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Et si la découverte de nouveaux auteurs passait également par la bande dessinée ?

Par Caroline Bojarski : Titulaire d'un Master 2 Pro (Traduction littéraire et édition critique) - Université Lumière Lyon 2
Publié par Christine Bini le 27/05/2013

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Coup de projecteur sur quelques bandes-dessinées, en vente chez votre libraire ou disponible dans votre médiathèque, d'auteurs, scénaristes ou illustrateurs d'origine espagnole.

Coup de projecteur sur quelques bandes-dessinées en vente chez votre libraire ou disponible dans votre médiathèque. Auteurs, scénaristes ou illustrateurs d'origine espagnole

José Luis Munuera

José Luis Munuera : Gagnant du Grand Prix de l'Imaginaire 2012 avec Fraternity, cet espagnol originaire de la ville de Lorca dans la région de Murcia étudia à l'école des Beaux-Arts de Grenade. Il travaille beaucoup pour le marché français, notamment grâce à sa rencontre avec le français Joann Sfar au festival d'Angoulême. Son dessin, aux lignes pures et précises, offre au lecteur la possibilité de s'immerger totalement dans un univers souvent fantastique et peuplé d'enfants. Il plaira aux plus jeunes avec des réalisations comme P'tit Boule et Bill, Spirou et Fantasio, Les Potamoks ou Merlin, mais également aux moins jeunes grâce aux magnifiques planches de Le signe de la lune, Fraternity ou Sortilèges dont le tome 2 est attendu pour l'été 2013.
Blog de José Luis Munuera

fraternity-200_1369729140914-jpgJuan Díaz Canales et José Luis Munuera, Fraternity, Dargaud, 2012

Depuis l'aube des temps, l'homme cherche sans succès un modèle de société parfaite. Au milieu du XIXème siècle, Robert McCorman, un riche visionnaire, croit que le moment tant attendu est enfin arrivé. Soutenu par un groupe d'hommes et de femmes portés par des idéaux, il fonde la colonie de New Fraternity, aux États-Unis, véritable semence au coeur du nouveau monde. Hélas, la jeune nation américaine se déchire dans une guerre fratricide, réveillant ainsi les vieux démons. Émile, un garçon sauvage, est témoin d'événements dramatiques qui s'enchaîneront après l'intrusion de déserteurs. Pendant ce temps, une étrange et inquiétante créature rôde autour du village, semant le doute et nombre d'interrogations. Quel est le lien entre cette créature et Émile ? New Fraternity survivra-t-elle à cette nouvelle menace ? (voir Bande-annonce sur Youtube)

 

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Enrique Bonet et José Luis Munuera, Le signe de la lune, Dargaud, collection Long Courrier, 2012.

Aldea est une région isolée et perdue, ses habitants sont ancrés dans les peurs et croyances d'un monde ancestral. Dans le décor d'une immense forêt, Artémis, accompagnée de son petit frère, sera au coeur d'un drame qui changera son existence et la confrontera à ses plus grandes obsessions : la lune et sa beauté hypnotique, et l'enfant qu'elle voit chaque nuit dans ses cauchemars... Le signe de la lune est un conte fantastique, noir et fascinant, une oeuvre tendre et crépusculaire réalisée par José Luis Munuera et Enrique Bonet. Préface de Álex Romero, sociologue et expert en Culture Populaire.


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Dufaux et Munuera, Sortilèges, livre 1, Dargaud, 2012.

Elle s'appelle Blanche. Elle est la nouvelle reine d'Entremonde, ce royaume où tout n'est que guerres, intrigues et trahisons. Il faudra bientôt choisir entre l'amour et le pouvoir. Entre la lumière du monde d'En-Haut et les ténèbres du monde d'En-Bas... Un conte fantastique cruel et fascinant, au graphisme flamboyant ! Entre Tim Burton et Walt Disney, Sortilèges vous envoûtera...

 

 

Jordi Lafebre

Jordi Lafebre : Né à Barcelone en 1979, il étudia la bande dessinée à l'école Joso et les Beaux-Arts à l'université. En 2001, il commence à publier pour diverses revues espagnoles. Il rencontre ensuite Zidrou et tous deux décident alors de travailler ensemble. La nouvelle « La Vieille dame qui n'avait jamais joué au tennis & autres nouvelles qui font du bien » est née ce jour-là.

Vidéo de Jordi Lafebre dessinant le docteur Fabian dans Lydie

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Lafebre et Zidrou, Lydie, Dargaud, collection Long Courrier, 2010.

Avez-vous déjà entendu parler de "l'impasse du bébé à moustache" ? Ne cherchez pas ce bout de rue sur un plan, vous perdriez votre temps ! Seuls Zidrou et Jordi Lafebre peuvent vous y conduire ! Les habitants de l'impasse, les "moustachus", partagent les joies et les peines du quotidien sous le regard d'une statuette de madone à l'enfant Jésus. Alors quand Camille, jeune femme simple d'esprit, perd sa petite Lydie tout juste née, tous les habitants la soutiennent. Ils sont solidaires à nouveau lorsque Camille leur annonce le retour miraculeux de sa petite fille. Mieux vaut un joli mensonge qu'une vilaine vérité, pensent-ils tous. Seulement qu'arrive-t-il quand la vérité reprend ses droits ?

 

 
vieilledame_1369730343836-jpgZidrou, La Vieille dame qui n'avait jamais joué au tennis & autres nouvelles qui font du bien, Dupuis, 2009.

Ce livre, regroupant plusieurs illustrateurs autour de Zidrou, est un concentré de nouvelles de sentiments. De ces « beaux » sentiments qui font la vie plus chaude. C'est aussi le fruit de la rencontre entre Zidrou et Jordi Lafebre, dans un premier temps, et de celle entre Zidrou et Louis-Antoine Dujardin, et puis de Zidrou et les autres auteurs de ce livre !

 

 

Antonio Altarriba et Kim

Antonio Altarriba : Né à Saragosse. Ecrivain, scénariste, professeur de littérature française à l'Université du Pays Basque, il se passionne pour les aspects visuels de l'écriture et les possibilités narratives de l'image. Il s'intéresse aussi de près à l'érotisme, comme en témoigne son dernier roman, Merveille au pays des Alice. Son ouvrage Tintin et le Lotus Rose a provoqué un joli tollé. Avec L'Art de Voler, il entre de plein pied dans la cour des grands de la bande dessinée.

Kim (Joaquim Aubert i Puig-Arnau) : Né à Barcelone, il est influencé par l'underground américain. Il publie ses premières bandes dans le magasine musical Vibraciones. En 1977, il crée pour l'hebdomadaire satirique El Jueves le personnage de Martinez El Facha, caricature de l'Espagnol d'extrême-droite, qui connaît une gloire nationale jamais démentie jusqu'à aujourd'hui. Quand Antonio Altarriba lui propose la mission impossible de dessiner 90 ans de la  vie de son père, il accepte sans hésiter. (Voir la vidéo de Martinez el Facha)

artdevoler_1369730950933-jpgAntonio Altarriba et Kim, L'Art de Voler, Denoël Graphic, 2011, traduit de l'espagnol par Alexandra Carrasco.

Ce livre est né d'un fait réel : le suicide d'un homme de 90 ans qui s'élance du quatrième étage de sa maison de retraite pour voler enfin librement. Derniers fils d'une famille rurale, le père d'Antonio Altarriba naît en Aragon à l'orée du XXe siècle. Son idée fixe est de quitter son village pour les lumières de la ville. Il rallie les cohortes d'Espagnols sans pain ni toit, exploités, exposés à toutes les rigueurs du temps : chute de la monarchie, Seconde république, guerre civile, dictature de Franco, exode, 2ème Guerre mondiale, retour et exil intérieur... A travers les tribulations extraordinaires de cet homme ordinaire, Altarriba et Kim donnent une dimension universelle à la trajectoire d'une particule élémentaire qui ne renonce jamais jusqu'à l'heure ultime à voler sur les ailes de la justice et de la liberté.

Dès sa parution en Espagne, L'Art de Voler a connu le succès. Une pluie de prix, dont le prestigieux Premio Nacional de Cómic, l'ont sacré meilleur graphic novel de l'année 2010.

Eduard Torrents

Né à Barcelone en 1976, Eduard Torrents commence à dessiner très tôt. Il découvre ensuite les Tintin, Astérix, Dragon Ball, puis la BD adulte européenne et américaine. Il effectue des études d'ingénierie industrielle, et travaille pendant dix ans dans une entreprise multinationale de construction automobile. Finalement, en 2008, il décide de travailler exclusivement à développer sa facette d'auteur BD. Ramon Llull est le premier résultat de ce tournant.
convoi_1369731441287-jpgEduard Torrents et Denis Lapière, Le convoi, Dupuis, mars 2013.

« Tu avais quel âge quand vous avez fui de Barcelone ? Quelque chose comme sept ou huit ans ? »
La « Retirada », un drame occulté. Celui de républicains espagnols venus se réfugier en  France en 1939 qui eurent le triste honneur d'être les premiers déportés dans les camps de concentration nazis. Inspiré par des faits réels, dont certains ont touché la famille du dessinateur Eduard Torrents, le scénariste Denis Lapière a écrit un récit en deux actes sur le deuil, la vie qui doit continuer et le bonheur capable de renaître en dépit de tout.
 

 

Jorge González

Né en 1970 en Argentine, Jorge González réside depuis près de 15 ans en Espagne. Son premier album, Hard Story, sur un scénario de Horacio Altuna, a été publié par Norma Editorial. Durant l'été 2001, il collabore avec le quotidien El País en illustrant une page du supplément "Tentaciones" avec la bande dessinée "Las gaviotas son felices". En 2004, avec Carlos Jorge, il réalise "Mendigo" qui a été publié en France et en Espagne En 2005, il participe à l'ouvrage "Lanza en Astillero", un collectif sur Don Quichotte. Toujours avec Horacio Altuna, il publie "Hate Jazz" chez Glénat Benelux et Sins Entido. Il y a 3 ans, il termina "Jazz Song", un court-métrage d'animation. En 2008, ont été publiés : "Kinú y la ley de Amarok"(Edebé) et "Fuenteovejuna" ainsi que "La odisea" chez SM. En 2009 "Los Pasos de Lope de Rueda" chez Casals. Lauréat du prix BD de la FNAC en Espagne pour le projet "Fueye", il publie l'album en 2008 chez l'éditeur madrilène Sins Entido. Les éditions Dupuis qui suivent la réalisation de cet ouvrage depuis les premières pages en proposent l'adaptation française en 2010.

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Jorge Gonzalez, Chère Patagonie, Aire Libre, Dupuis, 2012.

Parti sur les traces de ses ancêtres, nés dans la lointaine et mystérieuse Patagonie, Alejandro va découvrir que l'histoire des hommes est aussi celle du territoire qui les a vus naître, grandir, espérer et mourir. Par touches sensibles qui explorent toute la palette des sentiments, de la noirceur à la lumière, Jorge González nous entraîne avec lui dans le tourbillon de l'histoire argentine. Aux côtés de Jorge González, trois fameux auteurs de BD argentins ont collaboré au scénario : Alejandro Aguado, Hernán González et Horacio Altuna.
 

 

Jorge Zentner et Carlos Niñe

Face à Oxford, Jorge Zentner est un jeunot. Malgré ses 50 ans. Mais comme lui, il a déjà bien bourlingué. Créateur de ce privé âgé et caractériel pour Le Lombard, Zentner fuit la dictature argentine en 1977 et s'installe en Espagne. A Barcelone, précisément, il fait une rencontre décisive, celle de son compatriote, exilé comme lui, Carlos Sampayo. Scénariste de la fameuse série « Alak Sinner » dessinée par José Muñoz, Sampayo l'initie au métier d'auteur de scénarios de BD.  Avec une réussite certaine. Associé depuis 1981 au dessinateur Rubén Pellejero, Zentner publie de nombreux albums diffusés sur le marché francophone par Magic-Strip, Casterman et Glénat :« Les Mémoires de Monsieur Griffaton » (1983), « F.M. en Fréquence modulée » (1984), « Les Aventures de Dieter Lumpen » (1985), « Le Silence de Malka » (Alph-Art du meilleur album étranger au Festival d'Angoulême en 1997), « Tabou » (Prix du meilleur scénario au Salon de la BD de Barcelone en 2000), etc. Parallèlement, Zentner écrit pour Tha, « Contes glacés » (Glénat 1987) et pour Lorenzo Mattoti, « Le Voyage de Caboto » (Albin Michel 1993). De 1999 à 2002, avec David Sala, il signe la trilogie « Replay » (Casterman). Il a même publié une douzaine de livres pour enfants.

Carlos Niñe est né le 21 février 1944 à Buenos Aires, où il étudie à l'Ecole Nationale des Beaux Arts. Il a travaillé comme illustrateur, dessinateur de bandes dessinées, peintre, sculpteur, auteur de dessins animés et certains de ses textes ont été adaptés en pièces de théâtre. Ses oeuvres ont été publiées en Argentine, Italie, Espagne, France, Belgique, Angleterre, Allemagne, États-Unis, Brésil, Taiwan et Hong-Kong. Il a été primé à de multiples occasions, lors de manifestations nationales et internationales. Parmi elles, on citera le prix du meilleur dessinateur au Salon de la bande dessinée de Barcelone en 1989, le Clio Silver pour l'illustration aux Clio Awards de New York en 1993, ainsi que le prix du meilleur album étranger au Festival d'Angoulême en 2001. Il a publié divers ouvrages traduits en France, tels que Meurtres et Châtiments, Fantagas, ou même Oh merde, les lapins. Diverses expositions lui ont été consacrées, notamment en Argentine, Italie, Espagne, Belgique, Norvège et France. Il a également animé des ateliers à l'Ecole Supérieure de l'Image de Poitiers et d'Angoulême (France). Carlos Niñe a aussi travaillé pour plusieurs magazines et journaux dans son pays et à l'étranger : la section internationale du Monde (Paris) ou même le magazine américain The New Yorker. Il a collaboré avec des auteurs français, comme Joann Sfar et Lewis Trondheim pour le huitième album de la série Donjon monsters, mais également avec des auteurs argentins, tel que Jorge Zentner pour la série Pampa.
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Jorge  Zentner et Carlos Nine, Pampa, Lune de sang, 2003.

Sur cette terre argentine, le pampa, l'enfer s'est abattu sur les habitants d'un village : les Chrétiens sont attaqués par des Indiens. Seul un enfant, Bartholomé, échappe à la tuerie. Le Gouvernement dépêche une troupe de soldats chargés de rendre justice. Un autre massacre a lieu dont les victimes sont, cette fois, les Indiens eux-mêmes. Au milieu de cette furie, l'un des gauchos, Francisco Parra, viole une femme. Au moment de l'agression, la jeune Indienne lui jette un sort maléfique. Seule la lune assiste à cette tragédie. Vingt-cinq ans plus tard, Francisco Parra est mort. La malédiction s’abat inexorablement sur ses deux fils, Cirilo et Zenon. Pachamama, terre mère de l'Argentine, va de nouveau trembler. Malheur !
 

Juan Díaz Canalès  et Juanjo Guarnido

Juan Díaz Canalès est né en 1972 à Madrid, en Espagne. Il lit très tôt de la bande dessinée avant de s'intéresser au dessin animé. C'est décidé, il en fera son métier : à 18 ans il intègre un studio d'animation. C'est là qu'il rencontrera Juanjo Guarnido avec lequel il se liera d'amitié. Juan Díaz Canalès restera en Espagne alors que Juanjo Guarnido partira en France travailler aux studios d'animation de Disney. Mais cela ne les empêche pas de réfléchir à un projet de bande dessinée qui prendra forme sous le nom de Blacksad. Une série écrite par Díaz Canalès dans le plus pur style polar noir des années 50. Pendant ce temps Díaz Canalès continue de fréquenter l'école des Beaux Arts avant de décider de fonder en 1996, avec trois dessinateurs, une société baptisée « Tridente Animation ». Il sera ainsi amené à travailler avec des sociétés européennes et américaines. Díaz Canalès partage son temps entre son activité de scénariste pour la BD ou l'animation et celle de superviseur de séries télé et films d'animation longs métrage. Blacksad est sa première série. Depuis, il collabore avec de nombreux dessinateurs, dont José-Luis Munuera.

Juanjo Guarnido est né à Grenade, en Espagne, en 1967. Il passe son enfance à dessiner au village de Salobrena, au bord de la Méditerranée. Plus tard, sa famille s'installe à Grenade. C'est là qu'il étudiera les Beaux-Arts et obtiendra son diplôme. Par la suite, Il participe à la confection de plusieurs fanzines grenadins. Durant ces années, il publie également de nombreuses illustrations chez Comics Forum – Planeta de Agostini pour l'édition espagnole de Marvel, ce qui lui permet de toucher un public espagnol assez large. Il prend ensuite contact avec le milieu du dessin animé et s'installe à Madrid où, pendant trois ans, il travaillera pour plusieurs séries télé au sein des studios d'animation Lapiz Azul.  C'est lors de son premier jour chez Lapiz Azul, qu'il rencontre Juan Diaz Canales, qui deviendra son scénariste sur Blacksad. En 1993, il déménage à Paris pour intégrer les Studios Walt Disney de Montreuil, où il a travaillé comme animateur jusqu'à la fermeture du bureau. Adepte depuis toujours de la BD européenne, il entreprend patiemment ce qui sera la longue fabrication de son premier album, Blacksad quelques parts entre les ombres. Depuis, même s'il travaille à de nouveaux projets, comme Sorcelleries, il se consacre principalement à l'aventure Blacksad.
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Diaz Canales, Guarnido, Blacksad, L'Enfer, le silence, Dargaud, 2010.

Années 1950, La Nouvelle-Orléans, où la fête de Mardi gras bat son plein. Grâce à Weekly, un producteur de Jazz dénommé Faust fait la conniassance de Blacksad. Faust demande à ce dernier de s'occuper d'une affaire: un de ses musiciens, le pianiste Sebastian, a disparu. Il n'a pas donné signe de vie depuis des mois, mettant en péril le label musical privé d'une star. Faust craint que Sebastian ait, une fois de trop, sombré dans la drogue. Sa requête est d'autant plus pressante que Faust se sait atteint d'un cancer. Blacksad accepte la mission et découvre peu à peu que Faust ne lui a pas tout dit. Il s'aperçoit qu'il est lui-même manipulé, mais décide tout de même de retrouver Sebastian pour comprendre les raisons de sa disparition. Il ne sait pas encore qu'il va connaître son enquête la plus éprouvante, à plus d'un égard.
Bande annonce
Interview des auteurs

James Carlos Blake

Né au Mexique, spécialiste de l’histoire de son pays, James Carlos Blake est l’auteur de nombreux romans mettant en scène ses épisodes les plus sombres. Une demi-douzaine de ses polars ont été traduits dans la collection Rivages Noir. Il vit en Arizona.
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Léonard Chemineau et James Carlos Blake, Les amis de Pancho Villa, Rivages/Casterman/Noir, 2012.

Chihuahua, Mexique, 1910. La guerre civile vient de commencer. Rodolfo Fierro, dit Rudy, fraichement sorti de prison, croise la route des insurgés de Pancho Villa, qui pillent et rançonnent pour le compte de la révolution. Une aubaine pour cet aventurier dans l’âme : rejoignant les compagnons historiques de Villa – Tomas l’ami d’enfance, Calixto l’indien révolté, Felipe l’expert en artillerie –, il va bientôt nouer avec ce truculent personnage, d’un charisme exceptionnel, une relation d’amitié hors norme. C’est leur formidable histoire commune que retrace Les Amis de Pancho Villa, avec en toile de fond la chronique minutieuse et crue de la révolution mexicaine. Entre brigandage et politique, une histoire d’hommes tour à tour horrifiante et passionnée, forgée dans la violence et l’exaltation révolutionnaire, par delà la morale, par delà le bien et le mal.

Ruben Pellejero

Dessinateur depuis 1970, Ruben Pellejero se lance dans la bande dessinée en 1982 en publiant Historias de una Barcelona dans la revue Cairo. Avec Jorge Zentner, il met en images la série Las Memorias de M. Griffaton, en 1982. En 1985, en collaboration avec Zentner, il dessine le premier album des Aventures de Dieter Lumpen, qui marque le retour de la grande aventure dans l'ambiance des années 40. En 1996, il publie chez Casterman Le Silence de Malka (Alph-Art du meilleur album étranger à Angoulême en 1997 et prix du Jury oecuménique), suivi, en août 1999, de Blues et autres récits en couleur. En 2012, il publie Loup de Pluie chez Dargaud, un western personnel et intimiste, avec la complicité du scénariste de Jean Dufaux.
Blog de l'auteur

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Dufaux et Pellejero, Loup de pluie, Dargaud, 2012.

Un western en deux tomes qui sort des sentiers battus.
Bruce, fils du magnat des chemins de fer Vincent Mc Dell, protège Loup de Pluie qui vient de tuer, en état de légitime défense, un homme blanc et s'est enfui avec Petite Lune, la femme dont son frère Jack est amoureux... Petite Lune ne sait pas encore qui sera son époux, mais elle a reçu de son grand-père un monocle aux étranges pouvoirs qui le lui dira sans doute. Le clan Cody, qui rêve de se venger des Mc Dell, se lance à la poursuite des fuyards, après avoir enlevé la jeune et jolie Blanche, soeur des deux frères. Entretemps, un vieil homme surgit sur la route de Loup de Pluie et de Petite Lune, hanté par le désir de retrouver le bison blanc. Il leur dérobe le monocle... Ce western intimiste est raconté par une femme : Blanche. Atypique, il aborde le droit à la différence, l'entente entre les peuples et la place de la femme dans une société largement dominée par les hommes. L'intrigue, qui s'appuie sur les légendes indiennes, est pleine de mystères.

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Pellejero et Zentner, Le silence de Malka, Casterman, 1996.

A la fin du XIXème siècle, la famille de Malka fuit la Russie, les pogroms et embarque pour l'Argentine. Leur terre promise. Mais il n'est pas facile de s'improviser paysans dans un pays si rude. La famille devient plus pauvre qu'à son arrivée, et la création d'un golem n'arrangera rien. A travers le regard de Malka, de l'enfance à l'âge adulte,on assiste à l'histoire du peuple juif dans ses migrations, dans ses traditions qui doivent s'adapter à la modernité d'un pays en pleine mutation.

 

Raul et Roger

Né le 10 novembre 1971, Raul a brièvement suivi des cours de bande dessinée à l'École Joso. En 1993, il lance le fanzine «Tribulaciones» avec le dessinateur M. Chaves. Tous deux remportent le «Prix du meilleur scénario dessiné» du concours de BD d'El Prat del Llobregat. En 1994, le duo crée notamment «Lady Down» pour la revue «De Tebeos» publiée à Almería.
En 1995 et 1996, pour les éditions Camaleón, ils collaborent au premier et au dernier numéro de «Ryu», revue manga réunissant divers auteurs hispaniques, et ils produisent «Violencia Sonica», mini-série de 4 épisodes compilés en un tome en 1997. C'est alors que Raule entame une collaboration exclusive avec Roger Ibáñez dans «Otaku», la revue manga des éditions Norma. En 1999, toujours avec Roger au dessin, il travaille pour le magazine «Penthouse Comix» des éditions El Jueves. En 2002 et 2003, ils publient ensemble «Hole'n'Virgin», «Amores muertos» et «Cabos sueltos» aux éditions Amaníaco. Présentée au Salon de la BD de Barcelone, cette dernière réalisation séduit le scénariste J.D. Morvan («Al Togo» - «Reality Show») qui la soumet à Dargaud. De là naît au Festival d'Angoulême 2004, le projet du triptyque «Jazz Maynard». Le premier de ces 3 albums sort en juin 2007.

Né le 6 juillet 1977, Roger Ibáñez Ugena a étudié la bande dessinée à l'École Joso. En 1993, il réalise plusieurs courtes BD humoristiques (scén.: A. García) pour le fanzine «GÑ» et, en 1994, il gagne le premier concours manga des éditions Norma qui publient dans leur revue manga «Otaku» plusieurs de ses histoires courtes (scén.: R. González).  Pour les éditions Cameleon, il dessine dans le périodique «Sukube» (scén.: N. Peris) et produit «Hiromi» (scén.: A. García). De 1999 à 2001, il signe 14 BD (scén.: Raule) dans le magazine «Penthouse Comix» des éditions El Jueves. Sous le pseudonyme de Nono, il réalise en outre des BD pour divers magazines érotiques américains, dont «Sizzle» (NBM). En 2002 et 2003, avec Raule aux scénarios, il publie «Hole'n'Virgin», «Amores muertos» et «Cabos sueltos» aux éditions Amaníaco. Présentée au Salon de la BD de Barcelone, cette dernière réalisation séduit le scénariste J.D. Morvan («Al Togo» - «Reality Show») qui la soumet à Dargaud.  De là naît au Festival d'Angoulême 2004, le projet du triptyque «Jazz Maynard». Le premier de ces 3 albums sort en juin 2007.
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Raul et Roger, Jazz Maynard, tome 1, Dargaud, 2007.
 

Barcelone de nos jours. Jazz Maynard et son ami Teo sont ligotés sur des chaises, dans une pièce sordide. Ils ne savent pas pourquoi ni qui les détient. Mais Jazz sort à peine d'une aventure dangereuse. Trois jours plus tôt, à New York, sa soeur, qu'il n'avait plus vue depuis dix ans, lui a fait parvenir une lettre désespérée, un appel au secours, et Jazz n'a pas hésité à pénétrer dans le repaire d'une bande de mafieux pour libérer Laura de ses proxénètes...

Court-métrage de Gaël Lemagnen et Mathieu Nieto tiré de la bande dessinée
 

Oriol

Oriol est l'un des auteurs espagnols les plus prometteurs. Il a étudié à l'Ecole Joso de 1996 à 2003, avant de commencer sa carrière professionnelle en 2003 dans le domaine de l'animation. Il a collaboré avec la société de production Filmax, où il a travaillé à la production de Donkey Xote en s'occupant du développement graphique. Il a également développé des concepts et des backgrounds pour le film Noctura. Aujourd'hui, il enseigne à l'Ecole Joso l'illustration numérique.
En 2010, avec Zidrou, il publie dans un album collectif chez Dupuis sa première bande dessinée courte Maman Noël. En 2012, toujours sur un scénario de Zidrou, il publie aux Editions Dargaud, La Peau de l'ours, un one-shot qui nous fait voyager entre l'Italie moderne et les Etats-Unis des années 30.
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Zidrou et Oriol, La peau de l'ours, Dargaud, 2012.

Zidrou persiste et « signe » : après le magnifique "Lydie", "La peau de l'ours" nous fait voyager de l'Italie contemporaine aux États-Unis de la fin des années 30. Amadeo a pour devoir quotidien de lire à un vieil homme son horoscope. Il est loin d'imaginer que cet aveugle, canne à la main, a été montreur d'ours aux États-Unis, puis assistant d'un chef mafieux ! Une histoire d'amour, de vengeance, de lâcheté... Zidrou et Oriol jouent avec tous les ressorts du romanesque pour nous émerveiller et nous émouvoir.

 

Les bandes-dessinées pour voyager dans le monde hispanique

Dufaux et Xavier, Conquistador, Glénat, 2012
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On ne s’attaque pas impunément au trésor aztèque…

Depuis leur débarquement en Amérique, Hernán Cortés et son armée sont considérés comme des divinités par l’empereur aztèque Moctezuma. Cela fait bien longtemps que Cortés ?uvre davantage pour son compte que pour la lointaine couronne d’Espagne… Tandis qu’il part à la rencontre d’une expédition punitive montée pour lui rappeler son allégeance, Cortés missionne un groupe hétéroclite, mêlant soldats et mercenaires, afin de voler l’inestimable trésor de Moctezuma. Parmi eux, le loyal soldat Hernando Royo… Le groupe d’aventuriers sera bientôt décimé par une mystérieuse entité qui les poursuit dans la jungle. Créature mythique ou tueurs tout ce qu’il y a de plus humains ? On ne s’attaque pas impunément aux ancestrales et puissantes légendes aztèques… Une saga d’aventure, oppressante et mystique, teintée de fantastique, par les auteurs de Croisades.

 

Monnin et Philibert, Noir Tango, Akileos, 2009.

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Argentine, années 40. Miguel, formidable danseur, ne tangue plus qu'au rythme de l'alcool et des bagarres. Il a renoncé à ses rêves nomades pour sa femme Isabella Sendoval, fille d'une famille riche et crainte dans cette ville portuaire dans laquelle il a échoué. Haï par sa belle-famille qui cherche à le détruire, son chemin va croiser celui d'un autre homme, mystérieux individu, auquel son destin semble lié.

 

 

 

 

Pour citer cette ressource :

Caroline Bojarski, "Et si la découverte de nouveaux auteurs passait également par la bande dessinée ?", La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), mai 2013. Consulté le 12/10/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/espagnol/arts/arts-visuels/bande-dessinee/et-si-la-decouverte-de-nouveaux-auteurs-passait-egalement-par-la-bande-dessinee-