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Hassan Dâoûd

Par Hassan Dâoûd
Publié par Salam Diab Duranton le 16/01/2008

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Entretien avec l'auteur libanais sur son rapport à la langue et à ses personnages romanesques.

Entretien (audio)

Hassan Dâoûd est d'abord journaliste avant de devenir écrivain. Ses romans sont, pour la plupart, d'inspiration autobiographique, comme "L'immeuble de Mathilde", "Des jours en trop" ou "Les poupées du quartier al-Bayyâdh".

https://video.ens-lyon.fr/eduscol-cdl/2008/2008-01-16_ARA_Daoud.mp3

Fiche de lecture "Les poupées du quartier al-Bayyâd"

Titre

Dâoûd assan, Luab ayy al-Bayya, [Les poupées du quartier al- bayya] Beyrouth, Dâr al-Âdâb, 2005, 224 pages.

Résumé

L'action se passe dans le sud libanais au quartier al-Bayya à Nabaiyyeh, et se situe entre les années cinquante et durant la guerre du Liban. C'est un roman psychologique, centré sur le regard que porte la femme sur sa propre situation sociale et son refus du monde adulte.

Présentation

Luab ayy al-Bayya est un roman dans lequel la femme subit les évènements de sa vie dans la passivité, la solitude et la douleur. Racontés à la première personne par une femme, obiyyeh, les faits sont livrés avec une grande spontanéité, comme une série des souvenirs ou des rêves dont on a du mal à se détacher et qui prennent fin par l'épuisement de la narratrice et son installation en salle des soins intensifs. C'est un je féminin qui reste attaché au quartier de son enfance : le quartier al-Bayya qui apparaît plutôt comme un quartier des femmes. D'abord, la narratrice qui vit avec sa sœur et sa mère handicapée, les voisines proches, ses petites voisines avec qui elle jouait. Les jeux sont, eux aussi, de « sexe » féminin puisqu'il s'agit des Luab, des poupées que la narratrice fabriquait elle-même. Quand aux hommes, ils sont quasiment inexistants puisqu'invisibles ou noyés dans l'inaction et la passivité ; dans le cas contraire, ce sont des « wuû », des féroces. La passivité est le mot d'ordre dans le roman : la passivité des hommes à l'égard de la situation de la femme et celle des femmes qui découle d'une certaine soumission à la fatalité. Convaincue de l'impossibilité de lutter contre ce destin, obiyyeh cède à la détresse de sa situation, que ce soit dans l'enfance en acceptant les vexations de sa petite voisine ou à l'âge adulte en subissant d'abord un mariage, que ni elle, ni sa famille n'ont choisi, les humiliations de la belle famille et enfin la maladie dont elle ne guérira pas.

Appréciation

Un roman à recommander : Tout d'abord, il s'inscrit dans la thématique du programme secondaire. D'autre part,  le récit est attachant. Enfin, l'enseignant pourra y puiser des textes à travailler dans ses classes sans avoir besoin de les adapter. La langue est en effet facile à comprendre malgré quelques mots issus du dialecte libanais.

 

Pour citer cette ressource :

Hassan Dâoûd, Hassan Dâoûd, La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), janvier 2008. Consulté le 12/11/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/arabe/litterature/contemporaine/rencontres-avec-les-auteurs/hassan-daoud