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La dépolitisation du torero El Cordobés comme reflet d’une génération sous le franquisme

Par Justine Guitard : Docteure en études ibériques et latino-américaines - Université de Perpignan
Publié par Elodie Pietriga le 06/09/2017

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Le franquisme, régime dictatorial sous l’égide du général Franco, s’étend de 1939 à 1975. En trente-six années, l’évolution du système, qui desserre progressivement son étau, se répercute sur l’ensemble des citoyens. Néanmoins, la guerre civile et la forte répression laissent des séquelles importantes. De nombreux Espagnols se tiennent à distance raisonnable de la politique pour ne se préoccuper que de leur bien-être matériel, à l’instar du célèbre torero des années 1960. La dépolitisation del Cordobés, personnage dont les médias récupèrent l’image, semble être le reflet de toute une génération sous le franquisme.

Introduction

Pour décrire les relations qui unissent la tauromachie et la société au sens large, certains aficionados utilisent souvent une formule aussi élémentaire qu’elliptique qui sied particulièrement bien à Manuel Benítez (1936-) : « tel torero, telle époque ». Simon Casas écrit d’ailleurs que « certains toreros sont d’époque » parce qu’ils sont « en osmose avec les émotions de [leur] temps » (2003, 94). El Cordobés, nom de scène de Benítez, semble être en parfaite adéquation avec son temps, en personnifiant la société dans laquelle il évolue (Collins et Lapierre, 2000, 34). La dictature franquiste (1939-1975), période qu’il traverse intégralement, se reflète ainsi schématiquement dans la réussite du Cordouan : tout comme l’Espagne, il passe de la misère à l’opulence. En effet, El Cordobés est l’orphelin sans-le-sou du Premier franquisme (1939-1959), période autarcique d’un régime en perdition, puis devient le millionnaire du Second franquisme (1959-1975), temps faste de la dictature, grâce à sa spectaculaire tauromachie. Son histoire décrit une trajectoire ascendante, s’inscrivant et s’insérant en outre dans une société pour le moins aliénée. Le célèbre torero des années 1960 s’est librement raconté le 26 juin 2015 sur ses terres, à Cordoue. En ressort sa dépolitisation qui reflète en un sens celle d’une génération sous le franquisme. Cet article se propose d’étudier le degré de conscience politique du torero en s’appuyant sur l’entretien – source première – réalisé à cet effet.

1. L’enrichissement personnel : l’enjeu d’une vie

Derrière le sourire infatigable du vieil homme et son caractère enjoué, on perçoit une profonde souffrance. L’homme est gai, sans pour autant dissimuler les cicatrices du passé qui, depuis, sont peut-être moins douloureuses. Si Benítez porte physiquement seize mètres de cicatrices sur son corps, infligées par des taureaux de combat, il reste néanmoins davantage affecté par celles invisibles imposées par des débuts de vie plus que cruels. Il a traversé des moments très difficiles pendant la guerre civile (1936-1939) et la première moitié du franquisme. « He perdido a mis padres » révèle-t-il d’abord, avant d’ajouter : « No había comida, no había vida, no había nada ». Cette gradation témoigne d’une enfance mutilée par des événements bien sombres, revers d’une guerre fratricide particulièrement violente, ne laissant derrière elle que décombres (Preston, 2016). « Los cinco hermanos, no teníamos ni casa ni nada », précise Benítez, livré à lui-même dès son plus jeune âge. Les conditions de survie sont sommaires pour tous ces orphelins qui errent l’estomac vide durant los años del hambre (Gallo, 1975, 81). L’historiographie confirme les dires du torero qui se fondent avec ceux plus documentés des historiens (Abella, 1985, 13-182 ; Bennassar, 1992, 835-890 ; Hernández Burgos, 2013, 87-207) : le vécu et le raconté convergent. Lorsque Benítez conclut que « Era una vida muy dura, una vida casi imposible de vivir », l’on comprend qu’il se soit fait « chair à taureaux » (Wolff, 2007, 160), expression chère au philosophe Francis Wolff, destinée à mettre en avant l’immense espoir mu par la tauromachie pour ceux qui aspiraient à sortir de la misère et, par extension, à devenir riches. Benítez ne s’en cache pas : « Lo que buscaba era una salida para sobrevivir, para vivir ». Ses premières ambitions naissent dans les latifundios en Andalousie au contact des premières bêtes sauvages : « Me di cuenta de que el toro tenía miedo de mí ». C’est là qu’il trouve la force de se battre pour s’en sortir : « Anda, hay que ser torero », se dit-il pour se donner du courage alors qu’il est régulièrement poursuivi et brutalisé par la Guardia Civil avant d’être écroué à plusieurs reprises. Son passé explique sans doute que seul son bien-être financier n’a d’importance à ses yeux lorsqu’il débute sa carrière taurine. Le torero est à l’image de nombre d’Espagnols qui décident de « concentrar todas sus energías en la esfera económica » (Hernández Burgos, 2013, 176). Benítez évoque à de multiples reprises certaines considérations financières qui ne le laissent jamais indifférent, et ce même à 80 ans passés. Il génère des masses d’argent considérables et se souvient avec précision des gains totalisés dans les années 1960 :

« En esa época, yo ganaba 250.000 pesetas de novillero. Podía comprármelo todo. Y negociaba para cobrar más, con don Pedro Balañá, el catalán… Se enfadaba pero aceptaba porque llenaba su plaza en Barcelona. Me dio 325.000 pesetas una vez. Veinticinco novilladas y era rico. Por corrida, un millón en Madrid y en Sevilla ».

Le torero, qui est analphabète, a une mémoire des chiffres assez surprenante. S’il ne sait ni lire ni écrire, il sait paradoxalement fort bien compter. Une synonymie entre gagner de l’argent et manger à sa faim s’opère, synonymie corroborée par les propos assumés de l’artiste qui scande : « Lo que quería era triunfar para huevos fritos ».

Tous les moyens sont bons pour s’enrichir toujours davantage. La quête de l’argent devient une fin en soi pour le phénomène de masse du Second franquisme, El Cordobés. En effet, remplir les arènes est la condition sine qua non pour thésauriser. Pour ce faire, le torero est prêt à toutes les extravagances pour séduire les aficionados désireux de le voir à l’œuvre : sa tauromachie tremendiste [1], particulièrement dangereuse, conquiert des foules incommensurables. Il invente alors des passes très risquées, tel le saut de la grenouille, parce qu’il sait les désirs des gradins, en véritable analyste qu’il est (Guitard, 2015, 25-30). C’est ainsi que Benítez déclare :

« Veía muy bien las cosas desde la barrera. Dentro era distinto: vino a verme el público. Yo respondía al público. Y a pagar. Si haces buenas cosas, todo bien. Si no haces buenas cosas, el público no viene. Y se acaba ».

Il surenchérit : « Tengo ganas de dar al público ese mensaje, que disfrutasen porque pagaban ». Ses fantaisies, qui hypnotisent les foules, viennent donc répondre à une requête de son public. Pour son enrichissement personnel, le torero devient le bouffon le plus divertissant des arènes espagnoles des années 1960 et 1970. Les puristes de la tauromachie ainsi que certains de ses contemporains l’appelaient d’ailleurs « le Charlot », précisément parce qu’il y a une dimension on ne peut plus théâtrale dans les interprétations taurines du Cordouan. Comme il se met en danger pour gagner sa vie, il ne peut tolérer que la récompense ne soit pas « juste ». Lorsqu’en 1969, les imprésarios refusent de lui augmenter ses gains, il boycotte les plus grandes arènes du pays en ne se produisant que dans de petites arènes portatives, devenant un guérillero des affaires taurines d’après la presse (El Ruedo). Seule la lutte pour la satisfaction de ses exigences économiques est possible, c’est ce qu’il exprime clairement à travers ces quelques mots : « Tenía que defender[me]. Era una guerra y la gan[é] ». L’argent est le moteur de la lutte : l’intérêt financier du torero se situe au-dessus de tout engagement.

« No busquemos política, no tenía relación con la política. La palabra queda enganchada. Querían desplazarnos, pero no han podido. No tiene que ver con la política »,

déclare-t-il encore pour démontrer que cette lutte était exclusivement spéculative. Cette idée rejoint les propos de l’historien espagnol Claudio Hernández Burgos :

« Muchos españoles se alejaron del mundo de la política alentados por el individualismo y el pragmatismo que la propia dictadura había contribuido a fomentar. El recuerdo de la posguerra y la extensión de la sociedad capitalista y los hábitos de consumo eran factores fundamentales para explicar por qué, hacia 1970, los ciudadanos estaban más interesados por los asuntos económicos que por las cuestiones políticas » (2013, 391). 

Le poids de l’histoire fait sens ici : l’enrichissement personnel devient l’enjeu d’une vie pour rattraper le temps perdu dans une certaine mesure. Les privations et les humiliations du passé sont compensées par un présent prometteur : « Compraba lo que quería, y bueno… quería vivir tranquilo » explique-t-il à qui veut l’entendre. Ces dires ne sont pas anodins : la quête de la tranquillité fait écho à l’individualisme dans lequel est tombé l’Espagnol de la zone grise (Canal et Duclert, 2016, 276), c’est-à-dire l’Espagnol attentiste et discret qui, n’appartenant ni au camp des vainqueurs ni à celui des vaincus, s’accommode bon gré mal gré de la situation. Benítez semble faire partie de cette Espagne grise bien que son père, combattant républicain pendant la guerre civile, soit mort dans les geôles franquistes.

2. La dépolitisation totale : le symptôme d’une génération

« Atenazados por el miedo, temerosos de meterse en problemas, aliviados porque un elemento peligroso se encontraba en prisión o desinteresados por lo que les sucedía a otros, muchos ciudadanos llegaron a acostumbrarse a vivir bajo control durante la posguerra y optaron por no inmiscuirse en aquellos asuntos que no les concernían » (Hernández Burgos, 2013, 140).

L’attitude décrite par l’historien est le reflet de celle du torero, qui s’écarte volontiers de toute polémique probablement de peur d’être inquiété par la dictature, redoutée par les Espagnols dans leur immense majorité. Force est de constater que la société espagnole se décentre des intérêts politiques qui auraient pu légitimement l’intéresser. Paul Veyne écrit à cet égard que

« la politique, du point de vue des gouvernants, consiste à faire en sorte que les gouvernés se mêlent le moins possible de ce qui les regarde » (1976, 86).

À cela, il ajoute que « la dépolitisation chère aux dictatures n’est pas autre chose que la culture forcée d’un apolitisme naturel » (1976, 86). Cet apolitisme semble incarné par le torero le plus célèbre des années 1960. Confronté aux journalistes, ce dernier évince ainsi toute question polémique, c’est-à-dire politique : alors qu’il est toujours en activité, les thématiques politiques le mettent profondément mal à l’aise si bien qu’il ne souhaite pas répondre à des questions qui se voudraient anodines, comme certaines d’ordre historique (Rico, 1971, 90-91). Ce silence s’explique par la stigmatisation des « vaincus » : mieux vaut ne rien dire, parce que, d’une part, il est recommandé sous le franquisme « no meterse en política » (Cotarelo, 2011, 57) et, d’autre part, ce serait contre-productif pour lui – son unanimité et son succès seraient susceptibles de voler en éclats. Le pouvoir et ses enjeux sont aussi sans doute des thèmes dont il n’a aucune maîtrise et qu’il préfère ne pas aborder afin d’éviter de se ridiculiser. D’ailleurs, il fait aisément état de sa méconnaissance dans ce domaine : un simple aveu de son ignorance est une manière raisonnable de se mettre à l’abri. Le torero l’a fort bien compris quand il répond à des interrogations qui ont trait au monde politique par : « Todo lo desconozco ». De surcroît, en affirmant avec fatalité qu’il se désintéresse des affaires publiques, il entend démontrer sa distance avec l’appareil politique. La volonté de se dissocier du pouvoir apparaît clairement dans ses propos :

« La vida es así… yo acepto el gobierno que tenemos en España. Yo he triunfado en esa época y podía ser durante la democracia o cualquier época. Yo no pienso en nada de esto porque lo veo en otra línea ».

Ces éléments d’ordre politique auxquels il n’accorde visiblement aucune importance sont en réalité l’un des résidus de la dépolitisation de la société franquiste. Omniprésente également, la volonté de se tenir à l’écart du système politique transparaît dans certaines affirmations de Benítez : « No me metí en ese mundo. Yo estaba en mi mundo del toreo, en mi campo con mis cosas y pensando en lo mío ». Il se dissocie nettement de certains toreros tels Manolete ou Luis Miguel Dominguín, connus pour leurs relations avec des exilés républicains :

« En eso no me meto. A mí, fuera del toreo, no me gusta la calle, tener buenas amistades… Luis Miguel era comprometido y entremetido. A mí no me gusta. Son cosas de ellos ».

La trajectoire du torero est toute tracée : contrairement à d’autres toreros très engagés, celui qui « vi[o] la luz con los toros » se tient loin du monde des idées qui ne lui rapporteraient vraisemblablement que des ennuis. C’est ainsi que l’artiste ne se consacre qu’à son art, niant toute conscience politique. La prétendue générosité de Benítez à qui l’on prête des valeurs altruistes – il aurait notamment offert une bicyclette à un jornalero qui allait travailler chaque jour à des kilomètres de son domicile à pied – aurait pu être un hommage rendu à ses ancêtres pauvres ou une façon de ne jamais oublier d’où il vient. Le torero s’en défend : « No podía reflejar en ese momento esas cosas. No buscaba nada ». L’idée de vengeance ou de revanche sur la vie lui semble complètement incongrue. Il préfère « oublier » le passé et agir « todo de corazón ».

Même si Benítez l’ignore, il pouvait représenter aux yeux des Espagnols la modernité. Mèche blonde rebelle devant les yeux, grand sourire provocateur et tauromachie des plus hétérodoxes, voilà peut-être les attributs d’une nouvelle Espagne qui se profile dans les années 1960 avec le miracle économique et le tourisme de masse (Townson, 2009). Ce torero va à contre-courant sans en être conscient : « No, si tú en la vida haces una cosa que no se conoce, estás creando. Tú sorprendes. La obra que estaba elaborando era nueva ». Il relie tout à la création et à l’art. Il y a là une forme d’inconscience sur la révolte qu’il était susceptible de cristalliser (Guitard, 2016-1). Était-il le parangon d’un contre-pouvoir ? La réponse du torero est sans équivoque : « No sé sobre qué… Lo que me interesaba era ganarme la vida ». Pour clore le propos, Benítez professe :

« La política no me interesa, ni antes ni ahora ni después. Yo respeto a todo el mundo. Yo estoy consciente de ser un artista, nada más ».

Les prouesses qu’il réalise dans le ruedo marquent pourtant les aficionados et, par extension, la société qui ne peut ignorer ce phénomène de masse omniprésent dans la presse, à la radio, à la télévision ainsi qu’au cinéma. En effet, il révolutionne le spectacle tauromachique (Guitard, 2016-2, 19-38) même si ce n’est pas son intention première, comme cela a été exposé précédemment : « Lo que quería era tocar al público. Intentaba y veía la reacción de la gente ». S’il révolutionne le monde de la tauromachie, et cela ne fait aucun doute (« Impulsé un cambio » avoue-t-il), il ne révolutionne rien d’autre. Ignorait-il à l’époque – et ignore-t-il encore aujourd’hui d’ailleurs – la portée qu’ont eue ses prises de risque insensées et son affranchissement dans l’arène sur un public avide de liberté(s) ? Le torero ne semble pas avoir conscience de ce qu’il a pu représenter pour les aficionados espagnols ; pourtant, il était un modèle de réussite et un regain de vitalité dans cette Espagne qui s’ouvrait progressivement au monde. Ses extravagances dans l’arène allaient bien à contre-courant de tout ce qui avait été fait jusque-là. Cependant, à ses yeux, la rentabilité économique de son projet était alors la seule question qui avait de l’importance. Dépourvu de conscience politique à l’instar de sa génération (Bennassar, 1992, 930), il sert même les intérêts de la dictature : il incarne un modèle de réussite sociale qui répond à la volonté méritocratique du régime franquiste. Paradoxalement, celui qui ne voulait pas être le pantin de son apoderado, El Pipo (« Si tienes un material que te lo va responder todo, no puedes hacer un muñeco »), devient le symbole de la réussite de la jeunesse sous le franquisme. Ces dires témoignent d’un intérêt manifeste pour cette jeunesse qui s’identifie à lui : « Soy una persona que muevo a las masas, hay un ánimo a ese pueblo a vivir otro momentito […] Era un fenómeno muy importante ». Peu incommodé par le fait que le régime ait pu instrumentaliser son image, il ajoute : « Los artistas dan un poco de gloria a un país. […] Fui una riqueza para el país, eso sí ». Benítez se contente de profiter de son succès, sans vraiment se préoccuper du monde qui l’entoure. L’engagement politique lui semble inconnu. Personnage médiatique totalement dépolitisé, le matador est symptomatique d’une génération d’Espagnols qui, par mesure de sécurité, se tient à l’écart des affaires publiques du pays.

Conclusion

À bien des égards, El Cordobés devient le symbole d’une génération sous le franquisme. Il incarne, en effet, une nouvelle Espagne qui se dessine. À travers ses excentricités, le torero rend compte d’une évolution de la société qui voit son quotidien s’améliorer de façon exponentielle à compter du début des années 1960. Aussi, serait-il susceptible de représenter un espoir, une fenêtre ouverte vers l’affranchissement. Toutefois, Benítez n’en a pas conscience et en exclut même complètement l’idée. La dépolitisation de ce dernier est le reflet de celle de sa génération qui met l’accent sur l’enrichissement personnel, servant à balayer les âcres années de la guerre civile et les non moins acerbes de l’après-guerre. L’apolitisme naturel naît de la peur des représailles car l’on sait la dictature particulièrement oppressive et répressive et de ce désir, peut-être parfois inconscient, de paix et de fortune. Le maestro assume cette cupidité : l’aspect financier est le seul domaine qui mérite sa considération. Il décline d’ailleurs à plusieurs titres toute possibilité d’évoquer la politique de son pays. L’artiste reprend enfin ses droits en faisant état de son statut de créateur : selon ses dires, la concentration de ses efforts aurait été uniquement destinée à la tauromachie, à raison d’ailleurs puisque sa réussite est planétaire. Il n’en est pas moins vrai que le torero est un pur produit du franquisme, l’aboutissement des trente-six années de la dictature.

Note

[1] Dans le jargon tauromachique, le tremendisme désigne un style particulièrement risqué. Le torero se met en danger en exécutant des passes spectaculaires afin de démontrer son courage (Guitard, 2016-2, 31-32).

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Pour aller plus loin

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En ligne : https://www.youtube.com/watch?v=zHVu1_GecyY

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En ligne : http://sevilla.abc.es/20101226/cultura/cordobes-sabia-tierra-redonda-20101226.html

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En ligne : Première partie https://vimeo.com/95585511 ; Seconde partie https://vimeo.com/95585512

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Pour citer cette ressource :

Justine Guitard, "La dépolitisation du torero El Cordobés comme reflet d’une génération sous le franquisme", La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), septembre 2017. Consulté le 25/04/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/espagnol/civilisation/histoire-espagnole/guerre-civile-et-dictature/la-depolitisation-du-torero-el-cordobes-comme-reflet-d-une-generation-sous-le-franquisme