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Faut-il accepter l'analogie "Holocauste animal" pour être (vraiment) antispéciste ?
par Philippe Monneret, publié le 11/06/2020
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Les expressions « holocauste animal » ou « génocide animal », perçues comme choquantes par certains, sont défendues par beaucoup d'antispécistes comme ne faisant que décrire la réalité. Qui a raison ? Peut-on défendre l'emploi de ces expressions ou faut-il les condamner ? Servent-elles vraiment la cause qu'elles prétendent défendre ? Quelle est notre responsabilité à l'égard des mots que nous employons ? Toutes ces questions seront abordées selon un point de vue de linguiste, qui, certes, décrit ce qu'il observe dans les langues et les discours, mais dont les descriptions ne sont peut-être pas dépourvues de conséquences éthiques.
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La voix intérieure
par Victor Rosenthal, publié le 06/02/2020
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Valorisée par les Anciens, ignorée des Modernes, la voix intérieure est cette voix intime qui m'interpelle, me parle, me susurre ou me crie à l'oreille. Elle m'accable, me réconforte ou commente ce qui advient. Elle n'est pas seulement là pour m'encombrer de sa compagnie ; elle confère à la vie humaine une profondeur délibérative et un recul face au cours du monde. L'idée même d'une intériorité psychique est en effet tributaire de la possibilité de s'entretenir à tout instant avec soi-même. Nul besoin de faire appel à une substance métaphysique (âme, esprit, psychisme) pour jouir d'une vie intérieure ; en me parlant, j'entretiens une relation sociale avec moi-même, je deviens deux-en-un et je dois vivre sous la pression de l'autre voix. Et les paroles échangées ne sont pas seulement des mots, elles enveloppent visée, ruse, posture sociale, formes et figures de style, dans le manteau sonore de la voix. À la fois l'agent du collectif et le vecteur de l'individuel, singulier reflet de l'intime de l'être social, la voix intérieure incarne autant qu'elle accompagne.
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La linguistique face à la "question animale"
par Catherine Kerbrat-Orecchioni, publié le 29/03/2018
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Les animal studies ont connu ces derniers temps un développement spectaculaire dans différents domaines disciplinaires, la linguistique accusant à cet égard un certain retard. On évoquera donc quelques pistes que pourraient emprunter diverses branches de cette discipline, comme la lexicologie (permettant de débusquer les représentations de l'animal que véhiculent bon nombre de mots et expressions), ou l'analyse du discours (envisagée entre autres sous l'angle de l'étude de l'argumentation ou de la notion de « point de vue »), afin de contribuer à l'approfondissement d'un champ de réflexion aussi vaste et divers que passionnant.
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Les représentations de la langue et du discours sur la toile
par Laurence Rosier, publié le 23/03/2018
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La langue française est une affaire d'état et d'amour (ou de haine). Les représentations imaginaires construites au fil de l'histoire ont développé des discours ordinaires qui s'ancrent dans des normes subjectives où l'esthétique, la grammaire et l'idéologie se mêlent. La toile superpose aujourd'hui les discours normatifs, dans toute leur violence, avec ses trolls et ses grammar nazis, les réflexions métalinguistiques, les défenseur.e.s du subjonctif imparfait, les opposant.e.s à la féminisation et à la variation orthographique, le mélange des registres... Une plongée au coeur de la linguistique populaire !
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L’ironie, un cocktail dialogique?
par Jacques Bres, publié le 26/02/2015
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L’ironie fait partie, à l’instar de la métaphore, de ces plus vieux objets langagiers du monde qui stimulent la réflexion sans jamais l’épuiser. La présente conférence appréhendera l’ironie par son fonctionnement dialogique et par sa fonction interactionnelle de moquerie d’un discours : l’énoncé ironique procède d’une interaction particulière avec le discours qu’il prête à sa cible pour s’en moquer indirectement, et au-delà se moquer d’elle. Cette particularité nous semble tenir à l’association de trois ingrédients – (i) l’implicite de l’interaction dialogique, (ii) la discordance avec le cotexte et /ou le contexte, (iii) le jeu de l’énonciation – dont aucun ne lui appartient en propre, et qui font ici l’objet d’un assemblage permettant de définir l’ironie comme un cocktail dialogique. Cette hypothèse sera développée à partir d’un corpus d’exemples authentiques pris dans différents genres du discours : conversation, roman, théâtre, article de presse.
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Le langage de l'enfant : de l'éclosion à l'explosion
par Aliyah Morgenstern, publié le 17/02/2014
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L’enfant n’apprend pas la langue dans les grammaires, mais dans les interactions avec ses interlocuteurs et dans le bain de langage qui l’entoure, il s’approprie des formes en contexte, il les saisit dans leur dynamique et les remet à son tour en mouvement. En suivant pas à pas l’entrée de l’enfant dans la langue, on peut observer directement comment le discours, l’histoire de l’enfant, son expérience, ses émotions, ses jeux, ses relations aux autres et au monde, l’aident à façonner ses productions et combien le rôle des interlocuteurs adultes est primordial pour que cette appropriation se fasse aussi naturellement que possible.
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Les “formules” dans les discours politiques et institutionnels
par Alice Krieg-Planque, publié le 30/01/2014
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Cet exposé s’inscrit dans le cadre de l’analyse du discours. Il est consacré à la notion de “formule”, en tant qu’elle aide à saisir la manière dont les arènes publiques sont structurées dans et par le discours. Une “formule” peut être définie comme un ensemble de formulations qui, du fait de leurs emplois à un moment donné et dans un espace public donné, cristallisent des enjeux politiques et sociaux que ces expressions contribuent dans le même temps à construire. Par exemple, les expressions “tourisme durable”, “durabilité énergétique”, “développement durable et solidaire”… peuvent être considérées comme des réalisations diversifiées de la formule “développement durable”. Cette conférence est l’occasion de rappeler l’origine de la notion de “formule”, de préciser la définition proposée, et de souligner les propriétés remarquables des formules (figement, caractère polémique...). Elle permet aussi d’observer quelques exemples précis, de façon à montrer en quoi les approches formulaires sont utiles à la compréhension des discours politiques, médiatiques et institutionnels contemporains.
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Du morphème à la période : extension du domaine de la syntaxe
par Alain Berrendonner, publié le 15/11/2013
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Entre la syntaxe, qui produit des modèles de la phrase, et l'analyse du discours, qui est faite à base de concepts essentiellement pragmatiques, il existe une discontinuité théorique, qui se manifeste par le recours de part et d'autre à des unités d'analyse disparates. Il s'agira d'examiner comment réduire cet hiatus, et sur quels principes pourrait être fondée une syntaxe unifiée, qui décrive de manière homogène la combinatoire depuis le rang du morphème jusqu'à à celui de certaines unités de discours "transphrastiques".
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Les Figures comme réalités discursives
par Marc Bonhomme, publié le 08/02/2013
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En dépit des multiples mises au point théoriques qu'elles ont suscitées depuis l'Antiquité, les figures comportent des zones d'incertitude qui alimentent encore de nombreux débats. Nous nous proposons d'aborder deux questions complémentaires posées par les figures: 1) Sur le plan de leur statut, sont-elles "du discours", "de style" ou "de rhétorique"? A partir des exemples représentatifs que sont l'hyperbole, la métonymie et le mot-valise, nous montrerons que les figures constituent avant tout des réalités discursives qui exploitent les variations et les ramifications inhérentes à la langue. 2) Sur le plan de leur fonctionnement, les figures trouvent-elles leur terrain privilégié dans les productions stylistiques de la littérature ou contribuent-elles au rendement des discours les plus ordinaires? Nous appuyant sur le cas-type de la métaphore publicitaire, nous verrons que cette figure est en fait au coeur de la valorisation des annonces, qu'elle confirme les valeurs médiatiques établies ou qu'elle crée des valeurs inédites, sources de nouveaux modèles de consommation."
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Mesure et démesure du discours. Nicolas Sarkozy 2007-2012
par Damon Mayaffre , publié le 20/12/2012
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Le sarkozysme constitue une rupture dans l’histoire politique de la Ve République. Dénonçant la pensée unique, rompant avec les codes lexicaux ou la bienséance discursive, Nicolas Sarkozy invente, jusqu’à choquer, une nouvelle forme d’expression dissensuelle au service d’une idéologie néo-droitière ou post-État providence. L’étude logométrique, faite de lecture hypertextuelle et de statistique textuelle, permet de prendre la mesure des discours. Le corpus des discours de Sarkozy (2007-2012) est systématiquement passé au crible des logiciels TXM (Ens-Icar-Lyon) et HYPERBASE (Uns-Bcl-Nice). Les conclusions sont fortes : le parler Sarkozy constitue une rupture dans l’histoire du discours politique sous la Ve République, faisant basculer la droite républicaine française vers un au-delà.
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Des nombres en lumière : explorations linguistiques de l'univers numérique
par Bertrand Richet , publié le 02/02/2012
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Les nombres constituent un territoire étrange, et pas seulement pour les linguistes. Il n'est qu'à songer au statut du « savoir compter » à l'école, à la fascination qu'exerce la numérologie sur de nombreux esprits et à la mainmise des chiffres et des notations sur notre société contemporaine pour avoir une idée de l'ampleur du phénomène. Mais ce n'est pas directement cela qui va nous préoccuper. Pour le linguiste et le traductologue que nous sommes, les nombres sont un terrain propice non seulement à la détermination des modalités de l'organisation du sens en langue et en discours, mais aussi à la mise au jour d'un facteur culturel dont on aurait pu considérer a priori qu'il était secondaire, le monde mathématique se donnant au départ comme universel.
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La linguistique textuelle : entre stylistique et analyse de discours
par Jean-Michel Adam, publié le 20/09/2010
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Il a fallu presque un demi-siècle pour que la linguistique textuelle - d'origine assez largement anglo-saxonne - finisse par s'imposer en France. Cette conférence procèdera par problèmes et questions : y a-t-il continuité entre grammaire de phrase et grammaire de texte? Pour quelles raisons épistémologiqes la linguistique textuelle peut-elle prétendre dépasser les limites des grammaires de textes et des typologies de textes (types de textes et genres de textes) ?
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Du discours politique au discours populiste. Un nouveau défi pour la démocratie
par Patrick Charaudeau , publié le 02/11/2009
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Une première difficulté se présente lorsqu'on veut définir le «populisme». En effet, on ne peut que constater la diversité d'emploi de ce terme. On remarquera d'abord que dans usage courant, il finit par perdre de sa spécificité. En effet, il est souvent employé comme équivalent de démagogique, de poujadiste, parfois de raciste, parfois même de fasciste. Lorsque les sujets parlant sont des acteurs politiques, on remarque que le terme de populisme est employé aussi bien par la droite que par la gauche pour stigmatiser le parti adverse ou pour se défendre de la stigmatisation adverse. La plupart du temps, pour la droite, la gauche est populiste en ce qu'elle manipule les classes ouvrières et populaires ; pour la gauche, la droite est populiste parce qu'elle manipule les classes moyennes et populaires (peu politisées) par des discours qui cherchent à toucher l'émotion la plus primitive (la peur). Autrement dit, dans un cas comme dans l'autre, le populiste, c'est l'autre, qui pour s'exprimer emploierait une rhétorique simpliste. Enfin, pour ajouter à la diversité d'emplois et de sens de ce mot, certaines personnalités politiques vont jusqu'à revendiquer la qualification de populiste en lui donnant un sens positif : «Si être populiste, c'est reconnaître au peuple la faculté d'opinion, le droit de l'exprimer et l'écouter, alors, oui, car du même coup, c'est être démocrate» (J.M. Le Pen). Dans cette intervention, on se propose d'aborder la question du populisme par le discours, en cadrant le discours populiste dans les caractéristiques générales du discours politique, puis en en décrivant les spécificités qui montrent le problème nouveau qui se pose aux démocraties modernes.
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Gestures of negation
par Wendy Leeds-Hurwitz, Simon Harrison, publié le 27/08/2009
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Wendy Leeds-Hurwitz introduces the conference by establishing a historical context for interaction and gesture studies. She describes how numerous scholars (Efron, Bateson, Birdwhistell, etc.) and numerous fields (proxemics, paralanguage, kinesics, etc.) mark critical moments in the history of interaction studies generally, and gesture studies specifically. Simon Harrison presents his PhD research on gestures of negation in English. Focusing on form and linear structure, he describes the different gestures that speakers synchronise with negative speech acts and show how they organise those gestures in relation to their speech. His main argument is that multimodal negative utterances integrate grammar and gesture at symbolic, functional, and conceptual levels.