Histoire occultée, histoire assumée : les paradoxes de la révolution tunisienne et l'émergence de l'individu et d'une nouvelle expression artistique
Par Rabâa Abdelkefi - Ben Achour : Maître – assistante - Université de Carthage (Tunisie)
Publié
par
Narimane Abd Alrahman
le 09/03/2014
La révolution tunisienne qui a permis aux courants religieux d’accéder au pouvoir politique et de développer un discours identitaire fondé sur l’arabité et l’Islam, a paradoxalement libéré une expression artistique qui ne se réclame d’aucun courant littéraire, qui mélange les langues, les registres de langues et même les graphies. Ce nouvel art semble s’être débarrassé de ce que l’on pourrait appeler « le complexe du colonisé ». L’étude d’un corpus composé de nouvelles, de chroniques, et de petits textes publiés sur le net ou sur les réseaux sociaux, témoigne de ces nouveaux rapports qu’entretiennent les jeunes Tunisiens avec leur Histoire et avec leur langue, et révèle qu’une nouvelle écriture, expression d’une individualité émergente, se développe en Tunisie. Libre de toute idéologie et du poids d’une histoire mal assumée, cette production littéraire est bien le signe qu’une révolution s’est produite.
Pour citer cette ressource :
Rabâa Abdelkefi - Ben Achour, Histoire occultée, histoire assumée : les paradoxes de la révolution tunisienne et l'émergence de l'individu et d'une nouvelle expression artistique, La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), mars 2014. Consulté le 21/11/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/arabe/litterature/contemporaine/conferences/histoire-occultee-histoire-assumee-les-paradoxes-de-la-revolution-tunisienne-et-l-emergence-de-l-individu-et-d-une-nouvelle-expr