Vincenzo Campi, «I mangiatori di ricotta» (vers 1580)
I mangiatori di ricotta (Les Mangeurs de ricotta), Vincenzo Campi (vers 1580), Musée des Beaux Arts de Lyon.
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Introduction
Si ce tableau de Vincenzo Campi (1536-1591) conservé au Musée des Beaux Arts de Lyon est connu sous le nom de Mangiatori di ricotta ou Mangiaricotta (Les mangeurs de ricotta), le titre original donné par l’artiste dans son testament était Buffonaria, « Bouffonerie ».
La toile, réalisée autour des années 1580, a été peinte par l’un des représentants majeurs du renouveau de la peinture lombarde dans le dernier tiers du XVIe siècle. Né à Crémone en Lombardie en 1536, Vincenzo fait partie d’une famille de peintres spécialisée dans la peinture religieuse. En 1573 cependant, Vincenzo Campi ouvre son propre atelier, et a l’occasion de voyager à Milan, à Mantoue ou encore à Pavie. Il décide alors de s’engager dans une nouvelle voie artistique : la scène de genre. Ce type de peinture vise à représenter des scènes anecdotiques ou quotidiennes, mettant en scène des personnages anonymes. En effet, contrairement au portrait et à la peinture historique ou religieuse, le but de la scène de genre n’est pas de mettre en valeur un illustre personnage ou de proposer au spectateur la représentation d’un événement déjà bien connu (qu’il soit historique ou religieux) : il s’agit plutôt de capturer des personnages souvent d’extraction sociale modeste sur le vif, dans la quotidienneté de leurs actions. Vincenzo Campi, en commençant à figurer des étalages de poissonniers, des marchandes de fruit ou de poulet, s’inspire des peintres flamands, dont les relations avec l’Italie s’intensifient au XVIe siècle. C’est notamment le peintre Joachim Beuckelaer qui va influencer profondément Vincenzo Campi : au cours de ses nombreux voyages, le Crémonais découvre les scènes de marché foisonnantes du Flamand dans la collection de l’importante famille Farnèse à Parme.
Grâce à ses peintures d’un genre inédit en Italie, Vincenzo Campi connaît un grand succès aussi bien en Lombardie qu’à l’étranger, notamment en Allemagne et à Prague, où Arcimboldo exerce auprès de l’Empereur Rodolphe II. Si l’on retient surtout son activité de peintre de scène de genre car elle a fait école, Vincenzo Campi n’abandonnera pas les commandes religieuses et s’inscrira pleinement dans la direction morale et religieuse de la Contre-Réforme. À sa mort en 1591, son atelier est très fréquenté et d’autres peintres tels que Bartolomeo Passerotti et Annibal Carrache vont poursuivre son entreprise de diversification des sujets et des modalités de représentation.
1. Une scène de repas
Les Mangeurs de ricotta, dont les dimensions sont de 89,5 x 72, représente quatre personnages dans un cadre rapproché qui ne comprend que leur buste. Cette femme et ces trois hommes anonymes sont visiblement issus d’une classe dite plébéienne, à savoir populaire, regroupant les paysans, les bergers ou encore les ouvriers. Leurs vêtements simples ainsi que leurs mains noircies témoignent en effet d’une extraction modeste : seul le collier en corail et la bague qu’arbore le personnage féminin constituent des éléments de relative richesse dans ce tableau.
La toile figure une scène de repas, comme le manifeste la présence du fromage au premier plan. Le fait de montrer des convives rassemblés autour de mets n’a rien de particulièrement révolutionnaire à l’époque de Vincenzo Campi : des différentes Cènes christiques aux Noces de Cana de Paul Véronèse, le thème du banquet ou du festin n’est pas rare dans la peinture des XVe et XVIe siècles. La véritable originalité de cette œuvre tient dans l’attitude des personnages : contrairement aux représentations traditionnelles des repas, montrant des convives certes devant une série de mets, mais sans toucher à la nourriture qui se trouve devant eux, Vincenzo Campi fait de l’action de manger le sujet principal de son tableau. Dans les tableaux religieux, le repas est un cadre dans lequel peuvent se dérouler des événements liés à la nourriture (au cours des noces de Cana, Jésus accomplit son premier miracle en changeant l’eau en vin pour les invités) mais qui sert surtout de contexte spatio-temporel à une représentation des différents épisodes bibliques. Chez Campi cependant, le repas est au cœur du tableau. L’une des caractéristiques de la peinture de genre de Vincenzo Campi est la mise en valeur constante des aliments, qui tiennent alors une place centrale. Qu’ils soient mangés comme dans Les Mangeurs de fèves ou exposés pour être consommés par la suite comme dans La marchande de fruits, les aliments sont les protagonistes de ses œuvres, au point que la critique a perçu le travail de figuration des fruits, légumes, fromages, poissons et viandes comme des prémices du genre de la nature morte qui connaîtra un grand succès au XVIIe siècle.
Mangiatore di fagioli con la famiglia (Les Mangeurs de fèves), Vincenzo Campi, collection privée.
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La fruttivendola (La Marchande de fruits), Vincenzo Campi, Pinacoteca di Brera, Milan.
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Dans les Mangeurs de ricotta, plusieurs éléments témoignent de cette centralité du met : tout d’abord, chacun des personnages tient dans sa main une cuillère, ce qui montre que tous ont en tête de déguster de la ricotta. Dans cette même intention de manger, aucun des personnages ne semble occupé par autre chose que par le fromage, du moins avant que l’objectif du peintre ne se fixe sur la scène et que tous ne regardent le spectateur. Enfin, les différents mouvements des quatre personnages décomposent l’action de manger, ce qui accentue la centralité du repas du tableau. En effet, si on lit le tableau de droite à gauche, on peut voir que la femme tient une cuillère vide, attendant de pouvoir se servir, tandis que son voisin plonge sa propre cuillère dans le fromage. La pose du troisième personnage en arrière-plan est quant à elle des plus éphémères et témoigne d’une attention particulière portée à l’instant et à la prise « sur le vif », une seconde avant que cette cuillerée n’entre dans la bouche du convive. C’est finalement le dernier personnage qui illustre cette étape suivante en dévoilant une bouche pleine. Mais Campi apporte un nouveau détail visant à souligner que la scène ne s’arrête pas à cette simple décomposition de la bouchée : le personnage le plus à gauche s’apprête en effet à reprendre de la ricotta avec une louche, alors même qu’il est encore en train de déglutir la cuillerée précédente. À moins qu’il ne propose cette louche de fromage au spectateur ?
2. Rire et moquerie
La disposition des personnages choisie par Campi semble en effet faire du spectateur le cinquième convive de ce repas. Le regard rivé vers l’objectif, les figures font ainsi cas du « regardeur », comme si ce dernier venait d’entrer dans cette taverne populaire aux tables et chaises en bois. Mais les sourires et rires du personnage féminin et du personnage barbu sont-ils bienveillants ou au contraire moqueurs ? Vincenzo Campi joue en effet subtilement avec la distance entre le spectateur et les sujets peints. Conscient que son public est constitué de riches marchands et de manière générale de personnages puissants en capacité d’acquérir des œuvres, le peintre mise sur l’écart social entre les figures de sa toile et les spectateurs pour créer un effet de moquerie mutuelle. Les quatre plébéiens rient alors autant du regardeur (dont les vêtements et l’attitude nobles seront de toute évidence hors ton au milieu d’une telle bonhomie) que le regardeur rie de l’aspect ridicule et négligé de ces « bouffons », pour reprendre le titre donné par Campi. Ces personnages ont d’ailleurs tout de ces hommes dont le rôle était d’amuser les seigneurs au Moyen-Âge et à la Renaissance. Au XVIe siècle, c’est dans les pièces de théâtre comique qu’on retrouve ces figures populaires et astucieuses : les comédies sont alors représentées au cours de carnavals somptueux, organisés par les princes et rythmés par les spectacles. Au cours de cette fête où tout le monde se déguise, l’ordre du monde est renversé, tout est permis : ainsi, les comédies auxquelles assistent les hommes et femmes les plus influents de la ville mettent en scène des serviteurs grivois, vulgaires mais surtout particulièrement critiques envers la hiérarchie sociale. Exploités dans la vraie vie, les serviteurs des comédies jouent des tours à leurs patrons grâce à leur ruse, et se moquent ainsi de la bêtise des puissants. Toutefois, une fois le carnaval fini, les choses redeviennent comme avant et la hiérarchie n’est en rien bouleversée sur le long terme.
Un processus similaire a lieu dans le tableau de Campi : le rire des convives populaires est circonscrit, enfermé dans une image, un contexte figé et contrôlé. Le tableau apparaît par ailleurs comme une reproduction en peinture de ce qui plaît dans la comédie, dans la mesure où l’on retrouve certains personnages typiques du genre comique. En effet, le personnage barbu évoque fortement Pantalone, un vieillard au bouc et au col de chemise en pointe caractéristique de la Commedia dell’arte, et le personnage féminin a souvent été considéré par la critique comme une prostituée, un personnage que l’on retrouve également dans les comédies du XVIe siècle, (pensons notamment à la maquerelle qu’est la Lena de l’Arioste dans la pièce éponyme). En raison de son regard espiègle, de son décolleté plongeant et de son sourire, la femme représentée semble incarner la gourmandise aussi bien des plaisirs de la table que des plaisirs de la chair.
3. Plaisirs de la table et plaisirs de la chair
Dans ce tableau, l’amour pour la nourriture est mis à l’honneur et la joie des personnages traduit un véritable plaisir non seulement de manger, mais aussi d’être ensemble. L’unique fromage de ricotta, l’enchevêtrement des bras et la proximité générale des corps appuient l’idée que la nourriture est liée au partage. Dans l’engouement et l’affairement des personnages autour du fromage se manifeste par ailleurs la gourmandise. Dans la doctrine chrétienne, la gourmandise est un péché. Mais au XVIe siècle, les vertus des plaisirs de la table sont aussi célébrées pour montrer que bien nourrir son estomac, c’est aussi bien nourrir son esprit. À cet égard, les romans de François Rabelais constituent des éloges de la gourmandise et du plaisir de manger. Chez Campi, la gloutonnerie est également associée à la lascivité. Cette idée était déjà présente dans les traités médiévaux sur les péchés capitaux. Dans ces écrits, il est dit que le péché de gourmandise provoque le péché de luxure. La nourriture, en étant mangée, ouvrirait en effet l’appétit de la chair, car elle éveillerait les sens et inciterait le mangeur à perdre le contrôle de ses désirs.
Ce n’est alors pas un hasard si les femmes des scènes de genre de Vincenzo Campi présentent des caractéristiques communes qui les sexualisent : les femmes campiennes sont en effet plantureuses, à la forte poitrine dégagée, vêtues d’une robe simple - découvrant légèrement l’épaule dans les Mangeurs de ricotta - et rousses. Elles arborent un sourire dévoilant plus ou moins les dents, mais considéré à la Renaissance comme une invitation à la luxure ou plus généralement au vice en peinture. En effet, le sourire est encore rare ou alors discret dans les peintures du XVIe siècle : s’il apparaît sur les visages de la Vierge, des saints ou des anges, dans les peintures de Léonard de Vinci, il n’est accepté que parce qu’il s’agit de personnages bibliques, à l’exception peut-être de la Joconde, dont le sourire reste cependant subtil. Le sourire édenté est, contrairement à l’esquisse de sourire, un sourire grivois, réservé aux modestes gens et à ceux que l’on considérait comme dépravés, à savoir précisément les personnages que représente Campi. En ayant tous la bouche grande ouverte de manière impudique, les « buffoni » montrent qu’ils font fi des convenances sociales dictées par les classes plus élevées, auxquelles ils sont complètement étrangers.
Le point de carrefour entre la gourmandise, le rire et la luxure est donc à nos yeux la libération de toute recherche de mesure. Si le vin n’est pas présent dans cette représentation (mais l’est plus explicitement dans les Mangeurs de fèves), c’est bien une forme d’ébriété conférée par la nourriture et par la luxure qui est suggérée dans les Mangeurs de ricotta, notamment à travers les joues rouges de la jeune femme. Une ivresse que l’on retrouve dans les tavernes milanaises que pouvaient fréquenter les artistes de cette région à cette époque (les réunions de l’Accademia della Val di Blenio, composée d’artistes, d’artisans, de lettrés et de scientifiques, avaient ainsi lieu dans les tavernes milanaises.)
4. La recherche expérimentale de réalisme et de variété
Pourquoi vouloir faire de ces hommes et de cette femme les protagonistes d’un tableau ? Vincenzo Campi évolue dans une région – la Lombardie – où l’expérimentation de nouveaux sujets et de nouvelles manières de représenter est importante au XVIe siècle. Ces expérimentations s’articulent sur deux volets principaux : la recherche de variété et la recherche d’une figuration plus réaliste.
La variété est un concept ancien, connu sous le nom de varietas, et situé au cœur des théories littéraire et artistique. En pratique, pour ce qui est des personnages, il s’agit pour le peintre de veiller à varier leurs positions, leurs vêtements, la forme de leur visage, ou encore leur expression. Si cette recherche est caractéristique de l’art de la Renaissance, au XVIe siècle et notamment en Lombardie, certains peintres vont insister sur cette exigence de variété et l’expérimenter dans ses formes les plus radicales. C’est le cas de Léonard de Vinci : en effet, le maître toscan avait pour habitude de répertorier dans un petit carnet de dessin les visages qu’il croisait dans son quotidien. Il était ainsi en perpétuelle quête de variété, et condamnait dans ses écrits les peintres qui représentaient les différents personnages de leur œuvre avec le même visage et la même expression à chaque fois. L’influence de Léonard de Vinci sur la peinture lombarde a été particulièrement importante : en effet, le maître a vécu plusieurs années à Milan et a influencé durablement certains artistes. Chez Vincenzo Campi et notamment dans les Mangeurs de ricotta, on reconnaît le goût pour les visages marqués et hors des canons esthétiques. À travers la recherche de variété, le peintre cherche à surprendre le spectateur et à le délecter : on retrouve alors ce même principe du plaisir, appliqué cette fois à l’œil qui regarde le tableau. La peinture, pour plaire, doit être à l’image de la nourriture exposée dans les scènes de marché de Campi : elle a besoin de variété. Le Crémonais, en représentant des plébéiens, s’inscrit pleinement dans cette volonté de montrer de nouveaux sujets à son spectateur, habitué à voir des grands princes et des Vierges sur les murs des palais et les autels des églises.
La deuxième recherche caractéristique de l’histoire de l’art à partir de Cimabue (1240-1301) est celle du réalisme, entendu comme une attention à ce que montre la nature à l’œil. Elle se traduit par l’attention à la perspective, aux proportions des personnages mais aussi à leurs expressions. Cette recherche, au XVIe siècle notamment, fait couler beaucoup d’encre, car les peintres et théoriciens oscillent entre la volonté de reproduire la nature telle qu’elle est (y compris dans sa laideur) et la tentation de la sublimer. Dans les Mangeurs de ricotta, Vincenzo Campi prend le parti de montrer la laideur, en montrant par exemple des mains sales, des rides bien visibles et des dents en mauvais état. On peut également déceler une attention toute particulière au détail, ce qui ajoute du réalisme à l’œuvre : les miettes de ricotta qui maculent la bouche du personnage de gauche ainsi que la mouche présente sur le fromage (redécouverte après une restauration de l’œuvre en 1991) montrent que l’artiste a voulu éviter de lisser une scène de joyeuse camaraderie. Dans les traités artistiques du XVe et du XVIe siècle, la question de la convenance entre le statut social ou la personnalité du personnage et son apparence prend une importance notoire, et c’est dans cette perspective que Campi a voulu représenter ses personnages plébéiens. Conformément au principe de la vraisemblance, ces personnages se trouvent dans un milieu qu’ils sont susceptibles de fréquenter (de toute évidence, la taverne), en train de manger un met brut et peu luxueux, et arborant des expressions faciales et des attitudes relâchées. De fait, ils ne semblent pas poser en restant immobiles : ils donnent au contraire l’impression d’être en mouvement.
L’importance de la question de l’expression et du mouvement des hommes est héritée des réflexions de Léonard de Vinci et encore une fois de ses habitudes, connues du milieu artistique lombard à l’époque de Vincenzo Campi, notamment grâce à Francesco Melzi, l’élève de Léonard, et à Giovanni Paolo Lomazzo, un peintre dont Vincenzo Campi était probablement l’ami. On raconte en effet que Léonard de Vinci, désireux de représenter une scène de rire entre paysans, en invita plusieurs à manger chez lui. Au cours du repas, il chercha à les faire rire et observa avec diligence les plis que leur visage créait à l’écoute de ses plaisanteries. Une fois les convives partis, il put reproduire en dessin ce qu’il avait vu. Il écrivit également sur la manière de figurer le rire mais aussi les pleurs, autre émotion extrême. Cet intérêt pour les rires et les pleurs fait par ailleurs écho à la fortune grandissante du thème des philosophes grecs Démocrite et Héraclite, le premier étant toujours en train de rire, le second toujours en train de pleurer. De ces deux visions opposées de l’existence, Vincenzo privilégie la première, notamment dans son autoportrait riant, dont les traits se rapprochent du Pantalone des Mangeurs de Ricotta.
Conclusion
Bien que cette œuvre soit sous le signe de la légèreté, l’impression que le fromage a en réalité la forme d’un crâne fait des Mangeurs de ricotta une vanité et pourrait ainsi conférer une portée macabre à l’œuvre. Mais en mettant subtilement en avant cette dimension, Vincenzo Campi semble adhérer à la pensée philosophique de Démocrite, qui riait de l’absurdité et de la vanité des choses mondaines. Avec les Mangeurs de ricotta, le Crémonais suggère ainsi que les plaisirs terrestres sont à apprécier mais pas à aduler.
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Pour citer cette ressource :
Lucile Drezet, Vincenzo Campi, I mangiatori di ricotta (vers 1580), La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), juin 2025. Consulté le 05/06/2025. URL: https://cle.ens-lyon.fr/italien/arts/arts-visuels/vincenzo-campi-i-mangiatori-di-ricotta-vers-1580