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Faut-il accepter l'analogie "Holocauste animal" pour être (vraiment) antispéciste ?
par Philippe Monneret,
publié le 11/06/2020
- Les expressions « holocauste animal » ou « génocide animal », perçues comme choquantes par certains, sont défendues par beaucoup d'antispécistes comme ne faisant que décrire la réalité. Qui a raison ? Peut-on défendre l'emploi de ces expressions ou faut-il les condamner ? Servent-elles vraiment la cause qu'elles prétendent défendre ? Quelle est notre responsabilité à l'égard des mots que nous employons ? Toutes ces questions seront abordées selon un point de vue de linguiste, qui, certes, décrit ce qu'il observe dans les langues et les discours, mais dont les descriptions ne sont peut-être pas dépourvues de conséquences éthiques.
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La linguistique face à la "question animale"
par Catherine Kerbrat-Orecchioni,
publié le 29/03/2018
- Les animal studies ont connu ces derniers temps un développement spectaculaire dans différents domaines disciplinaires, la linguistique accusant à cet égard un certain retard. On évoquera donc quelques pistes que pourraient emprunter diverses branches de cette discipline, comme la lexicologie (permettant de débusquer les représentations de l'animal que véhiculent bon nombre de mots et expressions), ou l'analyse du discours (envisagée entre autres sous l'angle de l'étude de l'argumentation ou de la notion de « point de vue »), afin de contribuer à l'approfondissement d'un champ de réflexion aussi vaste et divers que passionnant.
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Les “formules” dans les discours politiques et institutionnels
par Alice Krieg-Planque,
publié le 30/01/2014
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Cet exposé s’inscrit dans le cadre de l’analyse du discours. Il est consacré à la notion de “formule”, en tant qu’elle aide à saisir la manière dont les arènes publiques sont structurées dans et par le discours. Une “formule” peut être définie comme un ensemble de formulations qui, du fait de leurs emplois à un moment donné et dans un espace public donné, cristallisent des enjeux politiques et sociaux que ces expressions contribuent dans le même temps à construire. Par exemple, les expressions “tourisme durable”, “durabilité énergétique”, “développement durable et solidaire”… peuvent être considérées comme des réalisations diversifiées de la formule “développement durable”. Cette conférence est l’occasion de rappeler l’origine de la notion de “formule”, de préciser la définition proposée, et de souligner les propriétés remarquables des formules (figement, caractère polémique...). Elle permet aussi d’observer quelques exemples précis, de façon à montrer en quoi les approches formulaires sont utiles à la compréhension des discours politiques, médiatiques et institutionnels contemporains.
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Du morphème à la période : extension du domaine de la syntaxe
par Alain Berrendonner,
publié le 15/11/2013
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Entre la syntaxe, qui produit des modèles de la phrase, et l'analyse du discours, qui est faite à base de concepts essentiellement pragmatiques, il existe une discontinuité théorique, qui se manifeste par le recours de part et d'autre à des unités d'analyse disparates. Il s'agira d'examiner comment réduire cet hiatus, et sur quels principes pourrait être fondée une syntaxe unifiée, qui décrive de manière homogène la combinatoire depuis le rang du morphème jusqu'à à celui de certaines unités de discours "transphrastiques".
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La linguistique textuelle : entre stylistique et analyse de discours
par Jean-Michel Adam,
publié le 20/09/2010
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Il a fallu presque un demi-siècle pour que la linguistique textuelle - d'origine assez largement anglo-saxonne - finisse par s'imposer en France. Cette conférence procèdera par problèmes et questions : y a-t-il continuité entre grammaire de phrase et grammaire de texte? Pour quelles raisons épistémologiqes la linguistique textuelle peut-elle prétendre dépasser les limites des grammaires de textes et des typologies de textes (types de textes et genres de textes) ?
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Du discours politique au discours populiste. Un nouveau défi pour la démocratie
par Patrick Charaudeau ,
publié le 02/11/2009
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Une première difficulté se présente lorsqu'on veut définir le «populisme». En effet, on ne peut que constater la diversité d'emploi de ce terme. On remarquera d'abord que dans usage courant, il finit par perdre de sa spécificité. En effet, il est souvent employé comme équivalent de démagogique, de poujadiste, parfois de raciste, parfois même de fasciste.
Lorsque les sujets parlant sont des acteurs politiques, on remarque que le terme de populisme est employé aussi bien par la droite que par la gauche pour stigmatiser le parti adverse ou pour se défendre de la stigmatisation adverse. La plupart du temps, pour la droite, la gauche est populiste en ce qu'elle manipule les classes ouvrières et populaires ; pour la gauche, la droite est populiste parce qu'elle manipule les classes moyennes et populaires (peu politisées) par des discours qui cherchent à toucher l'émotion la plus primitive (la peur). Autrement dit, dans un cas comme dans l'autre, le populiste, c'est l'autre, qui pour s'exprimer emploierait une rhétorique simpliste.
Enfin, pour ajouter à la diversité d'emplois et de sens de ce mot, certaines personnalités politiques vont jusqu'à revendiquer la qualification de populiste en lui donnant un sens positif : «Si être populiste, c'est reconnaître au peuple la faculté d'opinion, le droit de l'exprimer et l'écouter, alors, oui, car du même coup, c'est être démocrate» (J.M. Le Pen).
Dans cette intervention, on se propose d'aborder la question du populisme par le discours, en cadrant le discours populiste dans les caractéristiques générales du discours politique, puis en en décrivant les spécificités qui montrent le problème nouveau qui se pose aux démocraties modernes.