Vous êtes ici : Accueil / Se former / Programmes d'enseignement et sélection de ressources / Sélection de ressources pour le programme de spécialité LLCER italien de terminale générale

Sélection de ressources pour le programme de spécialité LLCER italien de terminale générale

Publié par Alison Carton-Kozak le 02/06/2020

Le programme de langues, littératures et cultures étrangères (classe de terminale) est paru au Bulletin officiel spécial n°8 du 25 juillet 2019.

 

En classe terminale, le programme de langues, littératures et cultures étrangères en italien se décline dans trois thématiques : «Voyages», «Art du contraste» et «Laboratorio italiano ».

Chaque thématique comprend trois axes d’étude pour lesquels des objets d’étude sont proposés à la fin de ce programme.

En prenant appui sur les compétences acquises en classe de première, on veille, pour chaque thématique, à adopter une approche esthétique du réel conjuguée à une approche philosophique, historique, sociologique et politique. Les grandes dates de la construction de la nation italienne sont identifiées, tout comme les courants stylistiques propres à la langue et à la culture italiennes ainsi que la variété de leur expression (littérature, théâtre, arts visuels et arts graphiques, etc.). Le programme de la classe terminale a en effet pour objectif de porter un regard distancié sur les objets d’étude en favorisant une approche diachronique sans pour autant négliger les problématiques de l’italianité dans un monde contemporain globalisé. Pour servir ce dessein, l’autonomie des élèves et la formation de leur esprit critique sont renforcées : on encourage l’initiative individuelle tout comme les projets collectifs dont témoigne le dossier personnel de l’élève.

Thématique « Voyages »

La littérature de voyage (dite hodéporique) raconte depuis toujours et dans toutes les langues les formes multiples de voyage (découverte, exploration, quête, fuite, errance, exil, etc.). Si longtemps l’Italie fut davantage hôte de ces périples, en tant que terre de conquêtes et d’invasions innombrables au cours des siècles, berceau de vestiges antiques et de la renaissance des arts, laboratoire de la pensée politique et du progrès scientifique, destination privilégiée du très aristocratique Grand Tour et aujourd’hui pôle majeur du tourisme mondial, elle n’en fut pas moins une grande pourvoyeuse de voyageurs, explorateurs, artistes et écrivains en quête de découvertes à travers le monde. Cette tendance, aujourd’hui renforcée par l’accroissement des mobilités et l’universalisation des relations et échanges, a produit un renouvellement particulièrement riche des récits de voyage (narratifs, poétiques, artistiques, iconographiques, cinématographiques) par les auteurs italiens, d’origine italienne, ou italophones d’origine étrangère.

Ainsi se pose en Italie, avec une acuité particulière, la question des frontières qui définissent et structurent le voyage et des identités qui lui préexistent et en découlent. L’Italie est par excellence un espace où depuis toujours on navigue, on franchit, on explore les frontières et où se pose donc avec évidence et complexité la question de l'identité et des identités, que l’on peut décliner et explorer à travers tous les prismes – local, régional, national ou européen ; social, politique et économique ; culturel, artistique et linguistique.

Ces questionnements sont abordés selon trois axes – Terra incognita, Mare nostrum, L’Italie en voyage(s) – dont l’étude permet de traverser, voire transgresser, les frontières entre les genres (fictionnel, poétique, musical, iconographique, cinématographique, etc.), car le voyage invite à réfléchir sur l’adaptation, la représentation, l’interprétation, et à mettre en résonance les thèmes, les lieux, les époques.

Axe d’étude 1 : Terra incognita

Cet axe propose un premier type de voyage : le voyage intérieur qui, par la mise en abyme et la distanciation, permet de mieux se connaître et, ainsi, de connaître l’autre et l’ailleurs.

Qu’il prenne la forme d’un apprentissage (voyage pour se chercher soi-même et se comprendre), qu’il se réalise par le Grand Tour (passage obligé, pour certains écrivains et artistes entre Lumières et Romantisme, comme initiation à la vie) ou qu’il soit un simple voyage de papier (la littérature et l’art comme moyen de voyager dans l’espace et dans le temps), le voyage est un motif récurrent de la culture et de la production culturelle italiennes, tant littéraires que plus généralement artistiques.

Le voyage, réel ou imaginaire, devient une métaphore de la vie et ses étapes caractéristiques (départ, métamorphose, découverte de sa vraie identité, glorification ou renoncement, retour, etc.) permettent de mieux comprendre le monde, voire de découvrir de nouveaux mondes, et parfois même d’en conquérir.

Propositions de ressources de la Clé

  • Mario Monicelli, Viaggio con Anita (François Albertini, 10/12/2015). Cette chronique ciné analyse le périple cinématographique de Guido Massacesi, un employé de banque romain, qui se rend au chevet de son père. Pour rejoindre son village natal, il est accompagné d'Anita, une Américaine en Italie depuis quelques jours. Un voyage réel en forme de voyage dans l'histoire familiale. 
  • Dal viaggio immaginario alla fantascienza : Landolfi, Solmi, Zanzotto "In una rete di linee che si intersecano" (Rosanna Maggiore, 11/09/2015). Dans cet article, Rosanna Maggiore montre de quelle manière le rapport entre le poète lunaire par excellence, Giacomo Leopardi, et les écrivains du XXe siècle change face à une nouvelle phase historique qui voit, entre autres, l’exploration de l’espace et la conquête de la lune. En littérature, on passe du mythe de la lune à sa parodie, du voyage imaginaire à la science-fiction. 
  • Elsa Morante, L’isola di Arturo (1957) (Caterina Sansoni, 08/11/2018). Fiche de lecture du deuxième roman d'Elsa Morante, Premio Strega en 1957.

  • Paolo Cognetti, Senza mai arrivare in cima. Viaggio in Himalaya (2018) (Ninon Chevrier, 16/06/20). Fiche de lecture du roman dans lequel l'auteur milanais relate son voyage au Népal, entre réflexion personnelle et réflexion spirituelle. 

     

 

Objets d’études

Références littéraires Autres références culturelles
Voyage d'exploration
  • BALLESTRACCI D., Terre ignote strana gente. Storie di viaggiatori medievali, 2008
  • BOCCACCIO G., Il Decameron (II, IV : Landolfo Rufolo)
  • CONSOLO V., Di qua dal faro, 2005 (« Viaggio in Sicilia »)
  • ECO U., Il nome della rosa, 1980
  • GUICCIARDINI F., Storia d’Italia (VI, 9)
  • MORELLI G., I ricordi
  • POLO M., Il Milione (chap. XVIII : « Del reame di Mosul » ; chap. XIX : « Di Baudac come fu presa » ; chap XXI : « Della meraviglia di Baudac, della montagna »)
  • PULCI L., Morgante, XXV, 227-240
  • [art] Capitello con imbarcazioni 1180-1196 circa (pierre calcaire), Toulouse, Musée des Augustins
  • [article] ELLEGI, « Il medioevo in viaggio », in Arte e Arti.net, avril 2015
  • [audio] « L’Intervista impossibile a Marco Polo », de et par Giorgio Manganelli
  • [film] PASOLINI P.P., Decameron, 1971
Voyage introspectif
  • AMMANITI N., Ti prendo e ti porto via, 1999 ; Io non ho paura, 2001 ; Io e te, 2010
  • BOCCACCIO G., Il Decameron (II, V)
  • BRIZZI E., Jack Frusciante è uscito dal gruppo, 1994
  • CALVINO I., Il barone rampante, 1957
  • CASSOLA C., La ragazza di Bube,1959
  • COLLODI C., Le avventure di Pinocchio. Storia di un burattino, 1883
  • D’AVENIA A., L’arte di essere fragili, 2016
  • ECO U., Il pendolo di Foucault,1988 (la figura del narratore-viaggiatore Casaubon e il racconto del suo viaggio cognitivo)
  • LEOPARDI G., Operette morali (dialogo di Cristoforo Colombo e di Pietro Gutierrez ; dialogo di un venditore d’almanacchi e un passeggero) ; Canti (« L’infinito »)
  • MANZONI A., I Promessi sposi
  • MASTROCOLA P., Una barca nel bosco, 2003
  • MONTALE E., Le occasioni, 1939 (« La casa dei doganieri ») 
  • MORANTE E., L'isola di Arturo, 1957
  • MORAVIA A., Gli indifferenti, 1929 ; Agostino, 1944
  • NIEVO I., Confessioni di un italiano
  • PAVESE C., La luna e i falò, 1949 ; Tra donne sole, 1949
  • PENNACCHI A., Il fasciocomunista, 2003
  • PETRARCA F., Canzoniere (CLXXXIX : « Passa la nave mia colma d’oblio » ; CCLXXII : « La vita fugge e non s’arresta un’ora ») ; Familiares, IV, 1 [trad. en it., « Ascensione del Monte Ventoso » (lettera all’amico Dionigi da BorgoSansepolcro)]
  • PIRANDELLO L., Lumìe di Sicilia, 1910 ; Novelle per un anno, 1884- 1936
  • VASSALLI S., L’oro del mondo, 1987

 

  • [film] LUCCHETTI D., Mio fratello è figlio unico, 2007 
  • [film] MARTONE M., Un giovane favoloso, 2015
  • [film] MORETTI N., Caro diario, 1993
  • [film] SALVATORES G., Io non ho paura, 2003
  • [film] TULLIO GIORDANA M., La meglio gioventù, 2003
Voyage imaginaire
  • ALIGHIERI D., Divina commedia, (Inferno I ; XXVI)
  • ARIOSTO L., L'Orlando Furioso, (canto XXXIV, « Astolfo sulla luna »)
  • BUZZATI D., Il Colombre, 1966 (« Viaggio agli inferni del nostro secolo »)
  • CALVINO I., Se una notte d’inverno, un viaggiatore, 1979 ; Le città invisibili, 1970 (« Andria »)
  • CAPRONI G., Congedo del viaggiatore cerimonioso e altre prosopopee, 1965 (« Congedo del viaggiatore cerimonioso »)
  • ECO U., Il nome della rosa, 1980
  • GADDA C-E, I viaggi, la morte, 1958
  • GOLDONI C., Il mondo della luna
  • LUZI M., Viaggio terrestre e celeste di Simone Martini, 1994.
  • MAGRIS C., L'infinito viaggiare, 2005
  • MONTALE E., Satura, 1971 (« Prima del viaggio »)
  • PAVESE C., Lavorare stanca, 1936 (« I mari del sud »)
  • PIRANDELLO L., Novelle per un anno, 1928 (« Il viaggio », « Il treno ha fischiato »)
  • SIMEONE M., Viaggio in Italia. Itinerari letterari da nord a sud, 2018
  • SOLDATI M., La messa dei villeggianti, 1959
  • SVEVO I., Corto viaggio sentimentale, 1928
  • TABUCCHI A., Piccoli equivoci senza importanza, 1985 (« I treni che vanno a Madras ») ; Notturno indiano, 1984 ; Viaggi e altri viaggi, 2010
  • UNGARETTI G., L’Allegria, 1931 (« Silenzio », « Levante », « Girovago », « I Fiumi »)
  • [art] DE CHIRICO G., Partenza degli Argonauti, 1909 ; L’enigma dell’arrivo, 1912 ; Il viaggio inquietante, 1913 ; La Malinconia della partenza, 1913/1916 ; L’angoscia della partenza, 1914
  • [art] BLAKE W., Illustrations of Dante’s Hell
  • [art] DORÉ G., Illustrations de la Divine Comédie, 1861
  • [art] FELLINI F., MANARA M., Il viaggio di Giuseppe Mastorna detto Fernet, 1965 [nv éd. 1992]
  • [revue] « Italies », Voyages de papier. Hommage à Brigitte Urbani, 2 vol., 17/18, 2014
  • [vidéo] Tabucchi, Viaggio in India (émission « Scrittori per un anno » de Rai.edu)

Axe d'étude 2 : Mare nostrum

La Méditerranée, Mare nostrum de l’Antiquité, mérite sans aucun doute que l’on interroge son caractère ambivalent : porte de l’Europe et de l’Orient, pont ou barrière entre le Nord et le Sud ? Ces contradictions pourtant indissociables se trouvent concentrées dans un mythe originel, celui d'Ulysse, qui parcourt la littérature et l'art italiens, incarnant tour à tour, voire simultanément, l’aventure, le voyage à la recherche de soi, la soif de savoir, la fascination de l’inconnu, la nostalgie.

Par sa forme et sa position géographique – à la fois condensé d’Europe et porte ouverte sur d’autres continents et horizons –, l’Italie et la Méditerranée qui la baigne sont depuis toujours un carrefour de migrations et un espace d’échanges entre populations et cultures. Territoire profondément multiculturel, longtemps pays de départ, aujourd’hui terre d’accueil, l’Italie cumule un grand nombre de richesses et de paradoxes engendrés par les trajectoires migratoires des Italiens et de ceux qui aspirent à le devenir.

Cet axe permet d’aborder la question du retour et de la distance entre rêve et réalité : réel ou projeté, le retour ne s’accomplit pas toujours de façon positive et demeure souvent à l’état de rêve.

Propositions de ressources de la Clé

  • Éléments de réflexion sur "Le chant d'Ulysse" dans Si c'est un homme de Primo Levi (Damien Prévost, 04/11/2011). Cet article propose une analyse et des pistes de réflexion sur un extrait du "Chant d'Ulysse" de Se questo è un uomo. Dans ce chapitre, Primo Levi voyage. Il voyage dans le camp, mais aussi dans sa mémoire à travers le souvenir du chant XXVI de l'Enfer.

  • Franco Mimmi, Lontano da Itaca (Maurizia Morini, 16/09/2018). Dans ce roman, le journaliste Mimmi s'intéresse au mythe d'Ithaque et en parallèle à celui d'Ulysse. Il choisit de représenter le héros dans l'univers domestique de l'île. 

  • Un percorso di lettura attraverso i Poemi conviviali de Pascoli (Francesca Sensini, 14/01/2011). L'article propose en particulier des réflexions sur Il sonno di Odisseo.

  • Constantinople / Istanbul dans les récits italiens du XIXe siècle : pratiques d’écriture cumulatives et collectives (Armelle Girinon, 29/09/2017). Ces recherches, qui utilisent comme premiers matériaux les récits nés de voyages ou de séjours prolongés en Orient, visent à analyser les procédés des représentations italiennes de Constantinople / Istanbul au XIXe siècle et au début du XXe siècle.

  • Andrea Segre, L'ordine delle cose (2017) (Rosanna Maggiore, Giovanni Gafà, 15/03/2018). Chronique cinéma du film de Segre, dans lequel Corrado Rinaldi, un haut fonctionnaire du Ministère de l'Intérieur italien incarné par Paolo Pierobon, est chargé de gérer les flux migratoires de la Lybie vers l'Italie.

  • Lampedusa, le drame de la porte de l'Europe (Emanuela Alice Scialoja, 08/05/2012). Au cours de sa conférence, Alice Scialoja reprend les événements des dernières années qui ont rythmé la vie de l'île de Lampedusa. Évidemment, ces événements sont tous plus ou moins liés aux problèmes des flux migratoires à destination de l'Europe. La décision récente de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, l'accord italo-libyens et la drammatique année 2011 seront évoqués et illustrés par cette journaliste qui est restée de nombreuses semaines sur place et nous livre quelques unes de ses photographies pour illustrer son discours.

     

 

Objets d’études Références littéraires Autres références culturelles
Le mythe d'Ulysse
  • ALIGHIERI D., Divina commedia (Inferno, XXVI)
  • BARICCO A., Omero, Iliade, 2004
  • CALVINO I., Fiabe italiane, 1956 (« Occhio in fronte »)
  • CITATI P., La mente colorata, 2004 (« Ulisse e l'Odissea »)
  • D’ANNUNZIO G., Maia, 1903 (« L’incontro di Ulisse »)
  • FOSCOLO U., Sonetti (« A Zacinto »)
  • LEVI P., Se questo è un uomo, 1947 (« Il canto di Ulisse »)
  • MARCOLONGO A., La misura eroica, 2018
  • PASCOLI G., Poemi conviviali, 1904 (« Il sonno di Odisseo »)
  • PAVESE C., Dialoghi con Leucò, 1947 (« Ulisse e Calipso »)
  • SABA U., Mediterranee, 1946 (« Ulisse »)
  • TABUCCHI A., I volatili del beato Angelico, 1987 (« Lettera di Calipso, ninfa, a Odisseo »)
  • [art] DE CHIRICO G., Il ritorno di Ulisse, 1968
  • [art] TIBALDI P., Storie di Ulisse, 1551 (Palazzo Poggi, Bologne)
  • [audio] DALLA L., Anidride solforosa, 1992 (« Itaca » ; « Ulisse coperto di sale »)
  • [audio] GUCCINI F., Ritratti, 2004 (« Odysseus »)
  • [essai] CATTANEO C., Naufraghi senza volto. Dare un nome alle vittime del Mediterraneo, 2018
  • [film] CAMERINI M., Ulisse, 1954
  • [revue] «Limes, Quaderni speciali Mediterraneo », Il mare nostro è degli altri, 2009
  • [série] BAVA M., ROSSI F., SCHIVAZAPPA P., Odissea, 1968
Méditerranée, porte de l’Orient, pont entre Septentrion et Midi
  • CARNEVALI D., Ritratto di una donna araba che guarda il mare, 2016
  • CONSOLO V., Di qua dal faro, 2005 (« La Sicilia e la cultura araba » ; « Palermo bellissima e disfatta »)
  • GEDA F., Nel mare ci sono i coccodrilli, 2010
  • GOZZANO G., Verso la cuna del mondo, 1917 [nv éd. Viaggio in India, 2015]
  • MORAVIA A., Viaggi. Articoli 1930- 1990, 1994 (dont « Un’idea dell’India »)
  • PASOLINI P.P., L’odore dell’India,1962 ; La lunga strada di sabbia, 2014 [1960]
  • POLO M., Il Milione
  • TABUCCHI A., Notturno Indiano, 1984 ; Viaggi e altri viaggi, 2010
  • WU MING, Altai, 2009
  • [doc] PASOLINI P.P., Sopraluoghi in Palestina per il Vangelo secondo Matteo, 1964
  • [essai] NEF A. et PRIGENT V., La Sicile de Byzance à l’Islam, 2010
  • [film] AMELIO G., Lamerica, 1994 ; La stella che non c’è,2006
  • [film] CRIALESE E., Nuovomondo, 2006 ; Terraferma, 2011
  • [film] GARRONE M., Terra di mezzo, 1996 ; Ospiti, 1998
  • [film] PASOLINI P.P., Appunti per un film sull'India, 1968 ; Appunti per un'Orestiade africana, 1970 ; Le mura di Sana'a, 1971
  • [film] RUSATI F., Pane e cioccolata, 1974
  • [film] VISCONTI L., Rocco e i suoi fratelli, 1960
  • [art] ANONYME vénitien, La réception des ambassadeurs vénitiens à Damas, 1511 (Louvre) ;
    BELLINI G., Portrait du sultan Mehmed II, 1480 (Londres), Saint Marc prêchant à Alexandrie, 1504-1507 (Pinacothèque Brera, Milan), 
    BELLINI G., Portrait du doge Loredan avec quatre conseillers, 1507 (Berlin) ;
    CARPACCIO V., La prédication de saint Etienne, 1514 (Louvre) ;
    CARPACCIO V., Scuola di San Giorgio degli Schiavoni, 1502- 1507 (Venise) ;
    CIMA da CONEGLIANO, Saint Marc guérissant Anianus, 1497-1499 (Berlin) ;
    MANSUETI G., L’arrestation et le procès de saint Marc, 1499 (Vaduz)
  • [art] L’art arabo-normand : la culture islamique dans la Sicile médiévale, 2005 (catalogue)
  • [art] Venise et l’Orient. 828-1797, 2006 (catalogue)

Partir ? Revenir ? Le voyage, entre rêve et réalité

  • BARICCO A., Novecento, 1994
  • DE LUCA E., Solo andata, righe che vanno troppo spesso a capo, 2005 (dont « Naufragi »)
  • GEDA F., Nel mare ci sono i coccodrilli, 2010
  • KAPURSORAP, L’emigrante, 2008
  • MAGGIANI M., Il coraggio del pettirosso, 1995
  • MASTRONARDI L., Il meridionale di Vigevano, 1963
  • MAZZANTINI M., Mare al mattino, 2015
  • MAZZUCCO M., Vita, 2003 ; Io sono con teStoria di Brigitte, 2016
  • PERISSINOTTO A., Semina il vento, 2011
  • PERRI F., Emigranti, 1941
  • PROSA L., Lampedusa beach, 2007
  • REVELLI N., Il mondo dei vinti, 1977
  • RULLO E., Il Colibrì, 2008
  • SCIASCIA L., Il mare color del vino, 1973 (« Il lungo viaggio », « L’esame », « La zia d’America »)
  • VENEZIA M., Mille anni che sto qui, 2006
  • VITTORINI E., Conversazione in Sicilia, 1941
  • WADIA L., Pecore nere, 2006 (« Curry di pollo »)
  • [audio] BENNATO E., Grande Sud, 2008
  • [audio] FOSSATI I., Pane e coraggio, 2004
  • [audio] Mamma mia dammi cento lire ; Il tragico naufragio della nave Sirio (chants populaires)
  • [audio] RODARI G., Il treno delle filastrocche, 1952 (« Il treno dell’emigrante »)
  • [audio] TESTA G., Da questa parte del mare, 2006 (« Ritals »)
  • [essai] MARTINETTI M. C., GENOVESE R., Vengo da lontano, abito qui. Storie, sogni, miti e speranze di giovani immigrati della seconda generazione, 1998
  • [essai] STELLA G.A., L’orda,quando gli albanesi eravamo noi, 2003
  • [film] BRUSATI F., Pane e cioccolata, 1974
  • [film] CRIALESE E., Nuovomondo, 2007
  • [film] CUPELLINI C., Lezioni di cioccolato, 2007
  • [film] GERMI P., Il cammino della speranza, 1950
  • [film] TAVIANI P. et V., Good morning Babilonia, 1987
  • [film] TORNATORE G., Nuovo cinema paradiso, 1988
  • [film] VISCONTI L., Rocco e i suoi fratelli, 1960

Axe d’étude 3 : L’Italie en voyage(s)

Les multiples voyages dont l’Italie a été tantôt le point de départ, tantôt la terre d’accueil, de façon contrainte ou volontaire, mais encore les innombrables déplacements, incursions, explorations dont elle a été tour à tour le sujet et l’objet impliquent que l’on s’intéresse aux empreintes que tous ces cheminements ont laissées sur le territoire italien, dans ses frontières nationales contemporaines, en-deçà et au-delà de celles-ci, selon les époques abordées.

La question des frontières, réelles ou imaginaires, revendiquées ou contestées, intérieures et linguistiques, a nourri de nombreuses expressions littéraires et culturelles, notamment au sein de la Mitteleuropa. Dans une période plus récente, le rapport à l’espace et la question du déplacement sont à l’origine d’une foisonnante littérature de la migration.

Parce que l’italianité doit être pensée aussi bien en Italie que hors d’Italie, on s’intéresse également aux innombrables ambassadeurs et médiateurs de la culture italienne et du made in Italy (hommes et femmes, idées, œuvres artistiques, patrimoine culinaire, réalisations technologiques, etc.) à travers le monde.

L’on peut enfin étudier la mutation de l’expérience du voyage, devenue pratique du tourisme et du, tourisme de masse, les dégâts engendrés par les politiques volontaristes de valorisation touristique qui ont suscité une contre-culture touristique faite de nouvelles formes de voyage et de consommation plus responsables et durables (écotourisme, agritourisme, Slow Food).

Propositions de ressources de la Clé

 

Objets d'études Références littéraires

Autres références culturelles

Migrations
  • ALI FARAH C., Madre piccola, 2007
  • AL NASSAR H. A., Poesia dall’esilio, 1991 ; Il labirinto, 2018
  • CULICCHIA G., Torino è casa mia, 2005
  • DE OLIVEIRA V. L., Verrà l’anno, 2005 ; La carne quando è sola, 2011
  • GANGEMI M., La signora di Ellis Island, 2011
  • GATTI F., Viaggiare, lavorare, morire da clandestini, 2007
  • HAJDARI G., Poesie scelte (1990- 2015)
  • KHUMA P. (PIVETTA O.), Io, venditore di elefanti, 1990
  • KOMLA EBRI K., Imbarazzismi. Quotidiani imbarazzi in bianco e nero, 2002 ; Nuovi imbarazzismi. Quotidiani imbarazzi in bianco e nero... e a colori, 2004 ; Vita e sogni. Racconti in concerto, 2007
  • KURUVILLA G., È la vita, dolcezza, 2009
  • LAKHOUS A., Scontro di civiltà per un ascensore a Piazza Vittorio, 2006
  • LECOMTE M., Ai confini del verso. Poesia della migrazione in italiano, 2006
  • MICHELLETTI A., BA S. M., La promessa di Hamadi, 2008 [1991]
  • RAMZANALI FAZEL S., Lontano da Mogadiscio, 1994
  • SCEGO I., Oltre Babilonia, 2008 ; La mia casa è dove sono, 2010

 

  • [film] COMENCINI C., Bianco e nero, 2008
  • [film] CRIALESE E., Terraferma, 2011
  • [film] GENOVESE e MINIERO, Questa notte è ancora nostra, 2008
  • [film] PLACIDO M., Pummarò, 1989
  • [film] PUCCIONI M.S., Riparo, 2008
  • [film] ROSI G., Fuocoammare, 2016
  • [film] TULLIO GIORDANA M., Quando sei nato non puoi più nasconderti, 2005

Frontières réelles et imaginaires, revendiquées et contestées

  • BOITO C., Senso, 1883
  • BUZZATI D., Il deserto dei Tartari, 1940
  • MAGRIS C., Dall’altra parte.Considerazioni di frontiera, 1993 ; L’infinito viaggiare, 2005
  • MARAINI D., Il treno dell’ultima notte, 2008
  • MAZZUCCO M., Vita, 2003 ; Io sono con te. Storia di Brigitte, 2016
  • MELANDRI F., Eva dorme, 2010
  • PERISSINOTTO A., Semina il vento, 2011
  • RIGONI STERN M., Storia di Tönle, 1978
  • SCIASCIA L., Gli zii di Sicilia, 1958
  • TABUCCHI A., Notturno Indiano, 1984 ; Viaggi e altri viaggi, 2010
  • TOMASI DI LAMPEDUSA G., Il Gattopardo, 1958
  • TOMIZZA F., Trilogia istriana, 1967
  • [film] VISCONTI L., Senso, 1954 ; Il Gattopardo, 1963
  • [film] ROSSELLINI R., Trilogia della guerra, 1945-48

L’Italie vue parle voyageur ; le voyageur en Italie

  • CONSOLO V., Di qua dal faro, 2005 (« Viaggio in Sicilia »)
  • DICKENS C., Pictures from Italy,1846 [trad. it. Visioni d’Italia, a cura di P. Maffeo, 1971]
  • FERNANDEZ D., Le radeau de la Gorgone. Promenades en Sicile, 2017
  • GHERMANDI G., Regina di fiori e di perle, 2007
  • GOLDONI C., La vedova scaltra (II, 3)
  • RUSKIN J., Viaggi in Italia 1840- 1845 [trad. it. a cura di C. D’Alessandro e L. Merlini, 2018]
  • STENDHAL, Rome, Naples et Florence [trad. it. Roma, Napoli e Firenze, a cura di B. Schacherl, 1990]
  • TAINE H., Voyage en Italie, 1866 [trad. it. Viaggio in Italia, a cura di A. Roggero, 1966]
  •  VITTORINI E., Conversazioni in Sicilia, 1941
  •  [article] « Turisti. Dov'è finita l'arte di viaggiare », in Diario di Repubblica, 29 agosto 2006
  • [article] CAPRIOLO P., « Da Goethe a Mann, quei cercatori d'infinito attratti e spaventati dalla luce mediterranea », in Archivio storico Corriere della sera, 26 giugno 2012
  • [article] DE SETA C., « Goethe & C., mai turisti per caso », in Corriere della sera, 27 luglio 1996
  • [article] STEFANI C., « Vedere, descrivere, dipingere l’Italia traSettecento e Ottocento », in Italia e Italie. Immagini tra rivoluzione e Restaurazione, atti del Convegno di Studi (Roma, 7-9 novembre 1996), a cura di M. Tatti, Roma, Bulzoni, 1999, p. 279-298
  • [audio] PUCCINI G., Madama Butterfly, 1904 ; Turandot, 1926
  • [audio] ROSSINI G., Italiana in Algeri, 1813 ; Il viaggio a Reims (I, 16), 1825
  • [audio] VERDI G., Simon Boccanegra, 1857 ; Aida, 1871
  • [essai] BRILLI A., Un paese di romantici briganti : Gli Italiani nell'immaginario del Grand Tour, 2003
  • [essai] DE SETA C., L’Italia del Grand Tour da Montaigne a Goethe, 1992 ; L'Italia nello specchio del Grand tour, 1982
  • [essai] HERSANT Y., Italies. Anthologie des voyageurs français aux XVIIIe et XIXe siècles, 1988
  • [film] DE SICA V., Il giardino dei Finzi-Contini, 1970
  • [film] GERMI P., Divorzio all’italiana, 1962
  • [film] IVORY J., A room with a view/Camera con vista, 1986
  • [film] MORETTI N., Aprile, 1998 ; Santiago Italia, 2018
  • [film] RISI D., I mostri, 1963
Voyageur ou touriste ?
  • CERONETTI G., Viaggio in Italia, 1983
  • FRUTTERO C. et LUCENTINI F., L’amante senza fissa dimora, 1986
  • MAGRIS C., L’infinito viaggiare, 2005
  • MARFÈ L., Oltre la fine dei viaggi. I resoconti dell'altrove nella letteratura contemporanea, 2009
  •  [film] TORNATORE G., La leggenda del pianista sull’oceano, 1998
  • [film] WYLER W., Roman Holiday/ Vacanze romane, 1953
  • [vidéo] MOLTRASIO S. et IARLORI F., « Ritals » (websérie)
  • [article] ECO U., « Andare nello stesso posto », in L’Espresso (la Bustina di Minerva), 22 febbraio 2001
  • [article] SCALFARI E., « Venivano in Italia cercando l'Europa », in La Repubblica, 17 agosto 1997
  • [doc] RAI3, série Turisti per caso, 1996 (« L’Italia s’è desta »)
  • [essai] BRILLI A., Quando viaggiare era un'arte, 1995
  • [essai] CHRISTIN R., Manuel de l'antitourisme, 2008
  • [essai] SERVIGNINI B., Manuale del perfetto turista, 2009
  • [web] Recherche par mots-clés ou syntagmes : « le voyageà l’époque du Risorgimento » ; « turismo d’élite e turismo di massa » ; « storia del turismo » ; « i viaggi alla scoperta dell’altro »

Thématique « L'art du contraste »

L’art du contraste, c’est l’art de mettre en valeur, de faire ressortir des caractères, des qualités, des traits par l’opposition des contraires ou des différences, et surtout la mise en relation d’éléments en apparence divergents ou simplement dissonants. Par bien des aspects, l’Italie semble exceller dans l’expression de cette ambivalence : elle a su mettre en résonance les contrastes de ses peuplements successifs au point d’en extraire son identité, ou plutôt ses identités.

En-deçà et au-delà des stéréotypes qui peuplent l’imaginaire comme la réalité de l’Italie, il convient d’interroger ces contrastes pour parvenir à une compréhension fine de ce qu’est l’italianité.

Métaphore ou emblème de ces contradictions mêlées et créatrices, la ville italienne nous invite à observer la communion naturelle entre paysage et culture, entre vestiges du passé et marques du présent, dans une sorte d’évidence qui fait des centres villes des livres d’art et d’histoire à ciel ouvert, où le particulier engage vers l’universel. Cette tension peut être une clé de lecture pour l’ensemble des problématiques contemporaines qui plongent leurs racines dans le passé. Il s’agit de travailler ici sur les facteurs de permanence plus que sur les ruptures, afin de mettre au jour les contrastes féconds qui fondent les identités de l’Italie et des Italiens, entre sacré et profane, rire et drame.

Axe d’étude 1 : Identité et identités

Il s’agit d’interroger et de mettre à distance les clichés sur l’Italie, en prenant soin de marquer les singularités de l’identité italienne, héritées d’un processus de construction, long et mouvementé, parfois paradoxal, parfois chaotique, dont l’issue peut se révéler aussi surprenante qu’harmonieuse.

De nombreuses contradictions et tensions méritent ainsi d’être explorées et aplanies, qu’elles relèvent de la croyance religieuse, du sentiment d’appartenance (à la cité, au territoire, à une communauté), de la représentation des relations et de la distribution des rôles entre hommes et femmes, de l’usage linguistique (langue nationale, régionale ou dialecte) ou encore de la pratique politique.

Il convient également de déconstruire les multiples images d’Épinal (farnientedolce vita, latin lovermammamammonevelinamafioso, etc.) qui, derrière l’image d’une Italie apparemment connue de tous, masquent souvent une réalité inconnue ou méconnue, méritant d’être (re)découverte. Il importe d’analyser aussi bien les fondements de ces clichés que leur part de vérité, manifestation d’une réalité sans aucun doute complexe à saisir, afin de démêler les traits qu’ils révèlent, déforment ou omettent d’une italianité ni uniforme ni univoque.

Propositions de ressources de la Clé

  • Intervista a Saverio La Ruina (Saverio La Ruina, Maurizia Morini, 10/09/2014). L'acteur, auteur et metteur en scène d'origine calabraise revient sur la question du plurilinguisme de ces oeuvres, écrites en calabrais mais aussi en italien et en français. Il présente son choix d'interpréter de personnages féminins et de mettre en scène la condition féminine méridionale. 

  • Dario Fo : lettura de L'osceno è sacro (Giorgio Carpintieri, 07/07/2011). Giorgio Carpintieri, directeur du Théâtre Étoile Royale et acteur présente la lecture d'un extrait de L'osceno è sacro di Dario Fo. Il met en évidence la valeur expressive de cette langue "inventée" de Fo, entre iitalien et dialectes, et de laquelle émerge le sens.  

  • Emma Dante, Via Castellana Bandiera (Maurizia Morini, 05/06/2014). Cette chronique cinéma est consacrée au film d'Emma Dante. Il se déroule à Palerme et met en scène l'affrontement têtu entre les passagers de deux voitures coincées dans une ruelle, celle de la famille de Samira, qui habite de la Via Castellana Bandiera, et celle d'un couple de femmes vivant à Milan et qui se trouve à Palerme pour un mariage. 

  • Paolo Cognetti, Le otto montagne (2016) (Lucile Drezet, 02/06/2020). Fiche de lecture du roman vainqueur du Prix Strega en 2017.

  • Les banderoles des supporters ultras de Rome (Bernadette Tinti, 14/04/2022). Les striscioni affichés par les ultras dans les stades permettent de réfléchir aux spécificités culturelles italiennes : l’ancrage d’une identité plurielle dans des territoires et des langues multiples, des logiques symboliques de représentation de soi et d’autrui, l’importance d’appartenir au groupe, et l’art de jouer avec les mots.

 

Objets d'études Références littéraires  Autres références culturelles

Le Nord et le Sud,
la questione meridionale

  •  BALZANO M., Resto qui, 2018
  • CERONETTI G., Un viaggio in Italia,1981-1983 - - 
  • COGNETTI P., Le otto montagne, 2016
  • DE CATALDO G., I traditori, 2010
  • LEVI C., Cristo si è fermato a Eboli, -1945 ; La Paura della libertà, 1946
  • MANZONI A., I promessi sposi, 1842
  • MELANDRI F., Eva dorme, 2010
  • RUMIZ P., La leggenda dei mondi naviganti, 2007 ; Annibale. Un viaggio, 2008 ; Appia, 2016
  • TOMASI DI LAMPEDUSA G., Il Gattopardo, 1958
  • VITTORINI, E., Conversazione in Sicilia, 1941
  • [doc] HOFER G., RAGAZZI L., Italy, love it or leave it, 2012
  • [film] MARTONE M., Noi credevamo, 2010
  • [film] ROSSELLINI R., Paisà, 1946
  • [film] RISI D., La marcia su Roma, 1962
  • [film] TULLIO GIORDANA M.,Piazza Fontana, 2012 ; Lea, 2015
  • [film] VISCONTI L., Rocco e i suoi fratelli, 1960 ; Il Gattopardo, 1963

Passé et présent dans la ville et dans le paysage

  • D’AVENIA A., L’arte di essere fragili, 2016
  • FOIS M., Memoria del vuoto, 2006
  • GANGEMI M., La signora di Ellis Island, 2011 ; Un acre odore di aglio, 2015
  • GATTI F., Gli anni della peste, 2013
  • MACHIAVELLI N., Il principe
  • PASOLINI P.P., Ragazzi di vita, 1955 ; La lunga strada di sabbia, 1959
  • PIOVENE G., Viaggio in Italia, 2013
  • SIMONE R., Il paese del pressappoco, 2005 ; Il mostro mite, 2008 ; Come la democrazia fallisce, 2015
  • [essai] BETTINI M., Contro le radici, 2011
  • [essai] CALIMANI R., Storia del ghetto di Venezia, 1985
  • [film] FELLINI F., Roma, 1972
  • [BD] PRATT H., Favola di Venezia, 1977

Hommes et femmes, réalités et représentations

  • BRANCATI V., Don Giovanni in Sicilia, 1942 ; Il bell’Antonio, 1949
  • COMENCINI C., Due partite, 2006
  • FALLACI O., Lettera a un bambino mai nato, 1975
  • PIRANDELLO L., Sei personaggi incerca d’autore, 1921 ; Uno, nessuno e centomila, 1926
  • [essai] MARZANO M., Papà, mamma e gender, 2015
  • [film] COMENCINI L., Tutti a casa, 1960
  • [film] GERMI P., Divorzio all’italiana, 1962 ; Sedotta e abbandonata, 1964

Axe d’étude 2 : Le sacré et le profane

Pendant de longs siècles, L’Italie a hébergé une civilisation dont les multiples dieux étaient accueillis au sein de la communauté des hommes et célébrés par quantité de constructions architecturales, de récits, de rites et de croyances. Elle est ensuite devenue le berceau du monothéisme chrétien, conduisant à une destruction partielle puis à un remodelage, uneréappropriation et une sacralisation du paysage et de l’urbanisme païens.

On ne peut donc s’étonner que cette terre, héritière d’une histoire religieuse contrastée et plurimillénaire, soit porteuse de tensions tantôt destructrices tantôt fructueuses entre sacré etprofane, faisant osciller sans cesse la frontière entre les deux (que l’on pense par exempleau prolongement et aux traces du culte marial dans les grandes figures maternelles, dans les arts, en littérature comme au cinéma).

Les centres villes historiques italiens en sont peut-être le plus éclatant témoignage, puisqu’on y trouve mêlées, emboîtées et juxtaposées, architectures païennes et chrétiennes, puisque leurs édifices religieux et civils, privés et publics, abritent une multitude d’œuvres d’art sacré inspirées de mythes profanes, puisqu’enfin ils sont profondément imprégnés du souvenir de divers cultes et miracles. Ils constituent encore aujourd’hui le lieu, la scène et le décor du Carnaval, des processions et d’autres fêtes, qui opèrent une forme de catharsis salutaire. Enfin, la présence territoriale, institutionnelle et politique du Vatican, résidence du pape sur le sol italien, détermine sans aucun doute un rapport singulier au sacré et au profane, ainsi qu’à la laïcité.

Propositions de ressources de la Clé

  • La représentation du "torbido ingegno" de Caravage dans la littérature artistique italienne du Seicento (Ismène Cotensin, 06/03/2012). La peinture en clair-obscur du peintre, sa représentation jugée triviale de certaines scènes religieuses ont choqué nombre de ses contemporains. Son art, mais aussi sa personnalité ont été au cœur de polémiques animées, notamment dans les biographies qui lui ont été consacrées durant le XVIIe siècle. Cet article propose un parcours littéraire, dont le fil conducteur est la représentation du « torbido ingegno » de Caravage, au sein des ouvrages de Vies d’artistes.
  • Lea, de Marco Tullio Giordana (2016) (Marco Tullio Giordana, Susanna Longo, 05/03/2017) La Clé propose un entretien avec le réalisateur de Lea à l'occasion de la sortie du film. 

  • Federico Fellini, Il Casanova di Federico Fellini (1976) (Irène Jacob, Nathalie De Biasi, 06/02/2020). Dans cette présentation du film, Irène Jacob revient sur la genèse du film et sur des anecdotes de tournage, où se mêle Carnaval, libertinage et réflexion sur l'anti-héroïsme du protagoniste. 

  • La personificazione di Roma : tra fasti e decadenze (Juan Carlos D'Amico, 27/11/2012). Juan Carlos D'Amico propose une conférence sur la personnification de Rome entre le IVe et le XVIe siècle. Il évoque comment ces représentations sont le support d'un discours politique pour cette ville capitale : la Rome antique, la capitale de la chrétienté, les rapports complexes qu'elle entretient avec le Saint Empire Romain Germanique, son évocation chez Dante, Cola di Rienzo, Pétrarque...


 

Objets d'études Références littéraires Autres références culturelles

Le sacré au service du pouvoir

Spiritualité et temporalité

Religion d’État, religion dans l’État

  • ALIGHIERI D., Divina commedia ; Vita nova
  • CAMILLERI A., Il diavolo, certamente, 2012
  • CAMPANELLA T., La città del sole ; Fioretti di San Francesco, v.1327- 1340
  • SAN FRANCESCO DI ASSISI, Cantico delle creature, v.1226
  • FOIS M., Stirpe, 2009 ; Nel tempo di mezzo, 2012
  • GALILEI G., Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo
  • LEOPARDI G., Canti
  • MAZZUCCO M., La lunga attesa dell’angelo, 2008
  • PETRARCA F., Canzoniere
  • ZOLA E., Rome

 

  • [art] ANTONELLO DA MESSINA, L’Annunziata, 1476
  • [art] CARAVAGGIO, Sette opere di misericordia, 1607
  • [art] FRA’ ANGELICO, L’Annunciazione, 1437 (Convento di San Marco, Florence)
  • [art] GOZZOLI B., Cappella dei Magi, 1459 (Palazzo Medici- Riccardi, Florence)
  • [art] LORENZETTI A., Allegoria del Buono e del Cattivo governo, 1337-40 (Palazzo pubblico, Sienne)
  • [art] MICHELANGELO, Giudizio Universale, 1536-1541 (Cappella Sistina, Vatican)
  • [art] RAFFAELLO, Madonna del cardellino, 1506
  • [art] TIZIANO, Amor sacro e amor profano, 1514
  • [audio] PERGOLESI G., Stabat mater, 1736
  • [essai] AGAMBEN G., Profanazioni, 2005
  • [film] MORETTI N., Habemus Papam, 2011
  • [film] PASOLINI P.P., Mamma Roma, 1962 

Terre des miracles

  • ABATE C., La collina del vento, 2012
  • BOCCACCIO G., Decameron (I, 1 ; III, 1 ; VI, 10)
  • [audio] CUTUGNO T., L’italiano, 1983
  • [audio] DE ANDRÉ F., Bocca di Rosa, 1967
  • [audio] GABER G., Io non mi sento italiano, 2003
  • [essai] ORLANDO F., Il soprannaturale letterario. Storia, logica e forme, 2017
  • [film] DE SICA V., Miracolo a Milano, 1951 ; Umberto D.,1952 ; Ieri, oggi e domani, 1963 ; Matrimonio all’italiana, 1964
  • [film] FELLINI F., La dolce vita, 1960
  • [film] GERMI P., Divorzio all’italiana, 1962 ; Sedotta e abbandonata, 1964
  • [film] JARMUSH J., Night on earth (« Rome »), 1991
  • [film] MARTONE M., Noi credevamo, 2010
  • [film] PASOLINI PP., Il Decameron, 1971
  • [film] TULLIO GIORDANA M., Lea, 2015
  • [série] AMMANITI N., Il Miracolo, 2019
  • [web] Entrer les mots : « La storia siamo noi, Rai, dolce vita, miracolo all’italiana » ; « La storia siamo noi, Rai, Fiat 500 » ; « Il carnevale di Nuoro, Venezia, Putignano, Viareggio ».

Axe d’étude 3 : Le rire et le drame

En Italie, l’art du contraste se décline également dans la tension oxymorique et créatrice qui anime les deux pôles d’un même rapport au réel que sont le rire et le drame. Plus encore, le questionnement sur l’identité et la remise en cause des stéréotypes passent (et se dépassent) par le rire et les larmes, prenant appui sur une capacité singulière des Italiens à l’autodérision, mise en scène avec un humour souvent grinçant (umorismo et/ou autolesionismo) aussi bien au théâtre, à l’opéra que dans la chanson populaire et au cinéma.

Cette aptitude à se moquer de soi va souvent de pair avec une forme d’auto-complaisance, qui n’est pas sans lien toutefois avec un sens aigu du caractère dramatique de l’existence. Le répertoire de la chanson de variété, dont la mélodie simple et entêtante mêle avec emphase mélancolie, passion et rêverie, en est une bonne illustration.

Propositions de ressources de la Clé

 

Objets d'études Références littéraires Autres références littéraires

La vie comme scène et la vie sur scène

  • BUZZATI D., Il Colombre e altri cinquanta racconti, 1966 (« Suicidio al parco »)
  • FO D., Mistero buffo, 1969 ; Morte accidentale di un anarchico, 1970 ; Non si paga, non si paga!, 1974
  • GOLDONI C., Arlecchino servitore di due padroni, 1746
  • GUARESCHI G., Mondo piccolo : Don Camillo, 1948
  • PIRANDELLO L., Il fu Mattia Pascal, 1904 ; Sei personaggi incerca d’autore, 1921 ; Uno, nessuno e centomila, 1926
  • [film] COMENCINI C., Il compagno don Camillo, 1965 ; Latin lover, 2015
 

Rire de soi-même pour mieux exister

 

  • BENNI S., Bar sport, 1976 ; Il bar sotto il mare, 1987 ; L’ultima lacrima, 1994 ; Bar Sport Duemila, 1997
  • BRANCATI V., Don Giovanni in Sicilia, 1942 ; Il bell’Antonio, 1949
  • CALVINO I., La nuvola di smog, 1958 ; La speculazione edilizia, 1961 ; Marcovaldo, 1963
  • CAMILLERI A., Racconti quotidiani, 2001 ; Il diavolo, certamente, 2012
  • PASOLINI P.P., Scritti corsari, 1973-75
  •  [film] BENIGNI R., Johnny Stecchino, 1991 ; La vita è bella, 1997
  • [film] DE SICA V., Ieri oggi e domani, 1963 ; Matrimonio all’italiana ; 1964
  • [film] FELLINI F., La dolce vita, 1960
  • [film] GERMI P., Divorzio all’italiana, 1962 ; Sedotta e abbandonata, 1964
  • [film] JARMUSH J., Down by law, 1986 ; Night on earth
    (« Rome »)
    , 1991

  • [film] MORETTI N., Aprile, 1998

  • [film] SCOLA E., Brutti sporchi e cattivi, 1976

L'ironie comme élégance
  • SCIASCIA L., Il giorno della civetta, 1961 ; Gli zii di Sicilia, 1967
  • SEVERGNINI B., La testa degli italiani, 2008
  • [audio] CAPURRO G., O sole mio, 1898
  • [audio] CELENTANO A., O sole mio, 1976
  • [film] RISI D., Il sorpasso, 1962
  • [film] RISI D., I mostri, 1963 ; I nuovi mostri, 1977
  • [web] Entrer les mots-clés : « La commedia all’italiana » ; « La canzone leggera »

Thématique « Laboratorio italiano »

L’Italie comme laboratoire, c’est à la fois un creuset d’influences politiques, esthétiques et scientifiques, mais aussi une forge où elles sont travaillées et expérimentées. De cette forge sont nées des formes au caractère très souvent précurseur, qui a fait d’elles des modèles, voire des contre-modèles maintes fois repris dans le monde.

L’Italie communale du Moyen Âge a ainsi vu naître une forme d’organisation politique, par certains aspects novatrice, qui évoluera au gré des besoins et des rapports de force, créant ainsi un contexte favorable à la théorisation de l’État à la Renaissance (le concept de Stato dans la réflexion machiavélienne en est une des illustrations majeures).

La production artistique, sur le fond comme sur la forme, a elle aussi connu une réception et une fortune exceptionnelles, qu’il s’agisse de l’« invention » du sonnet par les poètes siciliens, des innovations esthétiques et techniques de Giotto, de Leon Battista Alberti et de Léonard de Vinci.

Dans le domaine des sciences, nombreuses sont les figures de mathématiciens, physiciens, médecins qui ont marqué de leur empreinte le développement de leur discipline et contribué au progrès.

Cette fertilité n’est pas l’apanage d’une époque révolue : l’époque contemporaine, par sesmodèles économiques (made in Italydistretti industriali), sa vie politique intense, complexe et parfois sombre, ses architectes, ses designers, ses stylistes, a montré que le « laboratoire » italien n’a pas cessé d’expérimenter et d’amorcer de nouvelles tendances, heureuses ou malheureuses.

Axe d’étude 1 : Cité et territoire

Depuis la fin de la domination romaine, et malgré l’absence d’unité administrative et politique, la péninsule italienne a néanmoins cherché à s’organiser territorialement, économiquement, politiquement. Elle s’est d’abord construite autour de cités autonomes qui cherchaient à étendre leur territoire aux dépens des cités voisines et réussissaient pour certaines — par exemple, Florence, Venise et Gênes — à exercer une influence majeure en Europe. Bien avant que l’unité italienne soit une réalité, Dante, Pétrarque ou Machiavel aspirent à une « Italie » non fragmentée par une juxtaposition de forces territoriales et politiques et non déchirée par des luttes fratricides. Et paradoxalement c’est dans ce même territoire désuni que le concept d’État (« Stato ») a trouvé ses théoriciens et ses défenseurs.

Les questions de cité et de territoire et les tensions qui en découlent ont alimenté un campanilisme encore vivace aujourd’hui, à l’origine d’une appréhension de l’espace qui distingue et superpose la communauté, le quartier, la ville, la région et la nation. Cependant, loin de toute simplification, les antagonismes naissant de cet état d’esprit n’empêchent pas l’intériorisation et l’expression d’un sentiment d’appartenance à une communauté élargie.

Propositions de ressources de la Clé

  • Emilio Gentile, Né stato né nazione – Italiani senza meta (Maurizia Morini, 18/02/2011). Fiche de lecture du livre de Gentile dans lequel il trace un parcours riche et ironique à travers l'histoire italienne pour réflechir aux raisons de la situation actuelle italienne qu'il juge désorientée.

  • Florence à l’époque de Dante (Elise Leclerc, 10/06/2021). Article sur Florence en plein essor économique et démographique, ce qui se traduit physiquement sur la ville et par des bouleversements sociaux et politiques qui laissent aussi leur empreinte sur la cité.

  • Être italien : voyage dans l’imaginaire national des Italiens (Giovanni Stranieri, 10/10/2022). Réflexion sur le lien entre la construction de l’État italien à partir de 1861 et l'idée d'un imaginaire national.

 

Objets d'études Références littéraires Autres références culturelles

L’Unité italienne : de la cité au territoire

  • ALIGHIERI D., Divina commedia 
  • BACCHELLI, R., Il mulino del Po, 1957
  • D’AZEGLIO M., I miei ricordi 
  • DE ROBERTO F., I Vicerè
  • FOSCOLO U., Ultime lettere di Jacopo Ortis
  • GUICCIARDINI F. Storia d’Italia ; Storie fiorentine
  • MACHIAVELLI N., De principatibus
  • MANZONI A., Adelchi ; Marzo 1821 
  • SCIASCIA L., Gli zii di Sicilia, 1958 (« Il quarantotto »)
  • TOMASI DI LAMPEDUSA D., Il Gattopardo, 1958
  • VERGA, G., I malavoglia
  • VIGANÒ R., L’Agnese va a morire, 1949
  • [film] VISCONTI L. Il Gattopardo, 1963
  • [art] MARINETTI F. T., Irredentismo, 1914

Quels pouvoirs pour quels territoires ?       

  • ALIGHIERI D., De Monarchia 
  • BOCCACCIO G., Il Decameron
  • CAMPANELLA T., La città del Sole
  • COMPAGNI D., Cronica delle cose occerrenti ne’ tempi suoi
  • GRAMSCI A., Quaderni dal carcere, 1948-1951
  • MACHIAVELLI N., De principatibus
  • PASOLINI, P. P., Scritti corsari, 1975 (« Il vero fascismo e quindi il vero antifascismo » ; « Il fascismo degli antifascisti »
  • VILLANI G. Nuova cronica

 

 

 

 

  • [article] RENUCCI, Paul, « La ville dans le Décaméron », in Décor urbain et cadre de vieen Italie de l’Antiquité à nos jours, Actes du colloque de novembre 1974
  • [essai] BOUCHERON P., Conjurer la peur, 2013
  • [essai] GENTILE E., Il culto del littorio. La sacralizzazione della politica nell'Italia fascista, 1993
  • [art] LORENZETTI A., Allegoria del buon governo, 1338-1339 (Palazzo Pubblico, Sienne)

Que signifie « appartenir à un territoire » ?

  • BOCCACCIO G., Decameron (I,1 ;VI ; VIII)

  • COGNETTI P., Le otto montagne, 2016
  • DE CRESCENZIO, Così parlò Bellavista, 1977 
  • DE LUCA E., Napòlide, 2006
  • FERRANTE E., L’amica geniale,  2011

  • FRUTTERO C., LUCENTINI F., La donna della domenica, 1972 ; Il palio delle contrade morte, 1983
  • LEVI C., Cristo si è fermato a Eboli, 1945
  • RIGONI STERN M., Storia di Tönle, 1978
  • TESTORI G., Il ponte della Ghisolfa, 1958 
  • [film] BRUSATI F., Pane e cioccolata, 1973 
  • [film] FELLINI F., Amarcord, 1973 
  • [film] MORETTI N., Caro Diario, 1993 
  • [film] OLMI E., L’arbero degli zoccoli, 1978 

 

Cités et territoire : entre concurrence et sentiment commun

  • ALIGHIERI D., Divina Commedia, (Inferno, X  Farinata degli Uberti ; Paradiso, XV-XVII Cacciaguida)
  • BOCCACCIO G., Decameron
  • GUICCIARDINI F. Storia d’Italia ; Storie fiorentine
  •  [art] JEAN DE BOLOGNE dit GIAMBOLOGNA, Firenze trionfa su Pisa, 1565
  • [art] MARTINI S., Guidoriccio da Fogliano all’assedio di Montemassi, 1330
  • [art] MICHELANGELO BUONAROTTI, Genio della vittoria, ca. 1532-34
  • [art] UCCELLO P., Battaglia di san Romano, 1438 (Galleria degli Uffizi, Florence)
  • [art] VASARI G., Pisa attaccata dalle truppe fiorentine La presa di Siena, 1563 (Salone dei Cinquecento, Florence)
  • [essai] AGOSTINELLI A., Pisa & Livorno. Istruzioni sulla guerra e sui campanili, 2006
  • [essai] BOUCHERON P., Les Villes d’Italie (vers 1150-vers 1340), 2004
  • [film] VISCONTI L. Il Gattopardo, 1963 (l’incontro con Chevaley)
  • [film] VISCONTI L., Rocco e i suoi fratelli, 1960
  • [web] Recherche par syntagmes et/ou mots-clés : « Il campanilismo in Italia può essere superato ? » ; « Le eterne rivalità dei campanilismi »

Axe d’étude 2 : Moyen Âge, Humanisme et Renaissance

La fécondité du Moyen Âge italien s’est particulièrement illustrée dans deux domaines : dans la littérature d’une part, grâce aux inventions majeures, thématiques et formelles, de la poésie lyrique (sicilienne, siculo-toscane, stilnoviste, puis pétrarquienne), avec l’ample et inédite narration en vers du voyage ultra-mondain de Dante, avec la naissance de la prose narrative en langue vernaculaire inaugurée par Boccace ; dans le domaine religieux d’autre part, avec l’apparition du franciscanisme qui interprète de façon singulière le messagechrétien originel et participe activement au renouveau pastoral de l’Église.

Berceau de l’Humanisme et de la Renaissance, l’Italie puise dans ce Moyen Âge fécond tout en s’affranchissant de certaines formes de dogmatisme, et redécouvre les sources antiques à travers une démarche philologique nouvelle.

Elle voit se succéder de nombreuses innovations dans les domaines des arts, de la culture, des idées et des sciences. La conjonction de ces champs dans la pensée humaniste est caractérisée par l’érudition et par ses visées universelles. Cette pensée place l’individu au centre d’un monde qu’il a pour tâche d’étudier et de comprendre en s’appuyant sur un savoir qui renverse les hiérarchies disciplinaires et place non seulement les mathématiques et la logique, mais aussi la poésie et l’art au-dessus de la métaphysique et de la théologie.

La représentation du monde devient alors, à travers les arts et le théâtre, en passant par l’invention d’une langue, un moyen pour l’homme de se connaître et, en parachevant ses qualités naturelles, de faire de lui un homme accompli.

Propositions de ressources de la Clé

 

Objets d'études Références littéraires Autres références culturelles

Un nouveau discours amoureux

  • ANGIOLIERI C., Rime (XXXIII : « Io son sì altamente innamorato » ; XLVII : « Becchin’amor ! »)
  • BEMBO P., Rime
  • BOCCACCIO G., Decameron (IV, Intro ; IV, I ; IV, VII)
  • CAVALCANTI G., Rime, (« Biltà di donna e di saccente core » ; « Voiche per li occhi mi passaste ’lcore » ; « In un boschetto trova’pasturella »)

 

  • BEMBO P., Prose nelle quali si ragiona della volgar lingua
  • DANTE, De vulgari eloquentia
  • [web] Encyclopédie Treccani (TAVONI M, Lingua dell'Umanesimo e del Rinascimento ; BATTAGLIA S., Stil Novo)
Réflexion sur la langue
  • DANTE, Rime (« Al poco giorno eal gran cerchio d’ombra » ; « Così nel mio parlare voglio esser aspro ») ; Vita Nova (chapitre XVIII ; chapitre XIX, chanson « Donne ch’avete intelletto d’amore » ; chapitre XXVI, sonnet « Tanto gentile e tanto onesta pare »)
  • GUINIZZELLI G., Rime (« Al cor gentil rempaira sempre amore » ; « Io voglio del ver la mia donna laudare »)
  • PETRARCA F., Canzoniere (XXI : « A qualunque animale alberga in terra »; XXX : « Giovene donna sotto un verde lauro » ; XC : « Erano i capei d’oro a l’aura sparsi » ; CXXVI : « Chiare, fresche et dolci acque » ; CXXIX : « Di pensier in pensier, di monte in monte »)
 

Place de l’homme dans le monde : invention de la perspective

  • PICO DELLA MIRANDOLA, Discorso sulla dignità dell’uomo (trad. du latin)
  • ALBERTI L.B., De Pictura, 1436
  • [art] BRUNELLESCHI F (La basilique San Lorenzo de Florence, 1419 ; Le dôme et la lanterne de la cathédrale Santa Maria del Fiore, Florence, 1420- 1436)
  • [art] DONATELLO, San Giorgio libera la principessa, vers 1417 (marbre, Musée national du Bargello, Florence)
  • [art] GIOTTO et alteri, fresques de la basilique Saint François d’Assise, vers 1290-1300
  • [art] LEONARDO DA VINCI, Annonciation, 1472 (Musée des Offices, Florence) ; La Cène, 1495-1498 (Église de Santa Maria delle Grazie, Milan)
  • [art] LORENZETTI A., Annonciation, 1344 (Palazzo Pubblico, Sienne)
  • [art] MASACCIO, La Trinità, 1425-1427 (Basilique Santa Maria Novella, Florence)
  • [art] PIERO DELLA FRANCESCA, Annonciation, 1470 (Galerie Nationale del’Ombrie, Pérouse) ; La flagellation du Christ, 1444-1478 (Galleria Nazionale delle Marche, Urbino)
  • [art] UCCELLO P., La Bataille de San Romano (trois panneaux dispersés entre la National Gallery, le musée du Louvre et le musée des Offices) ; Le Miracle de l'hostie profanée, 1467–1468 (prédelle en 6 scènes, Galleria Nazionale delle Marche, Palais ducal, Urbino)
  • [essai] BURCKHARDT J., La civilisation de la Renaissance en Italie
  • [essai] FRANCASTEL P., Peinture et société : naissanceet destruction d’un espaceplastique de la Renaissance au cubisme, 1951
  • [essai] GOMBRICH E. H., L'Art et l'Illusion : Psychologie de la représentation picturale, 1960
  • [essai] PANOFKY E., La Perspective comme forme symbolique, 1924

Le théâtre à l’italienne : représentation d’un monde nouveau

  •  ARIOSTO L., La Cassari
  • BRUNO G., Il Candelaio
  • DOVIZI da BIBBIENA B., La Calandria
  • MACHIAVELLI N., La Mandragola
  • TASSO T., L’Aminta
  • FO D., Nascita del giullare, Mistero buffo, giullarata popolare, a cura di Franca Rame, 1977 et 1997 ; Lu santo jullare Francesco, 1999
  • SERLIO S., Secondo libro dell’architettura, 1545
  • [art] PALLADIO A., Il Teatro Olimpico, 1580 (Vicence)
  • [art] SCAMOZZI V., Teatro all'Antica o Teatro Olimpico, 1588-1590 (Sabbioneta)
  • [art] ROSSELLI P., Il teatro sul Campidoglio

Axe d’étude 3 : Découvrir, construire, inventer

L’histoire de l’Italie est parsemée de grandes découvertes, qu’elles aient été à l’origine mues par le désir de conquête de nouveaux territoires, à l’instar des Romains de l’Antiquité, ou par un désir de faire fructifier les activités et circuler les richesses. Les navigateurs, les marchands, les architectes, plus tard les industriels et les designers ont laissé des traces jusqu’aux confins du monde, révolutionnant parfois nombre de pratiques. Moyen Âge et Renaissance marquent une floraison des arts, en particulier de l’architecture qui a modifié le paysage urbain des villes et des campagnes italiennes, non sans faire des émules dans le monde entier.

Des grandes inventions scientifiques et techniques modernes à l’industrialisation de la société, de la production d’objets de design et de consommation de masse à la construction de grands ouvrages, l’époque contemporaine italienne est marquée par l’invention, la créativité et l’instauration d’une nouvelle relation entre l’art, l’artisanat et l’industrie. Le futurisme, en exaltant la vitesse, le dynamisme et l’énergie, a fourni un patrimoine divers et raffiné d’objets à la fois techniques et artistiques, donnant ainsi ses lettres de noblesse à la grande industrie. Sous l’ère fasciste, la politique volontariste du régime dans les domaines de l’architecture et de l’urbanisme a laissé une empreinte encore visible aujourd’hui dans degrandes villes (Rome, Milan, Turin) comme dans des cités créées ex nihilo (Carbonia, Littoria/Latina).

Le boom économique et l’industrialisation ont produit la « civilisation des machines », louée par certains écrivains et artistes, mais aussi une forme de déshumanisation dénoncée par d’autres. Le design italien a fait entrer l’art dans la vie quotidienne en proposant une stylisation d’ustensiles et d’objets destinée à embellir l’habitat tout en ne renonçant pas à la fonctionnalité. À travers les concours internationaux, les architectes italiens n’ont pas seulement modifié le paysage urbain de la péninsule mais ont aussi disséminé leurs œuvres par-delà ses frontières. Plus récemment, les architectes, ingénieurs et artistes ont su intégrer les préoccupations liées à la dégradation de l’environnement et impliquer les citoyens, en considérant l’architecture comme partie d’un écosystème urbain.

Propositions de ressources de la Clé

  • Le Navigationi et viaggi de Ramusio : écrire le monde à Venise au XVIe siècle (Fiona Lesjone, 27/04/2015). Cette communication porte sur le géographe vénitien de la Renaissance Giovanni Battista Ramusio, auteur du recueil des Navigationi et viaggi publié en trois volumes entre 1550 et 1559. Ramusio ayant également été secrétaire de Chancellerie de la République de Venise pendant plus de cinquante ans, elle s’attache à identifier les liens entre ses fonctions professionnelles et son activité personnelle de géographe. 
  • La fin de l'humanité comme utopie (Amélie Aubert-Noël 05/01/2017). Cet article analyse les rapports possibles entre une narration apocalyptique mettant en scène l'élimination concrète (voire désirée) de l'humanité et la persistance d'un élan utopique, d'un espoir en l'avènement d'un monde nouveau et meilleur. Une réflexion sur la déshumanisation dans les dystopies. 

  • Paolo Volponi, Il pianeta irritabile (1978) (Amélie Aubert-Noël, 19/11/2016). Il pianeta irritabile (Einaudi, 1978), tout en présentant d’évidentes continuités thématiques et stylistiques avec les œuvres précédentes de Volponi, et en particulier avec Corporale, se détache par son appartenance à un genre littéraire inattendu, celui de l’anticipation. Dès les premières pages, le lecteur est en effet propulsé dans un monde dévasté par une série de guerres nucléaires et parcouru par de très rares survivants.

  • Dante dans la pensée républicaine florentine (Coluccio Salutati, Leonardo Bruni) (Laurent Baggioni, 13/10/2014). L'article analyse la place de la lecture de Dante dans leur redéfinition de l’éthique républicaine, à une époque de profonde transformation du gouvernement florentin, qui évolue vers une forme oligarchique.
  • Atelier de la SIES sur Galilée (Raffaele Ruggiero, 21/10/2022)

 

Objets d'études Références culturelles Autres références culturelles

À la découverte de nouveaux territoires

  • CALVINO I., Le città invisibili, 1972
  • COLOMBO C., Gli scritti
  • ORIGO I., The merchant of Prato : Francesco di Marco Datini, 1335- 1410, 1957. (trad. it. Il mercante di Prato, 1988)
  • PASCARELLA C., La scoperta del’America. Sonetti
  • POLO M. e RUSTICHELLO da Pisa, Il Milione
  • VESPUCCI A., Lettere sul nuovo mondo
  • RAMUSIO G. B., Navigationi et viaggi
  • [web] Recherche Enciclopedia Treccani : Giovanni e Piero Caboto ; Giovanni da Verazzano

Les grandes découvertes scientifiques

  • SCIASCIA L., La scomparsa di Majorana, 1975
  • PROSPERI P ., Majorana ha vinto il Nobel, 2016
  • [film] AMELIO G., I ragazzi di Panisperna, 1990
  • [web] Recherche par inventions :
    la radio, il motore a scoppio, la pila elettrica, il telefono, il pianoforte, il microchip, la plastica, il termometro, la macchina da scrivere, la dinamo, il revolver, il pantelegrafo, la struttura del neurone, lo pneumotorace artificiale, il bacillo della febbre gialla, la serotonina, il fattore di crescita nervosa, la vaccinazione inversa.
  • [web] Recherche par inventeurs :
    Guglielmo Marconi, Eugenio Barsanti et Felice Matteucci, Alessandro Volta, Antonio Meucci, Bartolomeo Cristofori, Federico Faggin, Giulio Natta, Santorio Santorio, Giuseppe Ravizza, Antonio Pacinotti, Antonio Broccu, Giovanni Caselli, Camillo Golgi, Carlo Forlanini, Giuseppe Sanarelli, Vittorio Erspamer, Rita Levi Montalcini, Rino Rappuoli

Innovations scientifiques et techniques : de la Renaissance au design Made in Italy

  • BONTEMPELLI M., La vita operosa, 1921 
  • CALVINO I., I racconti, 1958 (« La Signora Paulatim »)

  • GALILEI G., Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo
  • GALILEI G., Il saggiatore 
  • LEVI P., Il sistema periodico, 1975 
  • LEVI P., Storie naturali, 1966 
  • PARISE G., Il padrone, 1964 
  • PIRANDELLO L., « La giara », Novelle per un anno, 1917 
  • SINISGALLI L., Furor mathematicus, 1944 
  • SINISGALLI L., Horror vacui, 1945 
  • VINCI L. da, Il libro della pittura 
  • VOLPONI P., La macchina mondiale, 1965 
  • VOLPONI P., Memoriale, 1962  
  • AA.VV., Leonardo da Vinci, Istituto Geografico De Agostini, 1973
  • MARCHIS V., 150 (anni di) invenzioni italiane, 2011
  • [article] « C.E.S. 2019, le startup italiane a Las Vegas », in Il Corriere della Sera, 17.01.2019
  • [article] « Così il Politecnico di Milano sforna i designer di domani », repubblica.it, 06.07.18
  • [article] « Le 10 donne che stanno trasformando il design italiano », elledecor.com, 09.03.18
  • [article] « Nella città del design, Milano e i maestri della creatività », in Il Corriere della Sera, 17.02.2019
  • [article] « Nuovi designer italiani », d.repubblica.it, 02.03.18
  • [essai] CRISPOLTI E., La macchina mito futurista, 1986
  • [film] CASTELLANI R., La vita di Leonardo da Vinci, 1971, Rai
  • [musique] FINARDI E., Cinquecento sogni, 1994
  • [video] « Lezioni di Design : Italia nel 1972 al MOMA di New York »
  • [web] Recherche par designers :
    Aldo Rossi, Alfonso Bialetti ; Marcello Nizzoli, Giorgio Perotto ; Gino et Nanni Valle, Mario Bellini, Marco Zanuso et Richard Sapper, Leonardo Chiariglione, Lino Saltini, Aldo Balma, Piergiacomo et Achille Castiglioni, Vico Magistretti, Angelo Mangiarotti, Giancarlo Mattioli, Michele De Lucchi, Bruno Munari ; Marcello Gandini, Leonardo Fioravanti, Giorgetto Giugiaro, Dante Giacosa ;Corradino D’Ascanio, PierluigiTorre et Cesare Pallavicino ; Carlo Riva ; Piero Gatti, Cesare Paolini et Franco Teodoro, Alessandro Mendini, Gaetano Pesce, Mario Bellini, Giancarlo Piretti, Enzo Jacuzzi, Giancarlo Panatta
  • [web] Recherche par inventeurs :
    Tullio Campagnolo,Corradino D’Ascanio, Antonio Ferretti, Giovanni Battista Marzi, Angelo Moriondo
  • [web] Recherche par inventions :
    la macchina espresso, lacentrale telefonica, l’elicottero, illanital, il cambio per bicicletta
  • [web] Recherche par objets culte du design italien :
    le caffettiere (La Conica, La Cupola, la Moka) ;
    lo spremi agrumi Alessi ;
    le macchine da scrivere (Olivetti Lettera 22, Lexicon 80 et P101 o Perottina) ; 
    l’orologio Cifra 5 ; 
    il mangiadischi portatile GA 45 Pop ;
    la radiocubo Brionvega ;
    l’Mp3, il telefono S62 (il bigrigio) ;
    il telefono Grillo ;
    la cucitrice Zenith 548 ;
    la macchina per cucire Mirella ;
    lampade e illuminazione (Splugen Brau, Taccia, Atollo, Arco, Lesbo, Nesso, Tolomeo, Falkland) ;
    le macchine (la Lamborghini Miura, la Ferrari 365 Daytona, la Maserati Ghibli,l’Alfa Romero Giulia, laTopolino) ;
    la Vespa, la Lambretta ;
    i motoscafi Riva :l’Aquarama ;
    mobili (poltrona Sacco, Proust, UP 5 ; divano Maraluga ; libreria Nuvola Rossa ; sedia 412 Cab, Plia ; tavolino pieghevole Cumano ; la Jacuzzi )

Architecture et urbanisme

  • BALLA G., DEPERO F., Manifesto per la ricostruzione futurista dell’Universo, 1915
  • BILENCHI R., Il capofabbrica 1935
  • BRANCATI V., Gli anni perduti, 1936
  • DESSÌ A.-M., Carbonia viale Trento n. 16, 2018
  • ENARD M., Parlez-leur de batailles, de rois et d’éléphants, 2010
  • GADDA C. E., Cognizione del dolore, 1963
  • LEVI P., La chiave a stella, 1978
  • LUZI M., Su fondamenti invisibili, 1971 (« Vita fedele alla vita »
  • MARINETTI F. T., Manifesto del futurismo, 1909
  • PIANO R., La responsabilitàdell’architetto, 2000
  • VASARI G., Le vite de’ più eccellenti architetti, pittori, et scultori italiani
  • [art] BRUEGEL P., La tour de Babel, 1563 (Rotterdam –Vienne)
  • [art] DE CHIRICO G., Piazza d’Italia, 1930
  • [art] FO D., Torre di Babele e ponte di Messina, 2011
  • [art] PIZZINATO A., Costruzione di un ponte (Affresco, Palazzo della Provincia, Parme)
  • [article] « Il nuovo ponte di Genova firmato Renzo Piano », in architetti.com, 11-09-2018
  • [article] « Istanbul, un ponte di Leonardo da Vinci sul Bosforo », in La Repubblica, 23-10.2012
  • [article] « Sarà d’acciaio e dureràmille anni », in Il Sole 24 ore, 07.- 09.-2018
  • [article] Iinterview de Renzo Piano, « E ricordate che noi italiani portiamo bellezza », in La Repubblica, 29-11-2014 ; « Perché difendo le periferie », in Il Sole 24 ore, 29-05-2016
  • [article] PIANO R., « Beaubourg, la mia ribellione contro la culturad’élite », in La Stampa, 03.02.2017
  • [article] PIANO R., « E ricordate che noi italiani portiamo bellezza », in La Repubblica, 29- 11-2014
  • [article] Sur projet de Léonard : « In Norvegia la prima opera al mondo realizzata su progetto di Leonardo », in La Repubblica, 01.-11.-2001 ; « Istanbul, un ponte di Leonardo da Vinci sul Bosforo », in La Repubblica, 23.10.2012
  • [essai] ANTONELLI P., Littoria- Latina. La città di nessuno, 2017
  • [essai] BULGARELLI M., Leon Battista Alberti 1404-1472. Architettura e storia, 2008
  • [essai] DE CARLO G., Gli spiriti dell’architettura, 1992
  • [essai] DE CARLO G., L’architettura della partecipazione, 1973 ; Gli spiriti dell’architettura, 1992
  • [essai] FERRACUTI A., Addio, 2016
  • [essai] MAMBRO M.-P., Ti racconto Sabaudia, 2014
  • [essai] PEGHIN G., SANNA A., Carbonia, Città del Novecento, 2009
  • [film] TAVIANI V. & P., Good morning Babilonia, 1987
  • [web] Recherche par architecte :
    Leon Battista Alberti (Palazzo Rucellai, Santa Maria Novella, Tempietto del San Sepolcro, Tempio Malatestiano, Chiesa di San Sebastiano, etc.)
    Gian Lorenzo Bernini (Colonnato di San Pietro in Vaticano,Sant’Andrea al Quirinale,Palazzo Barberini, Fontane : la Barcaccia, Fontana dei Quattro Fiumi, Fontana del Tritone, Chiesa di Santa Maria Assunta ad Ariccia, etc.) 
    Francesco Borromini (« l’illusionismo prospettico » della Colonnata di Palazzo Spada, Chiesa di Sant’Agnese, Monastero e Chiesa di San Carlo alle Quattro Fontane, etc.) 
    Filippo Brunelleschi (lo Spedale degli Innocenti, Basilica San Lorenzo, Sagrestia Vecchia, la Cupola di Santa Maria del Fiore)
    Michelangelo Buonarotti (Basilica San Lorenzo-Sagrestia Nuova, Palazzo Farnese, Chiesa di San Giovanni Battista dei Fiorentini, Biblioteca Medicea Laurenziana, etc.)
    les projets de Leonardo da Vinci (ponte di circostanza, ponte girevole, fortezza, chiesa a due piani, ponte sul Bosforo)
    Antonio da Sangallo
    Jacopo Sansovino

    Pietro Antonio Solari
  • [web] Recherche par architecte :
    Gae Aulenti (Musée d’Orsay, Museu Nacional d’Art deCatalunya, Palazzo Grassi a Venezia, Istituto Italiano di Cultura a Tokyo, Stazioni“Museo” e “Cavour” dellemetropolitana di Napoli, etc.)
    Stefano Boeri (Vertical ForestING : Bosco Verticale di Milano, Bosco Verticale di Nanchino, Wonderwoods diUtrecht, Ca’ delle Alzaie diTreviso)
    Enrico Del Debbio (Foro italico, Facoltà di Architettura di Roma, Palazzo della FIAT a Roma, etc.)
    Massimiliano Fuksas (la nuvola a Roma Eur, Chiesa di San Paolo Apostolo a Foligno, le Bolle Nardini di Bassano del Grappa, Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine, Université de Brest, Maison des Arts- Université Montaigne à Bordeaux, Lyon Islands à Lyon- Confluence, Tbilisi Public Service Hall, Vienna Twin Tower, etc.)
    Alessandro Mendini (Torre dell’orologio aGibellina, Residenza Alessi a Omegna, Groninger Museum di Groningen, Torre del paradiso a Hiroshima, etc.)
    Marcello Piacentini (Città Universitaria Roma « La Sapienza », Città Universitaria di Rio de Janeiro, Palazzo dello sport (Palalottomatica), Apertura via della conciliazione a Roma, il Torrione a Brescia, Palazzo di Giustizia di Milano, quartiere dell’EUR)

    Renzo Piano
    Giuseppe Terragni (Casa Lavezzari a Milano-NoLo, Casa Rustici a Milano, Casa Comolli- Rustici a Milano, Novocomum di Como, Casa del Fascio di Como, Asilo Sant’Elia, Casa delFascio-Palazzo Terragni a Lissone, Monumento a Roberto Sarfatti, etc.)

    Attilio Terragni

 

Pour citer cette ressource :

"Sélection de ressources pour le programme de spécialité LLCER italien de terminale générale", La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), juin 2020. Consulté le 29/03/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/italien/se-former/programmes-denseignement/une-selection-de-ressources-de-la-cle-italienne-pour-le-programme-de-langues-litteratures-et-cultures-etrangeres-de-terminale-generale