«Un temps insurrectionnel pas comme les autres»
https://video.ens-lyon.fr/eduscol-cdl/2019/2019-01-20_ARA_2019_pbaduel_seminaire_06_2.mp4
Que reste-t-il des Printemps arabes ? Le succès relatif de la révolution dans un seul pays, la Tunisie, et un échec général dans les autres ? Pourquoi la Tunisie ? Pour répondre à cette interrogation, après une remise en perspective historique nationale et internationale de la présomption d’une « exception autoritaire arabe », une comparaison s’impose des trajectoires des insurrections tunisienne et arabes.
Dans ces Printemps, le temps insurrectionnel tunisien occupe une place à part : il les précéda tous et servit aux autres peuples de moteur et de modèle. Il fut particulièrement complexe dans son déroulement et son issue, la chute du président Ben Ali, résulta d’une exceptionnelle, voire aléatoire, combinatoire de facteurs qui est ici reconstituée. Aux portes d’une Libye chaotique et au terme de quatre années de combats et débats souvent durs, la Tunisie est entrée dans une phase post-révolutionnaire et bénéficie depuis et jusqu’ici d’un régime démocratique d’une « solide fragilité ».
S’agissant des autres pays du front des Printemps arabes, voire de l’ensemble du monde arabe, qui peut sérieusement dire, au regard d’un retour dans ces régions du séculaire « Grand Jeu » international, que les apparents échecs et les impasses actuelles sont imputables à un déficit démocratique des peuples arabes, qui peut assurer que, là où elles semblent en panne actuellement, la page des révolutions est définitivement tournée ?
Pour citer cette ressource :
Pierre Robert Baduel, Un temps insurrectionnel pas comme les autres, La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), janvier 2020. Consulté le 07/11/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/arabe/civilisation/maghreb/pierre-robert-baduel-un-temps-insurrectionnel-pas-comme-les-autres