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À consulter également

8 ressources contiennent le mot-clé discours.

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La voix intérieure

par Victor Rosenthal, publié le 06/02/2020

type-video.png conference.png Valorisée par les Anciens, ignorée des Modernes, la voix intérieure est cette voix intime qui m'interpelle, me parle, me susurre ou me crie à l'oreille. Elle m'accable, me réconforte ou commente ce qui advient. Elle n'est pas seulement là pour m'encombrer de sa compagnie ; elle confère à la vie humaine une profondeur délibérative et un recul face au cours du monde. L'idée même d'une intériorité psychique est en effet tributaire de la possibilité de s'entretenir à tout instant avec soi-même. Nul besoin de faire appel à une substance métaphysique (âme, esprit, psychisme) pour jouir d'une vie intérieure ; en me parlant, j'entretiens une relation sociale avec moi-même, je deviens deux-en-un et je dois vivre sous la pression de l'autre voix. Et les paroles échangées ne sont pas seulement des mots, elles enveloppent visée, ruse, posture sociale, formes et figures de style, dans le manteau sonore de la voix. À la fois l'agent du collectif et le vecteur de l'individuel, singulier reflet de l'intime de l'être social, la voix intérieure incarne autant qu'elle accompagne.

Les représentations de la langue et du discours sur la toile

par Laurence Rosier, publié le 23/03/2018

type-video.png conference.png La langue française est une affaire d'état et d'amour (ou de haine). Les représentations imaginaires construites au fil de l'histoire ont développé des discours ordinaires qui s'ancrent dans des normes subjectives où l'esthétique, la grammaire et l'idéologie se mêlent. La toile superpose aujourd'hui les discours normatifs, dans toute leur violence, avec ses trolls et ses grammar nazis, les réflexions métalinguistiques, les défenseur.e.s du subjonctif imparfait, les opposant.e.s à la féminisation et à la variation orthographique, le mélange des registres... Une plongée au coeur de la linguistique populaire !

Les “formules” dans les discours politiques et institutionnels

par Alice Krieg-Planque, publié le 30/01/2014

conference.png type-video.png Cet exposé s’inscrit dans le cadre de l’analyse du discours. Il est consacré à la notion de “formule”, en tant qu’elle aide à saisir la manière dont les arènes publiques sont structurées dans et par le discours. Une “formule” peut être définie comme un ensemble de formulations qui, du fait de leurs emplois à un moment donné et dans un espace public donné, cristallisent des enjeux politiques et sociaux que ces expressions contribuent dans le même temps à construire. Par exemple, les expressions “tourisme durable”, “durabilité énergétique”, “développement durable et solidaire”… peuvent être considérées comme des réalisations diversifiées de la formule “développement durable”. Cette conférence est l’occasion de rappeler l’origine de la notion de “formule”, de préciser la définition proposée, et de souligner les propriétés remarquables des formules (figement, caractère polémique...). Elle permet aussi d’observer quelques exemples précis, de façon à montrer en quoi les approches formulaires sont utiles à la compréhension des discours politiques, médiatiques et institutionnels contemporains.

Du morphème à la période : extension du domaine de la syntaxe

par Alain Berrendonner, publié le 15/11/2013

conference.png type-video.png Entre la syntaxe, qui produit des modèles de la phrase, et l'analyse du discours, qui est faite à base de concepts essentiellement pragmatiques, il existe une discontinuité théorique, qui se manifeste par le recours de part et d'autre à des unités d'analyse disparates. Il s'agira d'examiner comment réduire cet hiatus, et sur quels principes pourrait être fondée une syntaxe unifiée, qui décrive de manière homogène la combinatoire depuis le rang du morphème jusqu'à à celui de certaines unités de discours "transphrastiques".

Les Figures comme réalités discursives

par Marc Bonhomme, publié le 08/02/2013

type-video.png conference.png En dépit des multiples mises au point théoriques qu'elles ont suscitées depuis l'Antiquité, les figures comportent des zones d'incertitude qui alimentent encore de nombreux débats. Nous nous proposons d'aborder deux questions complémentaires posées par les figures: 1) Sur le plan de leur statut, sont-elles "du discours", "de style" ou "de rhétorique"? A partir des exemples représentatifs que sont l'hyperbole, la métonymie et le mot-valise, nous montrerons que les figures constituent avant tout des réalités discursives qui exploitent les variations et les ramifications inhérentes à la langue. 2) Sur le plan de leur fonctionnement, les figures trouvent-elles leur terrain privilégié dans les productions stylistiques de la littérature ou contribuent-elles au rendement des discours les plus ordinaires? Nous appuyant sur le cas-type de la métaphore publicitaire, nous verrons que cette figure est en fait au coeur de la valorisation des annonces, qu'elle confirme les valeurs médiatiques établies ou qu'elle crée des valeurs inédites, sources de nouveaux modèles de consommation."

Mesure et démesure du discours. Nicolas Sarkozy 2007-2012

par Damon Mayaffre , publié le 20/12/2012

conference.png type-video.png Le sarkozysme constitue une rupture dans l’histoire politique de la Ve République. Dénonçant la pensée unique, rompant avec les codes lexicaux ou la bienséance discursive, Nicolas Sarkozy invente, jusqu’à choquer, une nouvelle forme d’expression dissensuelle au service d’une idéologie néo-droitière ou post-État providence. L’étude logométrique, faite de lecture hypertextuelle et de statistique textuelle, permet de prendre la mesure des discours. Le corpus des discours de Sarkozy (2007-2012) est systématiquement passé au crible des logiciels TXM (Ens-Icar-Lyon) et HYPERBASE (Uns-Bcl-Nice). Les conclusions sont fortes : le parler Sarkozy constitue une rupture dans l’histoire du discours politique sous la Ve République, faisant basculer la droite républicaine française vers un au-delà.

Du discours politique au discours populiste. Un nouveau défi pour la démocratie

par Patrick Charaudeau , publié le 02/11/2009

conference.png type-video.png Une première difficulté se présente lorsqu'on veut définir le «populisme». En effet, on ne peut que constater la diversité d'emploi de ce terme. On remarquera d'abord que dans usage courant, il finit par perdre de sa spécificité. En effet, il est souvent employé comme équivalent de démagogique, de poujadiste, parfois de raciste, parfois même de fasciste. Lorsque les sujets parlant sont des acteurs politiques, on remarque que le terme de populisme est employé aussi bien par la droite que par la gauche pour stigmatiser le parti adverse ou pour se défendre de la stigmatisation adverse. La plupart du temps, pour la droite, la gauche est populiste en ce qu'elle manipule les classes ouvrières et populaires ; pour la gauche, la droite est populiste parce qu'elle manipule les classes moyennes et populaires (peu politisées) par des discours qui cherchent à toucher l'émotion la plus primitive (la peur). Autrement dit, dans un cas comme dans l'autre, le populiste, c'est l'autre, qui pour s'exprimer emploierait une rhétorique simpliste. Enfin, pour ajouter à la diversité d'emplois et de sens de ce mot, certaines personnalités politiques vont jusqu'à revendiquer la qualification de populiste en lui donnant un sens positif : «Si être populiste, c'est reconnaître au peuple la faculté d'opinion, le droit de l'exprimer et l'écouter, alors, oui, car du même coup, c'est être démocrate» (J.M. Le Pen). Dans cette intervention, on se propose d'aborder la question du populisme par le discours, en cadrant le discours populiste dans les caractéristiques générales du discours politique, puis en en décrivant les spécificités qui montrent le problème nouveau qui se pose aux démocraties modernes.

Gestures of negation

par Wendy Leeds-Hurwitz, Simon Harrison, publié le 27/08/2009

conference.png type-video.png Wendy Leeds-Hurwitz introduces the conference by establishing a historical context for interaction and gesture studies. She describes how numerous scholars (Efron, Bateson, Birdwhistell, etc.) and numerous fields (proxemics, paralanguage, kinesics, etc.) mark critical moments in the history of interaction studies generally, and gesture studies specifically. Simon Harrison presents his PhD research on gestures of negation in English. Focusing on form and linear structure, he describes the different gestures that speakers synchronise with negative speech acts and show how they organise those gestures in relation to their speech. His main argument is that multimodal negative utterances integrate grammar and gesture at symbolic, functional, and conceptual levels.