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14 ressources contiennent le mot-clé Renaissance.

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De The Adventures of Master F. J., à The Pleasant Fable de George Gascoigne, ou de l’art d’échapper à la censure

par Anne Geoffroy, publié le 22/11/2011

article.png George Gascoigne (1542-1577) est probablement l’un des premiers auteurs élisabéthains à s’être engagé dans la voie de l’expérimentation radicale avec la publication, en 1573, de son recueil intitulé A Hundred Sundrie Flowers, florilège mêlant poésie, récit en prose et théâtre. Cependant, après la décision de la Haute Commission de rejeter le recueil, Gascoigne se vit contraint de réviser son projet littéraire et plus spécifiquement son récit en prose, A Discourse of The Adventures of Master F. J., dont l’intrigue semblait s’inspirer de certaines histoires scandaleuses à la cour. Un nouvel horizon semble toutefois se profiler lorsque l’auteur choisit de métamorphoser sa narration en pseudo-traduction dans une seconde version (The Pleasant Fable of Ferdinando Jeronimi and Leonora Valasco, translated out of the Italian Riding Tales of Bartello). De fait, la translation générique s’accompagne d’un travail de repentir...

Shakespeare, Robert Greene et la théorie du plagiat : Nouveaux horizons

par Jean-François Chappuit, publié le 10/11/2011

article.png Quelques jours avant de mourir, Robert Greene compose un pamphlet dans lequel il assimile Shakespeare à « un corbeau arriviste paré de nos plumes ». Les « Désintégrateurs » ont vu dans cette invective une accusation de plagiat en référence à Horace et à la fable du Choucas paré des plumes d’autres oiseaux. Mais plusieurs difficultés demeurent dont le type d’oiseau en question, la trame narrative, le rôle des citations incluses dans la fable, le sens général de la fable. Dans les traditions grecque et latine, le thème commun de cette fable est la vanité de vouloir se faire autre que l’on est par nature, non l’accusation de plagiat. A la Renaissance, ces deux traditions fusionnent dans les collections humanistes. Je souhaite démontrer que la théorie du plagiat ne semble pas valide mais qu’en revanche le pamphlet de Robert Greene a une portée plus essentielle concernant Shakespeare, portée qui fonde son véritable intérêt.

Entre requête et chant d’espérance : l’horizon de la prière chez Thomas Becon

par Christian Jérémie, publié le 08/11/2011

article.png Thomas Becon, (1512-1567) Réformateur anglais de l'Eglise d'Angleterre, persécuté par Henri VIII, emprisonné puis exilé sous Marie, était réputé à son époque comme prédicateur, catéchète, et auteur de prières. Ses textes recèlent une grande maîtrise rhétorique et un certain art du bien dire, sa prose étant quasi poétique. Il déclare qu'on ne s'adresse pas à Dieu n'importe comment, et qu'il faut user d'un langage choisi. C'est pourquoi ses prières peuvent paraître d'authentiques camées littéraires, témoignant d'une foi inébranlable dans le salut gratuit offert par Dieu à ses élus par les souffrances, la mort, et la résurrection de Jésus Christ.

De l’engendrement littéraire et artistique chez Montaigne (Essais II,8) et Shakespeare (The Winter’s Tale)

par Armelle Sabatier, publié le 04/10/2011

article.png Cet article propose un début de réflexion sur un point de rencontre entre The Winter’s Tale de Shakespeare (1611) et l’essai sur « l’affection des pères aux enfants » (II, 8) de Montaigne. Le mythe de Pygmalion, cité par Montaigne à la fin de l’essai II, 8 et présent en filigrane dans la pièce de Shakespeare, semble avoir nourri toute une réflexion sur le mystère de la création artistique et littéraire, qu’il s’agisse d’écriture, de sculpture ou encore de mise en scène.

Le récit de voyage à l’épreuve des langues : le cas des récits de voyage de Jacques Cartier (1534-1545)

par Susan Baddeley, publié le 30/09/2011

article.png Cet article analyse, à partir d'une série de textes du XVIe siècle relatant les voyages du capitaine Jacques Cartier vers le Canada, les enjeux politiques des initiatives d'exploration du Nouveau Monde à partir des années 1530, et la façon dont les traductions et éditions de ces récits de voyage, soumis à des aléas linguistiques et matériels, ont contribué à la fois à justifier ces voyages auprès de leurs commanditaires et à agir sur l'opinion publique des pays en présence.

La correspondance entre Elisabeth I et Jacques VI comme base d’une future unité britannique

par Sabrina Juillet Garzon, publié le 29/09/2011

article.png La reine Elisabeth I ne choisit pas son héritier au hasard. Bien qu'elle ne voulût jamais révéler officiellement son choix, celui-ci se porta sur son cousin et filleul, le roi Jacques VI d'Ecosse. La correspondance des deux monarques offre une facette tant politique qu'humaine des liens que tous deux entretenaient tout en mettant en évidence leur stratégie pour maintenir une alliance qui devait garantir la paix et l'harmonie des deux royaumes au moment de leur union dynastique.

L’horizon de la fin des temps chez les réformateurs de la période Tudor

par Monique Vénuat, publié le 27/09/2011

article.png Le sentiment de l'imminence de la fin des temps se manifeste chez de nombreux auteurs dans le contexte des luttes confessionnelles à partir de l'expansion de la Réforme protestante au XVIème siècle. Il est alimenté par l'interprétation des passages prophétiques de la Bible, en particulier l'Apocalypse de Jean. On s'intéresse ici aux textes de trois auteurs protestants anglais, The Image of Both Churches de John Bale (1547), la traduction-adaptation en anglais par George Joye des Conjectures sur la Fin du Monde d'Andréas Osiandre, puis les Actes and Monuments de John Foxe.

« A boldness of free speech » : le “discourse”, une réponse anglaise aux enjeux des guerres de religion en France ?

par Marie-Céline Daniel, publié le 19/09/2011

article.png De nombreux pamphlets traduits du français et publiés en Angleterre témoignent de l'intérêt croissant des Anglais pour l'actualité française à la fin des années 1580, au moment où l'accession d'Henri de Navarre sur le trône de France paraît de plus en plus probable. À la fois narration des faits et mise en garde face à une possible contagion du mal français à sa voisine d'outre-Manche, ces textes entretiennent des relations ambigües avec le pouvoir anglais. Progressivement, leur forme de pamphlet évolue pour donner naissance à un nouveau genre, le « discourse », qui cherche à dépasser la confrontation de thèses antagonistes pour réconcilier la nation.

La vertu comme horizon : tentation et tentative dans The Faerie Queene (I-III) d’Edmund Spenser

par Laetitia Sansonetti, publié le 19/09/2011

article.png Partant de la polysémie du terme tentation, cette étude explore le lien entre tentation et mise à l'épreuve à travers une analyse comparée des différentes scènes de tentation dans les trois premiers livres de The Faerie Queene (1590), afin de mettre en lumière la relation entre séduction et tentative chez Spenser. Il ressort de cette analyse que la victoire sur la tentation, jamais définitive, repousse toujours plus loin l'horizon de la vertu, ce qui en fait un ressort de la narration et induit une structure « révisionnaire » (selon le terme de Harry Berger) dans laquelle, à l'instar des interprétations typologiques des Écritures, l'après vient jeter une lumière rétrospective sur l'avant.

La peinture de la vertu royale comme horizon du recueil d’emblèmes de Henry Peacham, Minerva Britanna (1612)

par Julie Corre, publié le 16/09/2011

article.png type-image.png Dans son recueil d'emblèmes intitulé Minerva Britanna (1612) et dédié au jeune Henri, fils du roi Jacques, Henry Peacham esquisse un portrait de la vertu royale. Nous nous concentrerons sur l'apport iconographique des emblèmes de Minerva Britanna afin de montrer la portée didactique du recueil qui vise bien à éduquer le jeune prince. Nous ne négligerons pas le rapport texte/image, fondamental dans le processus de dévoilement du sens lorsqu'il s'agit d'emblématique. Cette étude nous amènera donc à entrevoir, dans un jeu habile de déchiffrage mêlant images et mots, ce qui constitue l'horizon de Peacham lorsqu'il compose Minerva Britanna : la succession au trône d'Angleterre.

De Saxo à Axel, de Hamlet au Prince de Jutland : du texte source au cinéma, réécritures et résurgences de l’Histoire

par Anne-Marie Costantini-Cornède, publié le 12/09/2011

article.png Le Prince de Jutland réalisé par le cinéaste danois Gabriel Axel en 1994 transpose à l'écran les Gesta Danorum, la chronique transcrite par le clerc Saxo Grammaticus vers 1200. Cet article étudie les enjeux culturels et esthétiques de cette fidèle transposition de la source de la tragédie de Shakespeare selon une approche contrastive entre le texte source, les dérivés et le film. Il envisage les écarts avec le héros tragique au travers du récit des exploits du prince Amled, la question de la transformation générique, le refus du tragique et le retour vers le genre épique, et le passage du mode verbal à un mode visuel dépouillé.

La difficile résurgence de la figure de la reine-consort dans les chroniques écossaises (1371-1655)

par Armel Dubois-Nayt, publié le 05/09/2011

article.png Cet article étudie en deux temps l'émergence de la figure de l'épouse royale dans l'historiographie écossaise de la fin du Moyen-âge au début de la période moderne. La première partie consacrée aux reines écossaises du VIIe au XIVe siècle met en relief le peu d'originalité de ces figures féminines qui déclinent la royauté au féminin presque exclusivement sur le mode de la criminalité (qu'elles soient meurtrières ou victimes) et de la sainteté. Elle fait parallèlement état de la lente reconnaissance du maillon féminin dans la chaine successorale jusqu'à la première tentative de régence féminine en Écosse par Jeanne Beaufort. La seconde partie est entièrement dévolue à cette dernière et s'intéresse au traitement du rôle politique de l'épouse de Jacques Ier au travers de quatre événements majeurs pour établir l'anxiété masculine à l'idée qu'une femme puisse exercer le magistère suprême, ne serait-ce que de manière transitoire.

Benang, itinéraire d’une reconstruction identitaire : de la dislocation à la renaissance

par Isabelle Bénigno, publié le 08/04/2011

article.png L'écrivain aborigène Kim Scott doit indiscutablement sa notoriété à la publication en 1999 de son second roman, Benang. Harley (métis aborigène) tente de retrouver ses racines, de comprendre pourquoi il est aborigène alors qu'il est blanc de peau. A travers l'examen de documents historiques authentiques (des origines de l'Australie coloniale à la mise en œuvre de la politique d'assimilation) et le récit des vies brisées des grands-parents, oncles et tantes du narrateur, ce dernier explore les violences physiques et psychologiques subies par les Aborigènes. L'éclatement de la diégèse accompagne le narrateur dans la découverte progressive d'une généalogie personnelle pour le moins cruelle. Au terme de cette quête, Harley réalise qu'il est le « résultat » de plusieurs générations de métissage imposé par des autorités australiennes déterminées à « blanchir la race » et dont son grand-père, Ern Solomon Scat est l'un des artisans.

Musique et théâtre : la scène shakespearienne

par Francis Guinle, publié le 27/11/2009

article.png De nombreux ouvrages ont été écrits qui se penchent sur la spécificité du théâtre anglais au XVIe et au début du XVIIe siècle. D'autres, tout aussi nombreux, traitent de la musique élisabéthaine, comme "l'âge d'or" de la musique anglaise. Peu d'ouvrages, en revanche, ont pris en compte les rapports qui s'instaurent entre ces deux formes d'art. Sans vouloir refaire ici un long historique, déjà entrepris dans un travail de recherches précédent, il me faut malgré tout énoncer au moins les grandes étapes de cette collaboration entre musique et théâtre.