Constantinople / Istanbul dans les récits italiens du XIXe siècle : pratiques d’écriture cumulatives et collectives
https://video.ens-lyon.fr/eduscol-cdl/2017/ITA_22-06-2017_agirinon_SIES.mp4
Lorsque les voyageurs prennent la plume pour décrire Istanbul, ils se confrontent constamment à l’hétéronomie du réel et, par conséquent, à la difficulté à dire la ville de manière référentielle. Aussi le topos de l’irreprésentabilité de la « Rome d’Orient » scande-t-il la plupart des textes étudiés. Cette difficulté à dire la ville vécue semble inciter les auteurs à puiser dans la ville lue pour alimenter leurs descriptions d’Istanbul.
À l’exploitation des avant-textes, s’ajoute une série de références aux turqueries picturales et théâtrales alors en vogue sur la scène européenne. Pour cette communication, Armelle Girinon analyse le lien qui se tisse entre le caractère indicible de l’expérience urbaine et le recours aux représentations antérieures qui apparaissent en toile de fond, en pointillés ou sous forme de strates composites dans les ouvrages étudiés. Elle montre ainsi la manière dont les mises en récit italiennes d’Istanbul peuvent illustrer ce qu’Edward W. Said a appelé "l’orientalisme moderne" (1978).
Pour citer cette ressource :
Armelle Girinon, Constantinople / Istanbul dans les récits italiens du XIXe siècle : pratiques d’écriture cumulatives et collectives, La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), septembre 2017. Consulté le 17/11/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/italien/litterature/periode-moderne/constantinople-istanbul-dans-les-recits-italiens-du-xixe-siecle-pratiques-d-ecriture-cumulatives-et-collectives