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Mon maître, mon amour

Publié par Salam Diab Duranton le 07/09/2007

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Fiche rédigée par Edwige LAMBERT

Titre BARAKAT Houda, Sayyidî wa Habîbî, Beyrouth, Dâr al-Nahâr, 2004. Trad. française (Edwige Lambert) : Mon maître, mon amour, Actes Sud, printemps 2007.
Résumé Un homme, Wadî, a aimé un autre homme. Ineffable est cet amour, dit-il au début du récit, écrit à la première personne. Amour paradoxal puisque Wadî aime aussi sa femme, Samia... Evoquant les premiers instants de sa rencontre avec cet homme, le héros est bientôt replongé dans une enfance douloureuse puis une adolescence haïe, au cœur d'un Liban en proie aux factions. Que cherche Wadî à travers cet amour, si ce n'est à retrouver la trace de l'ami d'enfance qui, seul, croyait-il, pouvait le comprendre ? Présentation

Wadî, enfant, est un « petit gros » encombré de son corps, obsédé par la nourriture. Il a envie de fuir l'école, où l'institutrice, elle aussi obèse, ne se rapproche de lui que par crainte des autres élèves, et la maison, où il survit entre un père taciturne et une mère malade. Il n'a, pour le retenir, que son copain Ayyoub, son complice et confident. Cependant, à l'issue d'une scène que Wadî vit comme une trahison d'Ayyoub, ce dernier disparaît de son existence. L'adolescent Wadî quitte l'école, s'endurcit et rejoint ses anciens ennemis, une bande d'adolescents provocateurs. A l'orée de sa vie adulte, Wadî tente de trouver ses propres repères auprès de piètres modèles, notamment l'ancien chef de bande, Rodéo, qui, fasciné par l'argent, va entraîner Wadî dans la chute : la drogue, le meurtre. Il ne reste dès lors à Wadî que la fuite hors du Liban avec sa femme, Samia. Mais il sombre, sur le bateau qui les emporte vers Chypre, dans une longue période d'absence à lui-même et de prostration proche de la folie. C'est à Chypre que Wadî, après avoir - croit-il - vaincu ses hantises, rencontre l'homme qu'il appellera « son amour et son maître ». C'est aussi à Chypre qu'il prend conscience qu'Ayyoub ne s'est jamais effacé de sa mémoire. Ici s'achève, ou plutôt se suspend, le récit de Wadî : il n'est plus là, en effet, pour le poursuivre. C'est la voix de Samia qui prend le relais, nous apprenant sa disparition inexpliquée. Samia révèle alors d'elle-même un tout autre visage que celui que décrivait Wadî, et nous montre aussi ce dernier sous d'autres facettes. Connaissait-il vraiment Samia ? Se connaissait-il lui-même ?

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Pour citer cette ressource :

"Mon maître, mon amour", La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), septembre 2007. Consulté le 25/04/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/arabe/litterature/contemporaine/fiches-de-lecture/mon-maitre-mon-amour