Temps et Chanson
https://video.ens-lyon.fr/eduscol-cdl/2015/2015-11-04_PLU_Chaudier_July.mp4
Quelle chanson ne parle pas du temps implicitement ou explicitement ? C'est cette évidence bien pensée que nous voudrions interroger. En quoi et à quel point toute chanson parle-t-elle du temps ? l'air du temps, le temps des cerises, celui à la mode, le temps d'avant, celui qu'elle provoque, qu'elle évoque ou celui où elle a été entendue et qu'elle rappelle et ravive à la conscience de chacun, temps collectif et temps intime... Mais plus structurellement le temps est compté dans une chanson, genre bref, qui par les répétitions qu'il intègre (refrain, coda, anaphore) met son déroulement à l'épreuve et sa fin en suspens. On pourrait penser que par la chanson, cette œuvre de finitude, qui joue soit sur un instantané qu'elle prolonge avec le vœu pieux de l'éterniser, soit sur des scènes ellipsées et un discours évidé qu'elle saccade et précipite (énumération, liste, crescendo), le temps n'est pas seulement retrouvé, il est rendu sensible comme fragile et faillible mais absolument souverain dans son échéance.
On appuiera notre exposé sur deux ACI qui, pour ne pas appartenir à la même génération, donnent bien la preuve que le fonctionnement et la fonction du temps sont identiques d'un répertoire à l'autre : Barbara et Alex Beaupain.
Pour citer cette ressource :
Stéphane Chaudier, Joël July, Temps et Chanson, La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), novembre 2015. Consulté le 22/11/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/langues-et-langage/des-langues-tres-vivantes/langues-litterature-et-civilisation/temps-et-chanson