Les mots du droit, les choses de la politique : Machiavel et le travail de la langue
Par Giorgio Bottini : Doctorant - ENS de Lyon / Università degli Studi di Napoli Federico II
Publié
par
Alison Carton-Kozak
le 30/11/2017
Cette communication a pour ambition d’éclairer la nature du concept d’amitié politique dont Machiavel se sert dans son système d’écriture. Le but est de retracer la trajectoire de pensée et d’expérience qui mène progressivement Machiavel à laisser de côté l’idée d’amitié politique héritée de la tradition précédente au profit du développement d’une catégorie tout à fait inédite. Au modèle d’amitié forgé par Aristote et les Stoïciens, qui se fondait sur le respect des pactes et sur la gratitude pour les bénéfices reçus, Machiavel oppose une notion d’amitié qui repose sur la seule supériorité des armes et sur l’impuissance de l’ami. À contre-courant d’une culture raffinée, que l’ensemble du personnel politique employé par les États italiens du Quattrocento partage, Machiavel propose une nouvelle configuration de l’amitié permettant de penser et d’agir dans la conjoncture brûlante du nouveau siècle : celle de l’amitié en temps de guerre.
Giuseppe Bezzuoli, L’entrata di Carlo VIII a Firenze, Galleria d’arte moderna, Palazzo Pitti, Florence, Italie, 1827.
https://video.ens-lyon.fr/eduscol-cdl/2016/ITA_2016_gbottini_SEI.mp4
Pour citer cette ressource :
Giorgio Bottini, "Les mots du droit, les choses de la politique : Machiavel et le travail de la langue", La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), novembre 2017. Consulté le 09/10/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/italien/civilisation/moyen-age-renaissance/les-mots-du-droit-les-choses-de-la-politique-machiavel-et-le-travail-de-la-langue