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L'exploitation argumentative de la règle de justice dans des réactions aux attentats de 2015 en France
par Marianne Doury, publié le 03/04/2017
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En argumentation, la règle de justice est un principe fondamental, selon lequel les cas relevant d'une même catégorie doivent être traités de façon similaire. L'appel à la règle de justice se retrouve de manière massive dans les commentaires qui ont fait suite aux attentats en France depuis janvier 2015 : « si ça avait été le siège de Valeurs actuelles qui avait été attaqué plutôt que celui de Charlie Hebdo, on n'aurait pas autant protesté ! » [http://lesalonbeige.blogs.com] ou encore, dans les demandes adressées à la communauté musulmane de se désolidariser officiellement des attentats : « quand le Ku Klux Klan agresse des Noirs, on ne demande pas à tous les blancs de se désolidariser » [Facebook]. Ces argumentations, quoi qu'adossées à un principe commun, se distinguent tant par les groupes de locuteurs qui les mobilisent que par les conclusions qu'elles visent. Il s'agira de clarifier les critères qui permettent de déterminer le type d'argument dont relève l'appel à la règle de justice, et de réfléchir à ce que la prolifération de ce type d'arguments nous dit des tensions qui traversent actuellement la société française.
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Linguistique de terrain sur langues en danger d'Amazonie
par Antoine Guillaume , publié le 09/12/2013
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Dans cet exposé, Antoine Guillaume présente quelques aspects de ses travaux de recherche sur des langues amérindiennes parlées en Amazonie bolivienne et de leur contribution à la linguistique générale. Cette discussion l'amène à parler de la diversité des langues, de la linguistique typologique et de la recherche des universaux du langage, de la problématique des langues en danger et de la pratique de la linguistique de terrain auprès des locuteurs de langues à tradition orale peu ou pas décrites.
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La migration francophone contribue-t-elle au futur du français comme langue de la globalisation ? Le cas de l’Afrique du Sud
par Cécile B. Vigouroux, publié le 06/11/2013
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Cet article se propose de revenir sur 4 siècles de présence du français en Afrique du Sud depuis les premiers colons huguenots chassés de France après la Révocation de l’Édit de Nantes (1685), en passant par la migration mauricienne au XIXème siècle jusqu’à celle plus contemporaine de migrants continentaux africains originaires des anciennes colonies belges et françaises. Nous montrerons dans quelle mesure l’Afrique du Sud est un point d’ancrage intéressant pour s’interroger plus largement sur les effets de la mobilité géographique et sociale sur la vitalité linguistique et sur les répertoires langagiers des locuteurs/trices. Nous montrerons, par exemple comment la mobilité entraîne un changement d’indexicalité des ressources langagières non seulement de ceux/celles qui se déplacent (ex : les migrant-e-s) mais également ceux/celles qui sont en contact avec ces dernier-e-s (les locaux).
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De l'intérêt des postures énonciatives de co-énonciation, sous-énonciation, sur-énonciation pour l'interprétation des textes (en classe)
par Alain Rabatel, publié le 22/03/2012
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Cette conférence présente les différentes postures énonciatives. Elle commence par distinguer la co-énonciation de la co-locution et définit les postures à partir du rôle des énonciateurs dans la co-construction des points de vue (PDV) : la co-énonciation correspond à la co-construction par les locuteurs d’un PDV commun, qui les engage en tant qu’énonciateurs. La sur-énonciation est définie comme la co-construction inégale d’un PDV surplombant et la sous-énonciation consiste en la co-construction inégale d’un PDV dominé. La deuxième partie illustre le rôle de ces diverses postures dans l’analyse et l’interprétation des textes dans le but d’optimiser leur exploitation didactique en dégageant les enjeux énonciatifs et les positionnements interactionnels sous-jacents à la construction des PDV.
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Le traitement de la liaison en Français : approche psycholinguistique
par Elsa Spinelli , publié le 09/12/2011
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Au niveau du locuteur et de la production du langage parlé, le phénomène de liaison introduit des modifications notoires dans la réalisation des items liés par rapport à leurs formes canoniques produites en isolation. Le phénomène de liaison implique d'une part la prononciation d'un segment (phonème latent) qui est absent lorsque le mot est produit en isolation, et d'autre part la resyllabation du mot suivant qui prend le phonème latent comme segment initial (ex: un petit avion sera resyllabé un.pe.ti.ta.vion). En conséquence, du point de vue de l'auditeur et donc de la compréhension des séquences sonores, le phénomène de liaison crée des ambiguïtés transitoires dans la chaîne parlée.
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Les Fang d’Afrique centrale : synoptique de recherches récentes sur l’origine d’une langue, d’une population, d’une culture
par Lolke van der Veen , publié le 09/12/2011
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Les Fang d'Afrique centrale occidentale n'ont cessé de fasciner explorateurs, militaires, commerçants, missionnaires et anthropologues occidentaux, dès les toutes premières rencontres aux 18ème et 19ème siècles de notre ère. De nos jours, de nombreuses populations de cette région d'Afrique, y compris les Fang eux-mêmes, croient fermement que la langue fang et ses locuteurs n'ont pas une origine bantu (comme la majeure partie des populations de la région) mais soudanaise ou égyptienne, voire pharaonique ! Ont-elles raison ? S'agit-il d'une réalité ou d'un mythe ? Que nous dit la science ?
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Diachronie et langue ancienne : une approche spécifique
par Sophie Prévost, publié le 07/12/2009
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Etudier la langue ancienne a été la norme pendant des siècles. Le fait de travailler sur des états de langue contemporain a permis d'autres approches, le recours à une méthodologie et des modes de raisonnement qui ne sont possibles que lorsque l'on travaille sur une langue avec locuteurs. Travailler sur une langue ancienne ne relève donc plus de l'évidence : nous n'avons qu'une vision partielle de cette langue (pas d'oral), nous ne pouvons recourir à l'introspection (pas de compétence) et notre connaissance de la langue s'est construite par les textes, qui sont précisément notre objet d'étude (d'où une possible circularité, et le fait que le possible de langue tend à rejoindre le possible matériel). A cela s'ajoute le fait que le linguiste, locuteur du 21ème siècle, se trouve nécessairement dans une position anachronique vis-à-vis de son objet. Connaître et décrire les propriétés de l'objet « langue ancienne » de façon plausible suppose de tenir compte de ces différentes spécificités.