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«L’Extinction des coléoptères» de Diego Vargas Gaete

Par Olivia Sébart : Master 2 Traduction littéraire et édition critique - Université Lumière Lyon 2
Publié par Elodie Pietriga le 30/10/2016

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Ce roman insolite retrace l’histoire d’une famille d’immigrés allemands, et c’est à travers ces anecdotes familiales que l’auteur nous dépeint un Chili en mutation, en quête d’identité.

L’Extinction des coléoptères, traduit de l’espagnol (Chili) par Julia Cultien, éd. L’Atelier du tilde, Lyon, 2015, 136 p. ISBN : 979-10-90127-32-6

Titre original :  La extinción de los coleópteros, Momofuku, Buenos Aires, 2014, 162 p. ISBN: 978-987-33-5510-3

L’auteur

Diego Vargas Gaete est né en 1975 dans la ville de Temuco, au Chili. Cet auteur se fait connaître dès la fin des années 90 grâce à différents concours littéraires tels que « Juegos de Gabriela Mistral » (1999), « El libro que marcó mi vida » (2006) ou « Semillas para la Memoria del Bicentenario de Chile » (2010). Auteur de plusieurs nouvelles et de deux romans (La extinción de los coleopteros, 2014 et El increíble señor Galgo, 2015), Diego Vargas Gaete a bénéficié d’une bourse de la Fondation Pablo Neruda et de la Escuela de Escritores du Centro Cultural Ricardo Rojas. Il a également obtenu différentes bourses du Consejo Nacional de Cultura y Artes du Chili.

Le roman

L'Extinction des coléoptèresCe roman insolite retrace l’histoire d’une famille d’immigrés allemands, et c’est à travers ces anecdotes familiales que l’auteur nous dépeint un Chili en mutation, en quête d’identité. C’est plus précisément dans la ville de l’auteur, à Temuco que nous retrouvons un ancien SS, un ingénieur agronome obsédé par l’idée de créer une graine transgénique pour en finir avec la faim dans le monde, le directeur du collège allemand de la ville, un agent d’entretien, un journaliste retrouvé mort dans une chambre d’hôtel après avoir découvert des choses étranges qui se tramaient dans le sous-sol du collège, une femme qui voyage dans le temps à bord d’une machine à laver.

Plus d’un siècle d’histoire s’écoule, sans ordre chronologique, au fil des pages de L’Extinction des coléoptères, et les personnages se multiplient. Pourtant des liens existent, et ils se font de plus en plus évidents. Le lien principal c’est Silvana Kunz, actrice et témoin de cette histoire, qui, à quatre-vingt-douze ans, se fait la narratrice de ce mélange de cultures qui forgera l’identité de cette région rurale du Chili, modelée par la rencontre du Mapuche, du Chilien et du Colon.

Avec une écriture d’archive, fragmentaire et imaginative, l’auteur nous emporte jusque dans les aspects les plus sombres de l’histoire chilienne pour nous faire vivre un voyage semé d’images poétiques et de personnages en constante métamorphose. Et c’est finalement du chaos, crée par Diego Vargas Gaete grâce aux différentes voix et à la circularité de l’axe temporel, que découle la beauté du récit.

 

Pour citer cette ressource :

Olivia Sébart, L’Extinction des coléoptères de Diego Vargas Gaete, La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), octobre 2016. Consulté le 11/11/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/espagnol/litterature/litterature-latino-americaine/bibliotheque/l-extinction-des-coleopteres-de-diego-vargas-gaete