Les méthodes d’analyse du déclin en Allemagne : le cas de Leipzig
Tout commence par une sorte de mythe urbain. Une sorte d'épouvantail, de mythe sombre, qui permet de mieux mettre en contexte les problèmes de rétrécissement urbain : le « complexe d'Hoyerswerda ». L'histoire n'est pas si neuve, et commençait plutôt bien. Ville du charbon, ville à la croissance « champignon », Hoyerswerda concentrait parmi les plus grands Konzern de l'énergie et du charbon d'Europe. Depuis la chute du Mur, tout s'est dégradé, et celle qui était la ville la plus jeune d'Allemagne dans les années 1960 aura 50% de retraités paupérisés en 2015 (Hannemann, 2003). Crise industrielle, chômage, départs vers l'Ouest, infrastructures surdimensionnées, problèmes de vacance : Hoyerswerda est un peu le cauchemar des urbanistes. Le problème d'Hoyerswerda, c'est de ne pas être un isolat. Comme l'écrit Christine Hannemann : « Hoyerswerda ist überall » (« Hoyerswerda est partout »), disant l'extension du phénomène de déclin urbain. Ce processus de déclin n'est pas pleinement récent ; on trouve des traces de désindustrialisation, même en Allemagne de l'Est dès la fin des années 1970. Il s'est cependant fortement accentué depuis la chute du Mur, et touche principalement les villes de l'ancienne RDA, de même qu'une bonne partie de l'Europe de l'Est, autrement dit de l'ancien bloc soviétique. Il s'insère ainsi dans les études sur les conséquences et les manifestations de la transformation post-socialiste.
Pourquoi étudier plus particulièrement le cas de Leipzig dans ce contexte ? La ville occupe en fait une place à part dans le débat. Elle est d'un côté représentative du cas standard, à savoir des villes qui ont perdu une partie de leur population, notamment à cause de la désindustrialisation et des transformations de l'économie socialiste d'Etat en économie de marché concurrentielle. Elle est, de l'autre, l'exception, et même une double exception dans les cas de déclin urbain allemand. Elle est une ville de déclin démographique de long terme, puisqu'elle a commencé à perdre des habitants de façon continue depuis les années 1960 (Nuissl & Rink, 2004). Elle est aussi une des premières, sinon la première ville à avoir résolument reconnu la situation de déclin pour mieux la gérer (Lütke Daldrup, 2000). A la différence de nombreuses villes allemandes qui ont longtemps considéré le déclin comme une simple phase transitoire (Wiechmann, 2007), la ville a décidé d'avoir une démarche proactive (« Schrumpfung als Chance »), cherchant à devenir un « modèle » de gestion du déclin, et notamment d'un phénomène sur lequel on reviendra plus tard, la perforation urbaine.
Leipzig est un objet d'études fréquemment analysé, un modèle souvent vanté, et donc un observatoire parfait des méthodes d'approche du déclin en Allemagne. On trouve sur la ville un nombre d'articles à en faire tomber des bibliothèques, créant une abondance de littérature qui peut parfois nuire. Ces différentes et nombreuses publications tracent cependant à elles seules une bonne partie de la trame des approches allemandes sur le déclin (pour plus de détails, cf. www.cybergeo.eu). Leipzig est donc en quelque sorte un laboratoire en miniature des questions qui se posent sur le déclin et la façon de l'aborder, et notamment ce qu'on pourrait qualifier d'obsession démographique.
Le cas est d'autant plus intéressant que, à en croire les statistiques officielles (Stadtplanungsamt Leipzig, 2005), la ville ne connaîtrait plus le déclin : elle aurait retrouvé le chemin de la croissance depuis quelques années, et ne serait donc plus le symbole ou l'épouvantail absolu des villes en déclin. L'exemple de Leipzig est aussi intéressant par ce qu'il ne dit pas, ou par ce que les articles scientifiques passent parfois sous silence, à savoir les recompositions territoriales et l'importance du marketing urbain.
On commencera par un retour sur une approche très démographique du déclin, qui est surtout l'approche des géographes et de certains sociologues urbains, pour esquisser ensuite une vision élargie du déclin, qui est souvent celle des économistes. Enfin, si l'on a non pas un déclin uniforme, mais des formes de déclin, on pourra imaginer un essai de typologie exploratoire des formes de déclin testées à l'échelle de Leipzig.
I/ Une approche très démographique du déclin
Cette approche est avant tout celle des géographes. Pour remettre ces éléments dans leur contexte, il faut rappeler que cela fait en réalité écho à une inquiétude sur le déclin qui est d'abord venue du « monde » opérationnel, de la pratique, que ce soit par les bailleurs, poussés par une forte vacance, poussant certains à la faillite - symptomatiquement, un des premiers bailleurs à avoir fait faillite venait de Leipzig, et a été financièrement asphyxié par les coûts de la vacance non compensés sur le reste du parc immobilier (Kil, 2003) -, ou par les services municipaux (Lütke-Daldrup ; responsable de l'aménagement pour la ville pendant de nombreuses années, Engelbert Lütke-Daldrup a publié de nombreux articles sur le déclin et sur les stratégies à mettre en place à Leipzig pour pouvoir le traiter comme une opportunité et non une fatalité.). Cela a nécessairement influencé la manière d'analyser les processus du déclin.
Une question de vocabulaire
Un premier élément, anodin d'apparence, qui marque cette approche démographique, est en fait une question de vocabulaire. Schrumpfung en allemand, shrinkage en anglais, on ne l'approche qu'imparfaitement par le concept de déclin. Le terme de Schrumpfung est flou et ambigu, ce qui rend son usage compliqué, et il est souvent compris en termes démographiques moins que spatiaux. Le mot a une connotation bien établie, il désigne la diminution d'une quantité dénombrable (eine schrumpfende Zahl von x), et on parle facilement en démographie de schrumpfende Bevölkerung (population en baisse). Le mot même de Schrumpfung et son usage orientent ainsi l'analyse du déclin vers la question démographique.
Le concept de la ville perforée
L'approche du déclin leipzigois dans les différents articles scientifiques est souvent axée autour de la baisse démographique. On y évoque d'un côté le concept de la ville perforée, et de l'autre on pousse parfois jusqu'à une sorte d'extrême démographique. La « ville perforée » est un terme utilisé pour la première fois par Lütke-Daldrup (Lütke Daldrup, 2003) pour décrire un état de fait, celui d'une partie de la ville physiquement « trouée » par les problèmes de vacance et de friches. Le terme a été repris dans la littérature, et notamment par Nuissl et Rink (2004 et 2006) dans une approche triple, orientée vers les enjeux de l'étalement urbain. Ils distinguent ainsi trois phases du déclin de Leipzig sur la période 1989-1999, qui font passer la ville de 600 000 habitants à un peu moins de 500 000 habitants. Les départs vers l'Ouest, sensibles surtout dans la première phase de 1989 à 1992, constituent un quart des pertes démographiques, avec 25 000 départs. La seconde phase est celle de la périurbanisation : si certains ménages s'étaient déjà installés en zone périurbaine, le mouvement est vraiment plus fort entre 1993 et 1999, avec 50 000 départs. Enfin, sur l'ensemble de la période, les naissances ont baissé de 25 000 unités. Ces trois mouvements, successifs ou concomitants, ont ainsi fait perdre plus de 100 000 habitants à la ville, créant des friches, et par extension des logements vacants, le tout contribuant à la création de l'image d'une ville perforée.
La seconde transition démographique et ses enjeux
Cette analyse du déclin par la démographie a pu parfois être poussée jusqu'à ce qu'on pourrait appeler une sorte d'extrême démographique, avec le concept de seconde transition démographique. Cela concerne notamment les travaux de Sigrun Kabisch et des membres de l'UFZ (Helmhotz-Zentrum für Umweltforschung : Buzar, Kabisch, Ogden, Hall, Haase & Steinführer, 2007). La seconde transition démographique est ce processus de singularisation des ménages et de renforcement de l'individualisation, qui a été notamment théorisé par Van de Kaa (Van de Kaa, 1987). Pour lui, cette transition est sensible dans les sociétés où tous les besoins seraient satisfaits. Les contre-exemples sont alors nombreux : d'un côté avec les pays nordiques où les femmes ont un nombre d'enfants relativement élevé en dépit de conditions de confort très favorables (Monnier, 2006), et Leipzig ou l'Allemagne de l'Est où les taux de natalité sont les plus bas d'Europe, alors que les « besoins », tant économiques que sociaux, sont loin d'être satisfaits. Cette théorie pose ainsi des problèmes dans sa généralisation, et pose même un certain nombre de principes qui pourraient être vus comme contradictoires par rapport aux processus de déclin : la seconde transition démographique, dans les écrits du groupe de l'UFZ, est à la fois un des symptômes du déclin, avec la baisse de la natalité d'un côté, et de l'autre la solution (plus de ménages, donc moins de vacance). (La baisse de la natalité s'explique à la fois par le départ des couples en âge de procréer, et par une baisse de la fécondité liée à l'insécurité sociale comme le chômage.)
Cette approche propose une vision réduite, voire contestable du déclin, au sens où elle neutralise et nivelle des différences entre Est et Ouest pourtant marquantes, avec une théorie englobante qui ne dit pas la réalité des formes diverses et des facteurs du déclin. En adoptant une approche strictement démographique, la ville pourrait même sortir du déclin.
Leipzig, une ville qui ne serait plus en déclin ?
A regarder les simples chiffres de population, la ville de Leipzig gagnerait ainsi des habitants depuis le tournant des années 2000 (Stadtplanungsamt Leipzig, 2006). Pour autant, si l'on confronte ces données avec celles de la densité, les constats sont plus contrastés (figure 1).
Source : élaboration personnelle à partir des données du service statistique de la ville
Cela traduit en fait un des enjeux des recompositions territoriales, dont les effets sont surtout sensibles à Dresde et Leipzig (cf. cartes). Par une réforme des périmètres des « Gemeinde » (communes) en 1999, les villes de Dresde et de Leipzig, qui étaient pourtant sur un cycle fortement déclinant dans les années précédentes, ont subitement gagné respectivement plus de 25 000 habitants et plus de 50 000 nouveaux habitants (Knabe, 2002) (figures 2 et 3). C'est une considération souvent tue dans les articles scientifiques, sauf dans les revues d'économistes ou de spécialistes d'analyse spatiale, comme la revue Transformation.
Source : carte personnelle, à partir des données du Amt für Statistik und Wahlen du Land
Source : réalisation personnelle, à partir de données du Amt für Statistik und Wahlen
Ces recompositions sont souvent prises comme des faits établis, et permettent de jeter un voile de Maya sur une population qui stagne, sinon décline. Elles sont utilisées par les autorités municipales comme outil pour une politique de marketing urbain très prononcée : de nombreux textes de Lütke-Daldrup et des brochures de la mairie vantent ainsi la qualité de vie d'une ville qui retrouve de l'entrain. Il est assez étonnant de voir combien cet artifice statistique est peu remis en cause, alors qu'il ne règle pas les problèmes économiques et sociaux préexistants. Il faut peut-être y voir l'un des reflets d'une certaine porosité entre le monde de la recherche et le monde politique, les premiers travaillant souvent pour les seconds.
On ne rend finalement compte, par cette approche démographique, que d'un aspect du déclin, alors qu'on pourrait faire jouer d'autres critères dans l'analyse.
II/ Une vision élargie
L'idée est en fait de faire entrer les considérations socio-économiques et urbaines dans l'analyse du déclin. Cela semble évident a priori, mais la transition post-socialiste et ses effets sociaux-spatiaux est certes souvent évoquée, mais rarement analysée. C'est chez les économistes que l'on doit souvent se tourner pour avoir une approche critique de l'évolution socio-économique de Leipzig.
Une perforation multiple
Malgré les dangers de filer la métaphore, cette approche permet d'affiner l'image de la perforation urbaine. Si l'on a déjà évoqué tout ce qui concernait la perforation démographique, Leipzig a aussi connu des processus de perforation économique. Des 100 000 emplois industriels que comptait la ville avant la chute du Mur, 90 000 ont disparu entre 1989 et 1993 (Kunze, 2002) : cette perte de 90% des emplois industriels est le signe d'un véritable délitement de la structure industrielle, et plus largement économique de la ville. Des signes d'espoir ou de renouveau peuvent être identifiés avec l'arrivée de Porsche, BMW ou DHL, mais cela ne compense pas les pertes subies dans la décennie précédente, et la santé de l'industrie automobile n'est pas à son sommet en ces temps de crise.
La perforation est aussi sociale (figures 4 et 5), ce qui est en fait le corollaire de ce délitement économique, avec un fort taux de chômage (entre 16 et 20%) (Kunze, 2007), chiffre le plus haut d'Allemagne et de loin pour une ville de cette taille. Ce qui est surtout notable en termes de « perforation sociale » est l'aggravation de la paupérisation et des disparités socio-spatiales (cf. cartes) (Schmidt, Wiessner, & Arnold, 2002). D'une ville relativement homogène socialement et spatialement avant la chute du Mur, où le lieu de vie n'indiquait pas la condition sociale, on est passé à une ville à plusieurs vitesses, où les quartiers les plus en difficulté ont tendance à se paupériser davantage.
Source : Wiessner, 2007, à partir des données de la ville de Leipzig, Ortsteilkatalog 2004
La perforation est enfin urbaine, notamment via les nombreuses friches industrielles et les logements vacants, qui sont autant de trous dans la ville (photo 1) et interrogent sa structure et les politiques publiques possibles à mener contre ce processus, que ce soit à l'échelle de la rue, du quartier ou de la ville (figures 6 et 7). « Die zerrissene Stadt » titrait même récemment la Süddeutsche Zeitung pour évoquer Leipzig, symbolisant tous les problèmes non encore résolus par la ville, et qui grèvent son image et sa structure sociale.
Source : Monitoring Bericht 2006
Source : Monitoring Bericht 2004
Source : Maßnahmenplan Schönefeld, 2002
Le déclin comme un processus de long terme et les enjeux de l'endettement
A partir de ces critères aussi bien démographiques, socio-économiques et urbains, le déclin de Leipzig semble être un processus de long terme, dont la ville ne s'est pas pleinement remise, et qu'elle ne pourra de toute façon que difficilement traiter, compte tenu de l'état des finances locales. La dette galopante est passée de 957€ par habitant en 1995 à 1 754€ par habitant en 2000 et plus de 1 800 €/hab en 2003, ce qui correspond à un endettement de 900 millions d'euros. La situation est si préoccupante que les autorités du Land de Saxe ont mis les finances de la ville sous tutelle (ACT Consultants ; Bauhaus Universität Weimar, 2007). Ses capacités d'investissement en sont limitées d'autant. La ville de Leipzig perd ainsi de nombreuses subventions qui fonctionnaient en cofinancement, notamment les fonds européens ou des programmes fédéraux comme Soziale Stadt ou Stadtumbau Ost. Symptomatiquement, là où le Land déboursait 55 millions d'euros de subventions pour la ville en 2002, il n'en accorde plus guère que 16,4 millions en 2006, après la mise sous tutelle.
Cet aspect financier, pourtant crucial, est l'autre point sombre des analyses du déclin.
L'approche multiscalaire et l'entrée du déclin par des critères économiques et sociaux permet de faire apparaître plusieurs facteurs et indicateurs de déclin, et donc sans doute plusieurs formes de déclin. Leipzig est souvent présentée comme une ville aux trois visages, une ville qui à la fois croît, stagne et décline. La réalité est en fait plus complexe, et on pourrait isoler plusieurs types de déclin.
III/ Un déclin, des formes de déclin
Une première typologie
Une première typologie a été faite par l'UFZ dans le cadre du Sozialatlas der Stadt Leipzig (1997). Cinq critères majeurs avaient été isolés : évolution de la population, taux de chômage par rapport au taux moyen, structure de l'habitat, structure sociale et valorisation récente du quartier. Les résultats croisés permettaient de mettre en avant neuf « types » de déclin, couplant les différents critères.
Si l'on devait prendre une posture critique face à cette typologie, on peut noter que certains critères restent douteux, comme la structure de l'habitat, surtout qu'elle n'était pas corrélée à des caractéristiques sociales au début des années 1990, et encore moins avant. Elle peut donner des résultats trop contrastés maintenant pour être pertinente. Il faut sans doute l'utiliser avec prudence en la modulant par l'état du parc immobilier. L'évocation de structure sociale mixte n'est pas davantage précisée, ce qui rend finalement les critères peu clairs.
Proposition d'une typologie exploratoire
L'idée est de prendre en compte à la fois la profondeur temporelle et des critères démographiques, économiques et sociaux. Nous proposons une palette de dix critères, pris sur un intervalle de cinq à dix ans pour leur donner une certaine profondeur et les faire entrer dans des processus plus que dans des images fixes :
- l'évolution de la population
- le solde migratoire
- le taux de vacance
- l'évolution de la vacance
- le taux de chômage
- la part de retraités
- le revenu moyen
- la part de bénéficiaires des minimas sociaux
- le nombre d'étudiants
- le nombre de commerces pour 1 000 habitants.
L'objectif est de pouvoir en tirer une Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) pour obtenir différentes formes du déclin. L'approche reste cependant assez quantitativiste, et on pourrait la moduler, au moins sur certains quartiers, par un couplage avec des entretiens sur les parcours résidentiels et les perceptions du déclin (Florentin, 2009). Au-delà des problèmes de continuité statistique posés par les données disponibles, cela permet de mettre en évidence les différents profils du déclin de la ville, son caractère complexe et protéiforme plus qu'un processus unique et unifiant.
Proposition d'une typologie exploratoire
Le cas de Leipzig permet de saisir à la fois une partie des enjeux relatifs au débat scientifique sur les villes en déclin et également la complexité du processus même de déclin. Loin de se limiter à une simple variation démographique, le « rétrécissement » (« Schrumpfung ») est un processus complexe, qui agit à la fois sur la trame démographique, socio-économique et urbaine de la ville. Le déclin urbain est ainsi un mouvement de transformation urbaine et sociale inscrit dans la durée. C'est un processus aux visages multiples, selon les échelles d'observation, les pratiques sociales et les politiques publiques mises en place pour faire face à ces enjeux à la fois récents et pérennes.
Bibliographie
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Pour citer cette ressource :
Daniel Florentin, Les méthodes d’analyse du déclin en Allemagne : le cas de Leipzig, La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), septembre 2009. Consulté le 11/11/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/allemand/civilisation/civilisation/la-ville/les-methodes-d-analyse-du-declin-en-allemagne-le-cas-de-leipzig