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Constantinople / Istanbul dans les récits italiens du XIXe siècle : pratiques d’écriture cumulatives et collectives

Par Armelle Girinon : Doctorante - Aix Marseille Université
Publié par Alison Carton-Kozak le 29/09/2017

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Les recherches d'Armelle Girinon, qui utilisent comme premiers matériaux les récits nés de voyages ou de séjours prolongés en Orient, visent à analyser les procédés des représentations italiennes de Constantinople / Istanbul au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Pour ce faire, elle analyse les différentes étapes du processus de construction des représentations d’Istanbul : des perceptions préalables (idées construites a priori sur la base de lectures, de discours collectifs) qui témoignent des enjeux idéologiques liés à cette ville, au voyage en lui-même, aux choix descriptifs des auteurs susceptibles, à leur tour, d’influencer la perception collective de la ville. Cette communication a été présentée à l'Université Lyon 3 dans le cadre de la Journée Jeunes Chercheurs du Congrès de la SIES le 22 juin 2017.
Illustration : G. D'Ostoya, Plan général de Pera et Pancaldi, 1858-1860. Document fourni par l'Institut Français d'Études Anatoliennes (IFEA) d'Istanbul.

https://video.ens-lyon.fr/eduscol-cdl/2017/ITA_22-06-2017_agirinon_SIES.mp4

 

Lorsque les voyageurs prennent la plume pour décrire Istanbul, ils se confrontent constamment à l’hétéronomie du réel et, par conséquent, à la difficulté à dire la ville de manière référentielle. Aussi le topos de l’irreprésentabilité de la « Rome d’Orient » scande-t-il la plupart des textes étudiés. Cette difficulté à dire la ville vécue semble inciter les auteurs à puiser dans la ville lue pour alimenter leurs descriptions d’Istanbul.

À l’exploitation des avant-textes, s’ajoute une série de références aux turqueries picturales et théâtrales alors en vogue sur la scène européenne. Pour cette communication, Armelle Girinon analyse le lien qui se tisse entre le caractère indicible de l’expérience urbaine et le recours aux représentations antérieures qui apparaissent en toile de fond, en pointillés ou sous forme de strates composites dans les ouvrages étudiés. Elle montre ainsi la manière dont les mises en récit italiennes d’Istanbul peuvent illustrer ce qu’Edward W. Said a appelé "l’orientalisme moderne" (1978).

Pour citer cette ressource :

Armelle Girinon, Constantinople / Istanbul dans les récits italiens du XIXe siècle : pratiques d’écriture cumulatives et collectives, La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), septembre 2017. Consulté le 17/11/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/italien/litterature/periode-moderne/constantinople-istanbul-dans-les-recits-italiens-du-xixe-siecle-pratiques-d-ecriture-cumulatives-et-collectives