès dès sa publication.
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Ralph Waldo Emerson et le transcendantalisme américain par Marc Bellot , publié le 14/10/2008
Figure marquante de la pensée du 19ème siècle américain, Ralph Waldo Emerson ne se laisse pas aisément enfermer dans une catégorie bien délimitée : doit-on le définir comme théologien, philosophe, ou théoricien de la « loi morale » devant concourir au salut des âmes ? Il est tout cela à la fois.
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Fiche de lecture : Celebration, Harold Pinter par Juliette Dorotte, publié le 07/05/2008
In a posh restaurant, two couples of friends, Matt and Prue, and Lambert and Julie, are having lunch. They are together to celebrate Lambert and Julie's wedding anniversary, but the mood is not proper to celebration. At an adjacent table, another couple is having a talk. Revelations are fusing on both sides: the man had an affair, and the woman reveals the dark side of her past. Before the six characters meet and make the general atmosphere even tenser, three characters come and go between the tables: the owner of the restaurant, a waitress, and a mythomaniac waiter.
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Across the ‘Wide Sargasso Sea’: Jean Rhys’s Revision of Charlotte Brontë’s Eurocentric Gothic par Sylvie Maurel, publié le 20/03/2008
In this article, Sylvie Maurel analyses the Gothic destabilizing machinery at work in Jean Rhys’s "Wide Sargasso Sea". The first Gothic element the author looks at is the demonic agency that haunts the novel. Colonial history lingers in Rhys’s world and accounts for some of the strange and unexpected phenomena that occur on the island. Actually, the narrative is under the double influence of a past set in an actual history of slavery and a future already written in the story of "Jane Eyre". Rhys’s characters have an uncanny prescience of what lies ahead and a sense that they cannot evade repetition. The motif of witchcraft is another element that links "WSS" to the Gothic. The motif goes beyond a picturesque reference to the West Indian context and functions as a metaphor of the relationship between language and power. Christophine’s witchcraft and Rochester’s Eurocentric discourse are two similar attempts at transforming the world through language. The power of language is also reflected in the way the novel constantly brings together multiple voices and conflicting views which seem to hide a secret rather than reveal a final truth. Rochester can only feel the presence of such a secret and risks delirium as he tries to get a grip on something that constantly eludes him.
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Poésie, chose publique, prose commune : De Wordsworth à Coleridge par Eric Dayre, publié le 14/03/2008
Avec les Ballades Lyriques, Wordsworth et Coleridge expriment leur rejet de la diction poétique héritée du XVIIIe siècle et prônent un recours au langage simple et authentique du quotidien. Pour ces poètes fortement influencés par la Révolution française, ce projet esthétique se double d'un enjeu politique : la diction poétique est assimilée au despote en place dont l'autorité repose sur une mystification rhétorique à laquelle il convient d'opposer une incroyance critique (« disbelief »). Confrontés, comme tous les romantiques anglais, au rapport entre prose et poésie, ils tentent de reproduire le langage épuré des propriétaires terriens plus ou moins instruits dans une « prose rythmique » qui contient par là-même l'utopie d'une république pastorale. Cet idéal démocratique connaît ensuite une évolution. Si Wordsworth poursuit cet idéal jusqu'au bout, Coleridge, lui, est amené à reconnaître que le style humble de cette prose se distingue profondément du langage des habitants de la campagne. Il abandonne dès lors cette idée et redéfinit la prose moderne comme l'expression d'un « langage figuré de la pensée », faisant référence à l'imagination du poète intellectuel, et par là même réservée à une élite restreinte capable d'une illumination et d'une autonomie conceptuelle dont, dans un second temps, le discours des hommes pourra bénéficier.
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L'écriture de David Markson par Françoise Palleau-Papin, publié le 12/02/2008
Première monographie consacrée à cet écrivain américain particulièrement novateur, dans "Ceci n'est pas une tragédie" Françoise Palleau-Papin nous présente l'ensemble de l'œuvre de David Markson, de 1956 à 2007.
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Morale et politique dans "Resistance to Civil Government" (Henry David Thoreau) par Michel Granger , publié le 16/01/2008
Très connu pour avoir inspiré l'action de Gandhi et de Martin Luther King, « Résistance au gouvernement civil » (« La désobéissance civile ») entre à l'évidence dans la catégorie des essais politiques, mais Thoreau y traite de politique à sa manière, selon le point de vue d'un individualiste qui possède un certain sens de la collectivité. On n'y trouvera pas de théorie du gouvernement : l'organisation de la société et l'exercice du pouvoir passent au second plan, car tout est ramené à l'individu et à son intégrité morale. Significativement, l'opposition entre la loi et le bien est marquée de façon péremptoire dans un aphorisme mémorable : « It is not desirable to cultivate a respect for the law, so much as for the right. »
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Norme et criminalité à l'aube de l'ère victorienne par Hubert Malfray , publié le 25/10/2007
Plus qu'une notion purement judiciaire, la criminalité est au début de l'ère victorienne, avant tout appréhendée selon des valeurs morales et le criminel est celui qui ne se conforme pas à la conduite dictée par la société. Cette article propose une introduction au contexte social et pénal dans lequel s'insèrent les "Newgate Novels".
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Wide Sargasso Sea de Jean Rhys : "L'ailleurs de l'ailleurs" par Eileen Williams-Wanquet, publié le 19/09/2007
"Wide Sargasso Sea" ne peut se lire qu’en référence – et en comparaison – à "Jane Eyre", sur lequel il oblige à porter un autre regard, un autre point de vue. Mais Rhys, nous dit l’auteur de cet article, ne se contente pas de présenter simplement le revers de "Jane Eyre" et nous montre qu’il existe toujours l’ « ailleurs de l’ailleurs ».
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