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Guide de l’évaluation des apprentissages et des acquis des élèves dans le cadre de la réforme du lycée général et technologique

Publié par Fatiha Jelloul le 24/10/2021
Enseignements du tronc commun Langues vivantes

Un guide pour l'évaluation. Mis à jour : octobre 2021


Le préambule commun de ce guide contribue à construire une évaluation équitable,
diversifiée, juste et transparente dans toutes les disciplines. Sans qu’il soit nécessaire de
revenir sur les définitions et les principes communs, quelques éléments sont à préciser pour
l'évaluation en langues vivantes.


Principes généraux


Depuis une quinzaine d’années et conformément au Code de l’éducation, les élèves sont
évalués en langues vivantes (LV) par compétence, dans chacune des activités langagières
que sont la compréhension de l’oral (CO), de l’écrit (CE) ainsi que l’expression orale (EO, en
continu et en interaction) et écrite (EE).

L’évaluation est positive, en ce sens qu’elle valorise les acquis, et fondée sur des critères
partagés : adossée aux niveaux de compétence du Cadre européen commun de référence
pour les langues (CECRL), elle s’appuie sur des critères explicites et des degrés de réussite
permettant de donner des indications aux élèves sur leur niveau de compétences.

Les programmes de langues précisent les niveaux du CECRL visés selon les cycles et les
classes, du niveau A (de découverte et de survie), au niveau B (avancé), puis au niveau C (de
maîtrise) ; ils orientent les connaissances culturelles à acquérir et soulignent le lien
indissociable entre langue et culture et entre connaissances et compétences. Ils ont valeur de
référence pour toutes les évaluations.


Points de vigilance


L’évaluation doit avant tout avoir du sens pour l’élève et le professeur :
       -  elle renseigne le professeur sur le degré d’acquisition des connaissances et des
          compétences de ses élèves et, ainsi, elle le guide dans sa progression pédagogique ;
      -   pour l’élève, elle fournit les indications nécessaires à sa progression et à son
          positionnement, notamment par rapport aux niveaux du CECRL.

Qu’elle soit le départ, une étape ou le bilan d’une progression, l’évaluation doit donc être
accompagnée d’un retour sur information (feedback) permettant d’identifier clairement les
réussites de l’élève ainsi que les points restant à consolider (par exemple lexique, grammaire,
activité langagière, connaissance d’un sujet, etc.).

En cela, évaluation et entraînement sont intimement liés, sans pour autant se confondre. Les
activités langagières (CO, CE, EE, EO) doivent faire l’objet d’un véritable entraînement
permettant de développer des stratégies propres, ultérieurement transférables dans les
évaluations.
 
Chaque activité langagière est évaluée en fonction de critères explicités, à partir de supports
d’évaluation ancrés culturellement dans les programmes. Les niveaux visés sont indiqués
dans les programmes.

En fin de terminale :

     - LVA : niveau visé B2 ;
     - LVB : niveau visé B1 ;
     - LVC : niveau visé A2+/ B1.

Les programmes ne précisent pas de niveau visé pour la fin de première mais les grilles
d’évaluation publiées au BO spécial n°6 du 31 juillet 2020 indiquent, dans les tableaux de
conversion des notes, les niveaux que l’on peut attendre en fin de première :

     - LVA : B1-B2 ;
     - LVB : A2-B1 ;
     - LVC (non indiqué sur les grilles) : A2 / A2+.

Activités supports d’évaluation

Conformément aux principes rappelés ci-dessus, les élèves doivent être évalués
régulièrement dans toutes les activités langagières.

Les évaluations reposent sur des documents authentiques (qui peuvent être légèrement
aménagés, en particulier en première), ancrés culturellement dans l’aire linguistique
concernée, dont les thématiques ont été abordées en classe.

Des prestations variées peuvent ainsi être évaluées : projets divers (individuels ou
collaboratifs, réalisés en classe ou à la maison), exposés, « devoirs sur table » (avec, le cas
échéant, un sujet commun pour différentes classes), etc. Selon le choix et les indications du
professeur, les évaluations (y compris formatives) peuvent être notées ou pas, des coefficients
différents pouvant leur être affectés.

Pour l’expression orale, on peut s’appuyer sur tous les outils numériques accessibles à ce
jour, les élèves pouvant s’enregistrer ou se filmer, seuls, en binômes ou petits groupes, en
expression en continu ou en interaction.

Des évaluations orales reposant sur la présentation d’un dossier en lien avec un projet mené
par l’élève peuvent être particulièrement développées pour les élèves concernés par l’ETLV.

Toute autre situation d’expression orale en classe peut donner lieu à une évaluation ; on
veillera à ce que la prise de parole ne se résume pas à la seule restitution du cours apprise
par cœur ni à une ou quelques phrases isolées mais constitue un véritable discours construit.
Ces prises de parole contribuent à la préparation au Grand oral.

Recommandations pour le contrôle continu pour le baccalauréat

Il est important de veiller à ce que toutes les activités langagières soient évaluées de manière
équilibrée tout au long de l’année et qu’aucune ne soit laissée pour compte.
 
Par trimestre, on peut envisager environ trois évaluations permettant de fournir une indication
pertinente sur le niveau de compétence atteint par les élèves dans au moins trois activités
langagières par trimestre, en veillant à varier, au sein du trimestre comme au cours de l’année.

Il peut s’agir d’évaluations sous forme de scénario permettant d’articuler les activités
langagières ou bien d’évaluations ciblant une activité langagière particulière.

Si des contrôles de connaissances peuvent se révéler utiles, il convient de veiller à une
pondération réfléchie de manière à ce que la moyenne soit révélatrice d’un niveau de
compétence, en fonction du niveau visé en fin de première ou de terminale. Les professeurs
sont encouragés à s’appuyer sur les grilles d’évaluation publiées au BO spécial n°6 du 31
juillet 2020.

Utilisation des sujets de la banque nationale de sujets (BNS)

En langues vivantes, les sujets déposés dans la BNS peuvent être utilisés en classe ou, à
l’instar des « sujets zéro ou spécimen », servir de source d’inspiration aux professeurs.

Ces sujets fourniront le modèle de ceux qui devront être utilisés pour l’attestation de niveau
de compétences en terminale.

Rôle du livret scolaire du lycée

En langues vivantes, le livret scolaire permet d’expliciter les niveaux de compétence des
élèves dans les différentes activités langagières ainsi que dans le domaine des compétences
interculturelles. Il fournit donc un profil complet de l’élève en langues vivantes et donne une
vision synthétique de l’ensemble de ses compétences.

Réflexion à l’échelle des équipes de langues

Le travail interlangues en établissement est vivement recommandé pour harmoniser les
modalités d’évaluation (fréquence, conception des sujets etc.) mais aussi pour l’appropriation
par les équipes des modalités de notation à partir des grilles. Le travail collaboratif est
également indispensable lors d’évaluations communes, notamment pour l’attestation du
niveau de compétences.