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Rapport de jury du CAPES externe 2019

Publié par Marion Coste le 27/09/2019
Rapport

Le rapport complet est en ligne sur le site de la SAES : http://saesfrance.org/wp-content/uploads/2019/09/rapport-CAPES-ext-anglais-2019.pdf

Le mot de la présidente

Le ministère de l’Education nationale a ouvert cette année 832 postes pour le concours de recrutement de l’enseignement public, le CAPES à proprement parler, soit 117 postes de moins qu'en 2018 et 241 de moins qu’en 2017. Le CAFEP, concours de recrutement de l’enseignement privé qui en partage les épreuves, offrait pour sa part 151 postes, soit un de plus qu'en 2018 et 40 de moins qu'en 2017. Cette baisse du nombre de postes sur les deux dernières années doit être analysée au regard des résultats de ces deux sessions qui ont conduit à pourvoir tous les postes pour la première fois depuis assez longtemps. L’hypothèse que la bonne jauge se situerait autour de 900 à 950 postes en l’état actuel du vivier de candidats peut être formulée.

L’attractivité du concours est restée assez stable en dépit de cette baisse du nombre de postes : le nombre d'inscrits ne varie que légèrement à la baisse entre 2018 et 2019 sur les deux concours. Le pourcentage de candidats ayant composé aux deux épreuves d’admissibilité passe de 60,8% en 2018 à 61,21% en 2019. Pour ce qui concerne le CAPES le nombre d’inscrits et de non éliminés étaient, à quelques unités près, les mêmes en 2019 qu’en 2018. On constate une stabilité du pourcentage qui passe de 57,48% en 2018 à 57,96% en 2019.

Le ratio candidat/poste se trouve logiquement en hausse puisqu’il atteint 1,70 pour le public, au lieu de 1,60 en 2018 ; le CAFEP est à un niveau un peu inférieur à celui de 2018, passant de 2,16 à 2,07.

S’agissant de la composition en langue anglaise, on constate en 2019 une diminution de la moyenne des copies qui est de 6,1/20 après avoir atteint 6,4 en 2018, 7,3 en 2017 et 7,4 en 2016. Cette baisse continue des résultats ne manque pas d’alerter sur la préparation des candidats à la méthodologie de cette épreuve. Une solide culture d’angliciste est attendue à un concours de ce niveau et on redira cette année encore l’importance d’engager dès la première année d’université l’apprentissage d’un large éventail de connaissances ainsi que des méthodologies utilisées en littérature et en civilisation, afin que les candidats ne se trouvent pas démunis devant des documents de genres différents.

Le jury souhaite attirer l’attention des candidats et des préparateurs sur la spécificité de cette épreuve de composition qui est la seule à faire l’objet d’un programme chaque année. Il est donc attendu des candidats qu’ils établissent un lien explicite entre le thème du dossier et une notion ou thématique du programme de l’épreuve. Le choix de la notion ou thématique est laissé au candidat qui doit veiller à le justifier dans son développement. Une lecture très attentive de la partie de ce rapport consacrée à l’épreuve de Composition en Langue Etrangère apporte les explications détaillées sur ce point.

A l’épreuve de traduction, on se félicite à l’inverse de la stabilité de la moyenne des notes qui passe de 8,1 en 2018 à 8 en 2019. L’exercice de réflexion sur la langue continue d’être le point de difficulté majeur pour les candidats, qu’il porte sur la version seule ou sur le thème et la version.

Le jury rappelle encore cette année que la préparation au CAPES doit inclure un entraînement régulier aux deux exercices de version et de thème, aussi exigeants l’un que l’autre et qui requièrent une compréhension fine, la maîtrise des temps, des aspects, de la syntaxe, du lexique, des différents registres de langue ou des stratégies de traduction. L’aisance dans les deux langues est évaluée tout au long des épreuves d’admissibilité et d’admission et doit faire l’objet d’un travail intensif, à l’oral comme à l’écrit. Elle s’acquiert notamment par des lectures nombreuses et attentives d’œuvres littéraires classiques ou plus contemporaines, dans les deux langues, dont nous encourageons les futurs enseignants à ne pas se priver. L’exercice de réflexion sur la langue continue de poser les plus grands défis à de nombreux candidats. La pondération de cet exercice dans l’épreuve ne doit en aucun cas induire une quelconque stratégie à courte vue qui consisterait à négliger cette indispensable compétence au prétexte qu’elle ne «pèse» qu’un tiers de la note. Tout candidat raisonnable mesure par ailleurs que de solides acquis en linguistique peuvent être réinvestis avec bonheur intellectuel et profit immédiat dans l’analyse d’un texte littéraire ou d’un document de civilisation. De plus, il est impossible de concevoir une réflexion didactique ou une séquence pédagogique qui ne soit pas ancrée dans une solide base de connaissances des mécanismes de fonctionnement des deux langues. La connaissance de la langue et la capacité à mobiliser ses connaissances universitaires pour expliquer son fonctionnement sont autant de caractéristiques attendues chez un enseignant. C’est pourquoi cette épreuve doit être préparée avec le plus grand sérieux et être envisagée comme une mise en œuvre pratique d’aspects essentiels du métier. Ces quelques conseils, donnés de façon insistante depuis plusieurs années, semblent porter quelques fruits et nous formons le vœu que ces progrès continuent lors des sessions futures.

Le jury a déclaré admissibles 1418 candidats au CAPES et 314 au CAFEP.

La présidente du jury
Chantal MANES-BONNISSEAU
Inspectrice générale de l’Éducation nationale