Cette intervention propose une analyse réflexive sur les politiques culturelles du régime de Mussolini à l’étranger. Partant de la problématique « autarcie et ouverture », elle s’interroge sur la nature du fascisme et sur sa volonté d’extension et d’exportation en terre étrangère.
Gino Bartali, double vainqueur du Tour de France et triple vainqueur du Tour d’Italie, est aussi considéré comme un héros de la Seconde Guerre mondiale pour avoir sauvé des centaines de Juifs italiens entre 1943 et 1944. Pourtant, cette thèse fait l’objet depuis quelques années d’une remise en cause de la part de plusieurs historiens de la Shoah et du sport. La controverse a notamment fait grand bruit en 2021, lors de la sortie d’un ouvrage de Marco et Stefano Pivato, ((L’ossessione della memoria. Bartali e il salvataggio degli ebrei: una storia inventata)). Au-delà de l’épineuse question du rôle du champion dans la Résistance, l’affaire Bartali interroge les historiens sur leur rapport à la preuve, au témoignage, et, dans le cas précis de l’histoire du sport, sur la tentation de faire de certains grands champions des mythes et des héros politiques.