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Programme et ressources pour l'agrégation interne et externe 2022

Publié par Cécilia Fernandez le 13/04/2021
Concours de l'enseignement

Actualités

Nous annoncerons tout au long de l'année les colloques et conférences en relation avec les sujets des concours sur nos comptes facebook et twitter ainsi que sur la page des concours et des colloques (voir la rubrique agenda/ manifestations scientifiques).

Les sujets et rapports de jury depuis 2008 : education.gouv.fr

Pour connaître les conditions d'inscription : consulter le système d'information et d'aide aux concours du second degré : education.gouv.fr

 

Agrégation interne

Le programme de l'agrégation interne 2020 a été publié mardi 9 avril sur: https://www.devenirenseignant.gouv.fr/cid98492/programmes-concours-enseignants-session-2022.html

1. Sarah Kirsch : Sämtliche Gedichte

  • Sarah Kirsch : Sämtliche Gedichte. München : Deutsche Verlags-Anstalt, 2013.

On étudiera la poésie de Sarah Kirsch, dans laquelle la nature est lieu de projection de l’intime et du politique, comme possibilité d’articulation entre l’individuel et le collectif. On accordera une attention particulière aux liens qui s’établissent entre, d'une part, les réminiscences de l’histoire allemande, la réflexion sur l’après-Auschwitz, l’évolution du lien avec la RDA, l’observation de la vie dans l’Allemagne unifiée et, d'autre part, les thèmes de la peur et de la tristesse, du sentiment d’abandon et de solitude. On prendra soin de situer cette poétesse d’abord engagée en RDA, qui quitte Berlin-Est pour l’Ouest, dans son contexte politique, intellectuel et littéraire.

Pour l’explication de texte à l’oral, les poèmes seront choisis parmi les recueils Landaufenthalt (p. 7-73), Zaubersprüche (p. 75-126), Erdreich (187-248) et Erlkönigs Tochter (363-403).

Sur la Clé des Langues:

 

2. Christoph Martin Wieland, Die Abenteuer des Don Sylvio von Rosalva 

  • Christoph Martin Wieland, Die Abenteuer des Don Sylvio von Rosalva. Erste Fassung [1764], Hrsg.: Sven A. Jørgensen. Stuttgart, Reclam, 2001, 538 S. ISBN: 978-3-15-018163-8

Le premier roman en prose de Wieland, présenté comme un divertissement librement inspiré de Don Quichotte, offre au lecteur un espace de réflexion critique où résonnent de multiples discours propres aux Lumières européennes. On pourra y étudier une riche intertextualité littéraire, dont la réception ironique des contes de fées à la française est l’aspect le plus immédiat. Il conviendra aussi d’examiner les ressorts comiques, les jeux narratifs alliant récit et commentaire, les réflexions philosophiques et esthétiques : critique de la superstition et du merveilleux religieux ; questionnement sur l’éducation de l’esprit et la constitution de la connaissance ; affirmation de l’autonomie de la littérature par rapport aux champs du savoir. Ces analyses peuvent être l’occasion d’une réflexion sur le roman, genre alors en pleine mutation, mais encore en quête de légitimité (roman satirique ou philosophique, roman d’aventure et roman picaresque, roman de formation, entre autres). On pourra s’interroger aussi sur des catégories de contextualisation et de réception plus larges (rococo, Empfindsamkeit, Aufklärung, notamment).

Pour l’explication de texte à l’oral, les passages seront choisis parmi les p. 17 à 66, 100 à 275 et 421 à 450.

Sur la Clé des Langues:

 

3. Histoire de l’Autriche entre 1918 et 1938

  • Texte : L’Autriche 1918-1938. Recueil de textes civilisationnels réunis et édités par Jeanne Benay en collaboration avec Robert Julien, Paul Pasteur et Marianne Walle. Presses universitaires de Rouen et du Havre, 1998, 398 p. (= Publications de l'Université de Rouen. Études autrichiennes n° 6). ISBN : 2-87775- 242-9

On étudiera l’histoire de l’Autriche entre les deux guerres mondiales, depuis la fondation de la République d’Autriche allemande (Republik Deutschösterreich) en novembre 1918 jusqu’à l’Anschluss en mars 1938 : on s’arrêtera, entre autres, sur les crises de la Première République, la guerre civile de 1934 et l’instauration de l’État corporatif austrofasciste (austrofaschistischer Ständestaat). Sans négliger l’importance décisive du contexte international et des rapports avec l’Allemagne, on s’intéressera au jeu des partis politiques dans une République qui s’essaie à la démocratie : on se penchera, d’une part, sur l’essor de la social-démocratie et sur l’influence de l’austromarxisme à l’époque de « Vienne la rouge », ainsi que, d’autre part, sur l’évolution du parti chrétien-social et sur le glissement vers la dictature des gouvernements Dollfuß et Schuschnigg, avec en toile de fond la montée en puissance du national-socialisme. On attendra par ailleurs des candidats une bonne connaissance de la société autrichienne de l’entre-deux-guerres, avec ses conservatismes et ses évolutions : seront notamment envisagées les conséquences de la dislocation de l’Empire pour l’économie, la société et la structure de l’emploi, les rapports entre l’État et l’Église catholique, la montée de l’antisémitisme et ses répercussions sur la population et les intellectuels juifs, ou encore la timide évolution du statut de la femme. On s’intéressera également à la presse, à l’éducation, au sport et à la culture dans un pays qui cherche à compenser la perte de sa puissance politique, que ce soit en valorisant l’héritage de la monarchie des Habsbourg ou bien en menant des expériences innovantes.

Le jury se réserve la possibilité de proposer à l’épreuve d’admission d’explication de texte d’autres textes relatifs à la thématique et à la période considérées. Les candidats sont ainsi invités à travailler aussi avec les documents historiques disponibles en ligne

Sur la Clé des Langues:

Agrégation externe

Le programme de l'agrégation externe 2020 a été publié mardi 9 avril sur https://www.devenirenseignant.gouv.fr/cid98492/programmes-concours-enseignants-session-2022.html

ÉCRIT : tronc commun

 

1. Andreas Gryphius, Carolus Stuardus

  • Andreas Gryphius, Carolus Stuardus. Trauerspiel, Stuttgart, Reclam, 2001, 168 S. (ISBN: 978-3-15- 009366-5)
Les tragédies d’Andreas Gryphius empruntent à la tradition jésuite la matrice du drame de martyr. Carolus Stuardus, le troisième Trauerspiel du Silésien, est à la fois représentatif du paradigme et singulier en ce qu’il est le seul qui soit en prise directe avec l’actualité historico-politique. Gryphius en rédige une première version en 1649, l’année même de la décapitation de Charles Ier d’Angleterre, manifestant sa sidération face à un régicide inédit parce que présenté comme fondé en raison et en droit. La pièce est réécrite après la restauration de la monarchie et une seconde version publiée en 1663. L’œuvre au programme (dans la version de 1663) sera envisagée sous le triple angle politico-religieux, rhétorique et dramaturgique. On s’intéressera au cadre historique et confessionnel de la première révolution anglaise et de la guerre civile (anglicans, puritains et indépendants), en référence notamment aux diverses sources alléguées par l’auteur ou identifiées par la critique. Le drame se fait l’écho des controverses politicoconfessionnelles de l’époque sur la monarchie absolue, la souveraineté populaire et la légitimité du tyrannicide qui opposent, y compris dans le camp protestant, les monarchomaques aux défenseurs de l’ordo dei et des « ordres » féodaux. On interrogera la notion de sécularisation de la figure du martyr tributaire de la pensée typologique médiévale qui fait de l’histoire sainte, voire de l’histoire humaine profane, l’annonce ou la répétition de l’événement christique. On se demandera en quoi la sacralisation du fait politique participe du processus de confessionnalisation luthérienne au sein du Saint-Empire et dans quelle mesure l’auteur adhère au modèle théocratique. Au plan rhétorique, on prendra en compte la vocation du théâtre scolaire silésien qui est d’instruire les futures élites urbaines et auliques dans les trois genres de l’éloquence (judiciaire, délibérative, épidictique). Au plan poétique, on étudiera la structure emblématique du drame, les choix dramaturgiques opérés par l’auteur dans sa réécriture de la pièce, la mise en scène sacrificielle du martyre royal conçu comme imitation du Christ, « post-figuration de la Passion », le recours à des topoi comme la vanitas, le sang des rois ou la triple couronne.

Sur la Clé des Langues:

 

2. Christoph Martin Wieland, Die Abenteuer des Don Sylvio von Rosalva 

  • Christoph Martin Wieland, Die Abenteuer des Don Sylvio von Rosalva. Erste Fassung [1764], Hrsg.: Sven A. Jørgensen. Stuttgart, Reclam, 2001, 538 S. ISBN: 978-3-15-018163-8

Le premier roman en prose de Wieland, présenté comme un divertissement librement inspiré de Don Quichotte, offre au lecteur un espace de réflexion critique où résonnent de multiples discours propres aux Lumières européennes. On pourra y étudier une riche intertextualité littéraire, dont la réception ironique des contes de fées à la française est l’aspect le plus immédiat. Il conviendra aussi d’examiner les ressorts comiques, les jeux narratifs alliant récit et commentaire, les réflexions philosophiques et esthétiques : critique de la superstition et du merveilleux religieux ; questionnement sur l’éducation de l’esprit et la constitution de la connaissance ; affirmation de l’autonomie de la littérature par rapport aux champs du savoir. Ces analyses peuvent être l’occasion d’une réflexion sur le roman, genre alors en pleine mutation, mais encore en quête de légitimité (roman satirique ou philosophique, roman d’aventure et roman picaresque, roman de formation, entre autres). On pourra s’interroger aussi sur des catégories de contextualisation et de réception plus larges (rococo, EmpfindsamkeitAufklärung, notamment).

Sur la Clé des Langues:

 

3. Histoire de l’Autriche entre 1918 et 1938

  • L’Autriche 1918-1938. Recueil de textes civilisationnels réunis et édités par Jeanne Benay en collaboration avec Robert Julien, Paul Pasteur et Marianne Walle. Presses universitaires de Rouen et du Havre, 1998, 398 p. (= Publications de l'Université de Rouen. Études autrichiennes n° 6). (ISBN : 2-87775-242-9)

On étudiera l’histoire de l’Autriche entre les deux guerres mondiales, depuis la fondation de la République d’Autriche allemande (Republik Deutschösterreich) en novembre 1918 jusqu’à l’Anschluss en mars 1938 : on s’arrêtera, entre autres, sur les crises de la Première République, la guerre civile de 1934 et l’instauration de l’État corporatif austrofasciste (austrofaschistischer Ständestaat). Sans négliger l’importance décisive du contexte international et des rapports avec l’Allemagne, on s’intéressera au jeu des partis politiques dans une République qui s’essaie à la démocratie : on se penchera, d’une part, sur l’essor de la social-démocratie et sur l’influence de l’austromarxisme à l’époque de « Vienne la rouge », ainsi que, d’autre part, sur l’évolution du parti chrétien-social et sur le glissement vers la dictature des gouvernements Dollfuß et Schuschnigg, avec en toile de fond la montée en puissance du national-socialisme. On attendra par ailleurs des candidats une bonne connaissance de la société autrichienne de l’entre-deux-guerres, avec ses conservatismes et ses évolutions : seront notamment envisagées les conséquences de la dislocation de l’Empire pour l’économie, la société et la structure de l’emploi, les rapports entre l’État et l’Église catholique, la montée de l’antisémitisme et ses répercussions sur la population et les intellectuels juifs, ou encore la timide évolution du statut de la femme. On s’intéressera également à la presse, à l’éducation, au sport et à la culture dans un pays qui cherche à compenser la perte de sa puissance politique, que ce soit en valorisant l’héritage de la monarchie des Habsbourg ou bien en menant des expériences innovantes.

Le jury se réserve la possibilité de proposer à l’épreuve d’admission d’explication de texte d’autres textes relatifs à la thématique et à la période considérées. 

Sur la Clé des Langues:

4. Sarah Kirsch : Sämtliche Gedichte

  • Sarah Kirsch : Sämtliche Gedichte. München : Deutsche Verlags-Anstalt, 2013.

On étudiera la poésie de Sarah Kirsch, dans laquelle la nature est lieu de projection de l’intime et du politique, comme possibilité d’articulation entre l’individuel et le collectif. On accordera une attention particulière aux liens qui s’établissent entre, d'une part, les réminiscences de l’histoire allemande, la réflexion sur l’après-Auschwitz, l’évolution du lien avec la RDA, l’observation de la vie dans l’Allemagne unifiée et, d'autre part, les thèmes de la peur et de la tristesse, du sentiment d’abandon et de solitude. On prendra soin de situer cette poétesse d’abord engagée en RDA, qui quitte Berlin-Est pour l’Ouest, dans son contexte politique, intellectuel et littéraire.

Pour l’explication de texte à l’oral, les poèmes seront choisis parmi les recueils Landaufenthalt (p. 7-73), Zaubersprüche (p. 75-126), Erdreich (187-248) et Erlkönigs Tochter (363-403).

Sur la Clé des Langues:

 

5. Friedrich Nietzsche, Also sprach Zarathustra

  • Friedrich Nietzsche, Also sprach Zarathustra, Kritische Studienausgabe, hrsg. von Giorgio Colli und Mazzino Montinari, München, dtv, 1999, 432 S. (ISBN : 978-3423301541)
Œuvre à la fois canonique et insaisissable, le Zarathoustra de Nietzsche reste un texte pivot de l’histoire des idées allemandes. On abordera de ce fait les thèmes ayant contribué à sa renommée, comme la mort de Dieu, la volonté de puissance, l’éternel retour et le surhomme, en les situant également dans les principales traditions interprétatives qu’ils ont suscitées jusqu’à nos jours. Synthèse de la pensée nietzschéenne autant qu’œuvre en progrès, l’ouvrage est en rupture avec la pratique de la transmission du savoir propre à son temps, mais cherche néanmoins à formuler des éléments de réponse aux problématiques de son époque. C’est à la lumière de ce double mouvement qu’il conviendra de considérer l’emploi complexe du mythe au sein de l’ouvrage, y compris dans son rapport avec les ambitions prophétiques du texte. On examinera enfin en détail toute la palette des procédés d’écriture mis en œuvre dans ce texte, sans exclure l’ironie et la parodie.

Sur la Clé des Langues:

 

ORAL : options

 

Option A - Littérature : Le récit romantique

  • E.T.A. Hoffmann, Fantasiestücke in Callot’s Manier. Werke 1814. Text und Kommentar, hrsg. von Hartmut Steinecke unter Mitarbeit von Gerhard Allroggen und Wulf Segebrecht, Frankfurt am Main, Deutscher Klassiker Verlag im Taschenbuch, 2006, 940 S. (ISBN : 978-3618680147)

Les épreuves porteront uniquement sur les sections I, II, IV, V, VI, VII, VIII. La préface de Jean Paul ne fera pas partie des textes retenus pour l'explication de texte à l'oral mais sera supposée connue des candidats.

Tout en tenant compte de la relative hétérogénéité, générique comme thématique, et de la spécificité de chacun des récits qui composent ce « journal d’un voyageur enthousiaste » que sont les Fantasiestücke in Callot’s Manier, on abordera le recueil qui a fait le succès d’E.T.A. Hoffmann en interrogeant la fonction de ses grands thèmes et catégories structurants : notamment la problématique de l’artiste, la tension entre trivialité et idéalité, la réflexion sur les rapports entre arts et littérature, le merveilleux et le fantastique. On accordera une attention particulière aux catégories esthétiques et littéraires qui, en référence à Jacques Callot, constituent la « manière » littéraire de l’auteur : l’humour, le grotesque, l’hétérogène, le bizarre et l’étrange, la place prépondérante accordée à l’imagination et à la subjectivité, ainsi que l’aptitude à faire apparaître les éléments du quotidien « sous le jour d’une certaine originalité romantique », comme Hoffmann l’écrit lui-même en parlant de Jacques Callot. On analysera la manière dont la complexité de l’économie interne des récits et l’ironie qui émane du jeu des perspectives narratives comme de l’intertextualité font surgir ces caractéristiques propres au romantisme hoffmannien. 

Sur la Clé des Langues:

 

Option B - Civilisation : La Réforme protestante et les débuts de la confessionnalisation en Allemagne : 1517-1555

En 1517, Martin Luther dénonce les pratiques de l’Église dans ses 95 thèses. Cet événement est habituellement considéré comme le point de départ de la Réforme protestante en Allemagne. Bien que Luther et ses partisans n’aient jamais voulu provoquer de schisme, l’opposition rencontrée auprès de certains princes et prélats, le soutien obtenu chez d’autres ainsi que le formidable écho suscité par les débats religieux dans la population creusent rapidement le fossé entre les partisans de l’Église romaine et ceux des nouvelles doctrines. Ce mouvement est hâté par le développement d’une théologie originale (écrits dits « fondateurs » de 1520, traduction de la Bible, Catéchismes de 1529) et, en réaction, par la fixation de points dogmatiques par l’Église romaine (ouverture du Concile de Trente, 1545). Le mouvement réformateur n’était pas monolithique, qu’il s’agisse d’oppositions au sein même de la Réforme dite magistérielle (Luthériens vs. Réformés ; colloque religieux de Marbourg, 1529) ou des tendances centrifuges fortes qui la traversent (Thomas Müntzer et les différentes manifestations du courant anabaptiste, par exemple). Lors de la « Paix de religion d’Augsbourg » (Augsburger Religionsfrieden) de 1555, seule la Confession d’Augsbourg sera pourtant reconnue comme légitime aux côtés du catholicisme romain.

Si le jury attend des candidats la connaissance des principales positions théologiques défendues par les protagonistes de l’époque ainsi que des textes fondamentaux qui les sous-tendent, une attention particulière sera portée sur les aspects politiques, économiques, sociaux et culturels qui marquent l’éclatement de l’unité religieuse. Si celui-ci creuse un fossé entre princes de différentes confessions, on constate néanmoins des évolutions parallèles dans l’ensemble des territoires. Les candidats sont ainsi invités à réfléchir sur le phénomène de « confessionnalisation » et ses principaux aspects (renforcement du pouvoir des princes dans leurs territoires, renforcement du contrôle exercé sur la pratique religieuse des sujets, etc.) : s’il se poursuit surtout après 1555, les bases en sont jetées dès la première moitié du XVIe siècle.

Si le jury n’attend pas des candidats une connaissance exhaustive du Saint-Empire, ceux-ci devront cependant avoir une idée précise de son fonctionnement politique et du rôle dévolu aux différentes strates et instances (empereur, princes-électeurs, Reichsstände, cercles …). On accordera une attention particulière aux réalités urbaines, notamment aux « villes libres d’Empire ». La réflexion s’appuiera sur une connaissance précise des principaux événements politiques, religieux et militaires de la période (principales diètes d’Empire, soulèvements et guerres de paysans, guerre de Smalkalde, pour n’en nommer que les plus significatifs).

Pour l’épreuve orale d’explication de texte, le jury proposera des documents en lien direct avec cette problématique et concernant la période retenue. Les éléments de bibliographie fournis ci-après ne sont qu’indicatifs et ne constituent en aucun cas des « ouvrages au programme »

Bibliographie indicative:

  •  Deutsche Geschichte in Quellen und Darstellung, hrsg. von Ulrich Köpf, Bd. 3, Reformationszeit, 1495- 1555. Stuttgart, Reclam, 2001.
  • Thomas Kauffmann, Geschichte der Reformation in Deutschland, Berlin, Suhrkamp, 2016.
  • Luise Schorn-Schütte, Die Reformation: Vorgeschichte, Verlauf, Wirkung, München, Beck, 7 2017.
  • Martin H. Jung, Reformation und Konfessionelles Zeitalter (1517-1648), Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 2012.

 

Sur la Clé des Langues:

 

Option C - Linguistique : Adverbes et adverbiaux : formes et fonctions

Le sujet invite les candidats à s’intéresser d'une part à la classe de mots des adverbes en allemand, pour examiner ses contours ainsi que les procédés de formation permettant de l’enrichir, et, d'autre part, aux fonctions « adverbiales » aux niveaux syntaxique, sémantique, textuel et pragmatique des formes (lexèmes ou syntagmes) présentant structurellement ou ponctuellement une analogie fonctionnelle avec la classe des adverbes.

La classe de mots désignée par le terme d’« adverbe » a toujours posé un problème de définition. Pourtant, cette catégorie existe et en font indubitablement partie des lexèmes tels que oft, sofort, nachts, gestern, hier, vergebens, schrittweise, glücklicherweise ou encore jedenfalls. La dénomination d'« ad-verbes » les considère au niveau fonctionnel comme « modifieurs du verbe », mais les lexèmes que les grammaires réunissent dans cette catégorie ne se limitent que rarement à cet emploi. Quant au critère d’invariabilité, il n'est pas suffisant non plus pour les différencier d’autres classes de mots, comme les particules (modales notamment). Il est donc nécessaire de recourir à un ensemble de critères aux niveaux morphologique, syntaxique et sémantique : les adverbes sont des lexèmes invariables, pouvant fonctionner comme constituants d’un énoncé (susceptibles d'occuper la première place dans l'énoncé assertif) ou d’un syntagme nominal, adjectival ou prépositionnel et dotés d'une signification propre. Leur incidence est donc diverse : ils peuvent ainsi modifier des verbes (schrittweise vorgehen, nachts arbeiten), des complexes verbaux plus larges (vergebens nach einer Lösung suchen), ou spécifier un nom (das Leben damals) ou un adjectif (lange arbeitslos) ; et leur portée peut être l'énoncé dans son ensemble (à l’aide d’appréciatifs tels que glücklicherweise, freilich ou des modalisateurs comme vielleicht) voire la mise en relation de deux énoncés (jedenfalls, allerdings) ou encore l'acte d'énonciation (Mal ehrlich, der "deutschfranzösische Motor" stottert.). Au niveau du groupe verbal, ils servent souvent à préciser les circonstances du procès (temps, lieu, fréquence, modalité), ou à en donner le cadrage et servir ainsi à l'organisation du discours (chronologie, argumentation), à organiser le discours au plan chronologique ou argumentatif, voire à structurer le texte (cadratifs).

Par référence à ces fonctions les plus courantes, on peut parler de « fonctions adverbiales ». Ces fonctions peuvent être remplies par d’autres lexèmes ou groupes (adjectivaux, participiaux, nominaux, prépositionnels, conjonctionnels…), pouvant commuter avec un adverbe. Il conviendra alors de s’interroger sur les moyens morphologiques (-s, -weise) ou syntaxiques (conjonctions, prépositions) mis en œuvre pour créer des adverbiaux : pourquoi dans certains cas les adjectifs peuvent-ils être employés en fonction adverbiale, alors que dans d’autres le passage par -erweise est nécessaire ? S’agit-il des mêmes fonctions ? De même, qu’en est-il de l’emploi adverbial des cas (ainsi l’accusatif adverbial de letztes Jahr…) par opposition aux groupes prépositionnels à fonction adverbiale (im letzten Jahr) ? Les éléments remplissant des fonctions adverbiales ont en commun de pouvoir être des constituants du groupe verbal, ils peuvent être mis en première position dans l’énoncé assertif. Ils ne peuvent en revanche pas occuper la fonction de sujet. Les déictiques (hier, da, dort, drüben, so…) constituent un groupe spécifique qui partage ces particularités de fonctionnement. Parfois entendus comme synonymes de « circonstants », les adverbiaux semblent toutefois pouvoir entrer dans la valence d’un verbe (ich wohne hier/ in Hamburg). Ce paradoxe incite à réfléchir également sur les critères de définition des adverbiaux, et en particulier sur l’articulation entre le niveau syntaxique et fonctionnel et le niveau du domaine sémantique.

Pour citer cette ressource :

Programme et ressources pour l'agrégation interne et externe 2022, La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), avril 2021. Consulté le 21/12/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/allemand/se-former/programmes-des-concours/programme-et-ressources-pour-lagregation-interne-et-externe-2022