Liste des résultats
Il y a 23 éléments qui correspondent à vos termes de recherche.
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"Je chante sans espoir sur la frontière" : Voix/es de la folie dans 4.48 Psychose de Sarah Kane
par Diane Gagneret,
publié le 18/09/2018
- L’écriture explosive de Sarah Kane, défi permanent aux frontières de la représentation théâtrale, semble atteindre son apogée dans la dernière et la plus expérimentale des pièces de la dramaturge britannique, 4.48 Psychosis (2000). Cet article se propose d’étudier les manières dont l’expérimental nourrit l’expérientiel dans la description kaléidoscopique que Kane propose de la folie. Le texte entrecroise les voix/es, aménageant ainsi un espace privilégié pour l’émergence d’une forme « libre », susceptible de plonger le public au cœur d’une expérience habituellement incommunicable ; on verra que ces innovations sur la page poussent également à l’innovation sur scène.
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To Kill a Mockingbird / Du silence et des ombres (Robert Mulligan - 1962)
par Lionel Gerin,
publié le 06/03/2017
- La voix d'un enfant chantonne pendant que sa main ouvre une boîte. Contre-plongée. Nous découvrons un crayon, des fusains, des pastels, des billes, une clé, des pièces, un petit couteau, une montre, et deux figurines de bois. Puis la main se saisit d'un fusain, commence à écrire, à dessiner. Le titre et les noms défilent, toujours sur fond de chansonnette insouciante, bientôt couverte par une belle musique. La montre, pourtant sans aiguilles, laisse entendre un tictac imaginaire. Le temps, l'histoire peut commencer.
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Touch of Evil / La soif du mal (Orson Welles - 1958)
par Lionel Gerin,
publié le 24/11/2015
- Un motel perdu tenu par un personnage dérangé. Janet Leigh seule dans une chambre, plutôt dévêtue. Cela vous dit quelque chose ? Cette scène, Alfred Hitchcock en fut d'abord le spectateur. Il s'en inspira et en tira un chef-d'œuvre, Psycho. Mais le film dont nous parlons n'est pas de lui. C'est Touch of Evil, d'un autre génie du cinéma: Orson Welles. En 1958, il a déjà réalisé dix films, dont deux inachevés. D'abord metteur en scène de théâtre et acteur précoce, il a travaillé pour la radio et adapté des romans ou pièces plus ou moins célèbres. Le 30 octobre 1938, il adapte La Guerre des mondes, d'H.G Wells.
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Macbeth (2015 - Justin Kurzel)
par Justin Kurzel,
publié le 03/11/2015
- Le nouveau film Macbeth propose une lecture intense de l’une des tragédies les plus célèbres et captivantes de Shakespeare, celle d’un vaillant guerrier, autant que chef charismatique, se déroulant sur les champs de bataille au milieu des paysages de l’Écosse médiévale. Macbeth est avant tout l’histoire d’un homme abîmé par la guerre qui tente de reconstruire sa relation avec son épouse bien-aimée, tous deux aux prises avec les forces de l’ambition et du désir. Parenthèse Cinéma nous permet de partager avec vous un beau dossier pédagogique pour les enseignants qui souhaiteraient aborder cette adaptation de la pièce de Shakespeare avec leurs classes.
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Hugo Hamilton on memory and fiction
par Hugo Hamilton,
publié le 24/06/2013
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It’s a stormy night in Dublin. My father comes into the bedroom to close the window. But the old sash window is rotten. As he tries pull it down, the wooden frame comes apart in his hands like a piece of fruit cake. The glass is smashed. So my father has to find a way to cover over the gaps. He looks around and picks up the nearest thing at hand. In the corner of the room there is a map of the world, a big rolled up school atlas which he’s kept from the time he was a schoolteacher. He rolls it out and nails the atlas up against the window frame. It’s a temporary solution, he says. Go to sleep. So that’s how I fall asleep, with the wind blowing across the world, flapping at the oceans and the continents. The world is there in the morning with the sun coming through.
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Introduction à Measure for Measure
par Estelle Rivier, Delphine Lemonnier-Texier, Isabelle Schwartz-Gastine,
publié le 11/04/2013
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Mettre en scène une pièce, dit Jean-François Sivadier interrogé sur le processus de création, c’est poser une hypothèse, et la mettre à l’épreuve du plateau, poursuivre le rêve que l’on a sur la pièce, et franchir le pas de son adaptation, accepter d’être confronté à l’écart entre le rêve et le plateau, tout en réussissant à ne pas perdre son rêve. Mettre en scène une pièce de Shakespeare, comme toute autre pièce de répertoire, c’est aussi se confronter à ses fantômes : ceux, manifestes, de ses mises en scène antérieures, et ceux, implicites, que l’on porte en soi en tant qu’artiste, les traversées que l’on a faites, les créations, les rôles antérieurs, l’histoire d’un parcours esthétique où cette pièce vient s’inscrire dans un cheminement, y (d)écrire un moment, une étape, une boucle peut-être...
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Amending Mariana in Measure for Measure
par Michael Dobson,
publié le 11/04/2013
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With all of this provocative and intriguing play to choose from, complete with a beguiling cast list that includes figures as complex and compelling as Angelo, Isabella, and the Duke, I have chosen to discuss the person who may seem in her own right the least interesting of the six newly-married, betrothed-and-expecting, or potentially betrothed characters who dominate Measure for Measure’s final tableau: Mariana.
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Livery, liberty, and the original staging of Measure for Measure
par Andrew Gurr,
publié le 17/02/2013
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We know that Shakespeare lived in Bishopsgate through his first years in London, in the parish of St. Helens. Located just to the north of the Tower, he is on record as paying his dues in this parish. Not far from St. Helen’s was St. Botolph’s in Aldgate, another local church where Shakespeare had neighbourly connections. Not far from there, slightly to the east and north of the Tower, in the parish of St. Aldgates Without (meaning outside the city walls) there had once been the greatest of the three English Franciscan nunneries, known as the Minories, the London nunnery of the Order usually called the Poor Clares. This site, though no longer a nunnery, was still there when Shakespeare came to live nearby in 1590 or so...
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William Hogarth - Altar-Piece at St. Clement's
par Vincent Brault,
publié le 27/11/2012
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Reproduction commentée de l'oeuvre "Altar-Piece at St. Clement's" du graveur anglais William Hogarth.
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Rêves d’horizon dans Julius Caesar
par Laurence Crohem,
publié le 10/11/2011
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Dans la pièce, l'assassinat de Caesar semble être non seulement l'indice d'un trouble politique, mais aussi d'une temporalité problématique. L'assassinat paraît toujours être un horizon qui se dérobe, un événement qui n'a jamais lieu au présent, et semble offrir un changement de paradigme éphémère, chaque Romain, Brutus comme tous les autres, devenant un temps souverain potentiel et interchangeable. Se dessine alors l'idée d'une crise du self solidaire du trouble politique et temporel : hanté par d'autres, Brutus semble développer une étrange modalité du self. Quel horizon du soi l'assassinat de Caesar dessine-t-il ?
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L’horizon interprétatif de The Taming of the Shrew
par Natalie Roulon,
publié le 04/11/2011
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En montrant Katherina sous un jour plus favorable que la mégère de la tradition, The Taming of the Shrew déjoue l'attente du public de l'époque et tire la farce du côté de la comédie sentimentale. D'autre part, cette pièce contient des outils de distanciation qui ouvrent des perspectives ironiques quant au statut de la mégère et constituent une invitation à élargir l'horizon interprétatif de l'œuvre. Or, certaines pratiques critiques ou scéniques ont pour effet de restreindre ou de brouiller cet horizon.
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De l’engendrement littéraire et artistique chez Montaigne (Essais II,8) et Shakespeare (The Winter’s Tale)
par Armelle Sabatier,
publié le 04/10/2011
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Cet article propose un début de réflexion sur un point de rencontre entre The Winter’s Tale de Shakespeare (1611) et l’essai sur « l’affection des pères aux enfants » (II, 8) de Montaigne. Le mythe de Pygmalion, cité par Montaigne à la fin de l’essai II, 8 et présent en filigrane dans la pièce de Shakespeare, semble avoir nourri toute une réflexion sur le mystère de la création artistique et littéraire, qu’il s’agisse d’écriture, de sculpture ou encore de mise en scène.
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“Nay, faith, let not me play a woman. I have a beard coming” (MND. I. ii. 41-42): Dramatic illusion in A Midsummer Night’s Dream
par Geneviève Lheureux,
publié le 22/03/2010
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Les personnages mythologiques ou féériques qui peuplent Le songe d'une nuit d'été occultent parfois la complexité d'une comédie qui examine les fondements mêmes de l'expérience théâtrale. La pièce dans la pièce, laborieusement répétée par une troupe d'acteurs amateurs, contribue certes à désamorcer les éléments potentiellement tragiques mis en scène dans l'intrigue centrée sur les amants athéniens, mais elle interroge aussi de manière radicale l'illusion dramatique, qu'elle finit pourtant par renforcer.
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Petite faute, grande folie dans King Lear : Comment, pourquoi ?
par Yves Thoret,
publié le 14/02/2010
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C'est secondairement que Lear reconnaît la disproportion entre la petite faute de sa fille et la faillite de son propre jugement, sous l'effet d'un mécanisme de torsion-arrachement (wrenching). La violence du roi détruit sa capacité à appréhender, estimer et garantir l'épreuve de réalité, dont on rappelle le modèle théorique décrit par Freud. La nouvelle rencontre entre Lear et Cordélia comporte un mouvement de compassion associé à une menace extérieure d'effroi venant compromettre leur mutuelle reconnaissance. Dans cette communication, divers traits de ce mécanisme d'Anagnorisis sont examinés en comparaison avec d'autres pièces de Shakespeare.
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Voir à travers la chair : lecture et mise en perspective du corps blessé dans King Lear
par Clifford Armion,
publié le 12/02/2010
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Les corps blessés, ainsi que les cadavres, occupent une place centrale dans le Roi Lear. Les spectateurs de la tragédie sont amenés à scruter les corps des personnages dans l'espoir d'une révélation, d'une découverte de leur nature profonde, de leur âme. Les blessures peuvent être lues comme des inscriptions à même la chair dont le sens, bien qu'associé au corps même des personnages, peut être trompeur. Cette communication vise à étudier de quelle manière et dans quel but les cadavres sont exposés, mis en perspective et mis en scène dans King Lear. Pour cela, il sera nécessaire de replacer la pièce dans le contexte de l'Angleterre élisabéthaine, de sa culture et ses croyances.
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Vision(s) de dé-Lear ou comment mettre en scène la folie du roi
par Carole Guidicelli,
publié le 11/02/2010
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La folie qui affecte Lear est une spécificité de la pièce de Shakespeare par rapport à ses sources. L’un des enjeux de la représentation du Roi Lear consiste donc à exhiber les signes extérieurs de la folie du roi tout en permettant au spectateur d’avoir accès à la vision du monde de Lear : tel est le mécanisme de la tempête qui se déchaîne autant dans l’esprit du personnage que sur la lande. A travers trois exemples précis (les mises en scène de P. Adrien en 2000 et de J-F. Sivadier en 2007 et l’adaptation cinématographique de P. Brook en 1970) nous examinerons les modes par lesquels la folie du roi est représentée au théâtre et leurs multiples implications.
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L’art de représenter King Lear : analyse textuelle et picturale
par Estelle Rivier,
publié le 25/01/2010
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King Lear a inspiré nombre de peintres si l'on songe à Edwin Austin Abbey, John Singleton Copley, John Rogers Herbert, Ford Madox Brown, pour ne nommer que certains d'entre eux. Le regard que ces derniers portent sur l'œuvre de Shakespeare nous invite à modifier le nôtre et nous guident dans une relecture de la pièce. Y apparaît alors de façon encore plus frappante le réseau sémantique de la vue. Les personnages souffrant de cécité physique et morale ont peine à y voir clair autour d'eux et en eux. Et pour nous qui les observons, les images se dédoublent quand par exemple le roi est aussi un fou et que son Fou gouverne l'entendement des choses. La duplicité, les double-sens, les visions polymorphes se multiplient. Tous ces aperçus de la scène du Roi Lear, qu'ils soient picturaux ou sémantiques sont à l'étude dans ce propos, par touches, comme chez les Impressionnistes.
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« To disfigure, or to present » (MND, 3.1.57) : la contradiction de King Lear à la scène
par Isabelle Schwartz-Gastine,
publié le 22/01/2010
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Toutes les pièces du corpus renaissant offrent des réalités théâtrales qui ne prennent sens que par les mots du texte incarnés par des comédiens sur la scène de planches de bois dénuées de décor. C'est ainsi que, de comédie en tragédie, Shakespeare a interrogé la théâtralité en montrant ce qui n'était pas et en occultant parfois ce qui était.
Dans cette communication, on se penchera sur la manière dont le texte donne substance à une nature grandiose, tantôt hostile (la lande sous la tempête), tantôt spectaculaire et dangereuse (la falaise de Douvres), qui n'existe vraiment que par l'interprétation des acteurs. Les spectateurs n'ont rien à voir devant eux sur la scène, mais, grâce à la présentation dynamique qui s'offre à leur regard, l'illusion théâtrale parvient à se métamorphoser en réalité.
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« The Caretaker of Humanity » : pour une praxis théâtrale
par Liza Kharoubi ,
publié le 21/01/2010
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L’étude du texte de Pinter nous dévoile qu’il est utile de faire la distinction entre « la scène » comme espace total, violent et irréel et « le théâtre » qui inclut la relation faciale de la scène à un public de chair et de sang à chaque représentation. Le théâtre y est alors envisagé comme le lieu de partage d’une parole, de dissémination d’une parole écrite et (ré)citée. Par comparaison avec l’école, avec les lieux de prière, ou encore les assemblées politiques qui sont aussi des lieux de partage de la parole, le théâtre a ceci de particulier qu’il offre ce partage comme le sens même de son existence. Le partage de la parole y est vécu pour lui-même, sans autre intérêt que d’en jouir, dans le comique ou dans le tragique. A partir des réflexions de Stanley Cavell et Emmanuel Lévinas, nous avons tenté de proposer une interprétation « poéthique » de la pièce de Pinter The Caretaker, c’est-à-dire une interprétation qui tienne compte de cette relation du partage de la parole.
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King Lear comme fable
par Gérard Hocmard,
publié le 18/01/2010
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Pièce hors normes, Le Roi Lear a trouvé une résonance particulière dans le monde contemporain. Mais la construction se résume à une suite de confrontations; les personnages n'ont pas toujours beaucoup d'épaisseur et la catharsis attendue fait place à une série de paraboles qui s'emboîtent les unes dans les autres, tandis que le langage semble échapper aux protagonistes pour insister sur ce qui en l'homme est humanité et sur l'importance du lien social.
En fait, toute la technique dramatique semble au service d'un récit à caractère de conte, un peu comme celui que Mamillius définira comme « un conte d'hiver » dans la pièce éponyme. Il est permis de considérer Le Roi Lear comme une fable splendide et cruelle et là peut-être se trouve le secret de la fascination que la pièce exerce.
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A Midsummer Night’s Dream ou l’art de la mise en scène
par Estelle Rivier,
publié le 26/11/2009
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Par le biais de son intrigue secondaire, Le Songe d'une nuit d'été propose une partition de théâtre qui nous renseigne tant sur la façon de jouer à l'époque de Shakespeare que sur l'art de la scène dans sa globalité. C'est en partie pour cette raison que cette pièce, parodique, émouvante et onirique tout à la fois constitue un vivier en matière de création scénographique. Elle est aussi un gage d'originalité si l'on considère la mise en scène époustouflante de Peter Brook en 1970-71 qui a tant marqué l'histoire de la mise en scène de cette pièce qu'il est encore actuellement difficile d'innover sans que cela paraisse inadapté voire inconvenant...
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William Hogarth
par Anaïs Le Fèvre-Berthelot,
publié le 21/05/2007
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L'oeuvre de William Hogarth, profondément ancrée dans son époque, illustre "les manières et caractères particuliers de la nation anglaise". Dans le domaine artistique, il a ainsi contribué à forger l'identité anglaise. Cet article est une synthèse rédigée dans le cadre du cours enseigné par Isabelle Baudino (maître de conférences à l'ENS de Lyon) en 2006 pour le Master 1 d'études anglophones de l'ENS de Lyon. Il reprend des éléments de cours ainsi que des exposés d'élèves.
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John Muir's Thousand-Mile Walk to the Gulf
par Jean-Daniel Collomb ,
publié le 22/01/2007
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Lorsque John Muir entame son gigantesque voyage à pied depuis Indianapolis jusqu'à Cedar Keys, en Floride, via le Kentucky, le Tennessee et la Georgie, il n'a que 29 ans mais il est déjà habitué à de longues randonnées dans les bois. Son goût de la liberté et son attrait pour les sciences naturelles l'ont en effet amené à parcourir l'arrière-pays de son Dunbar natal en Ecosse, les bois du Wisconsin de son adolescence ainsi que les denses forêts canadiennes. Pourtant, c'est un accident du travail, survenu en mars 1867 dans la fabrique de pièces détachées où il s'est révélé être un contremaître hors pair, qui l'incite à assouvir ce rêve de liberté intégrale. John Muir perd la vue pendant deux mois et se promet sur son lit malade qu'il s'échappera de l'univers mécanique où il s'est enfermé si la vue lui est rendue.