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Recherche multi-critères

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Leon Battista Alberti et le Certame coronario : comment faire de la grammaire une arme politique par Donatella Bisconti, publié le 02/12/2021
La Protesta de Leon Battista Alberti, écrite à l’issue du Certame coronario, témoigne à la fois de la difficulté à promouvoir l’italien en tant que langue savante et du débat acharné des humanistes sur la question de la langue latine par rapport aux langues dites “vulgaires”. La polémique d’Alberti à la suite de l’échec du Certame coronario de 1441 contre le jury chargé de récompenser les participants à la compétition fait certes état de la frustration du promoteur du concours face à l’obstructionnisme des secrétaires apostoliques constituant le jury, mais comporte aussi un côté sociologique non négligeable. En d’autres termes, Alberti, lui aussi fin humaniste en langue latine et très probablement connaisseur de la langue grecque, se veut cependant le porte-parole d’une bourgeoisie qui n’a pas forcément fait ses classes en langue latine ou alors dans une moindre mesure, mais qui est tout de même cultivée et joue un rôle essentiel dans la vie économique et politique de la péninsule italienne. L’esclandre est ici examiné dans ses aspects à la fois actif et passif, les juges se scandalisant de la prétention du vulgaire d’aborder des sujets et des genres considérés comme l’apanage de la littérature en langue latine, Alberti, lui, polémiquant contre l’hypocrisie d’un milieu fermé simulant l’indignation pour mieux resserrer ses rangs. L'intervention a été enregistrée à l'occasion du colloque "Esclandre" qui s'est tenu du 15 au 17 avril 2021, organisé par l'Université Clermont Auvergne et l'IHRIM.
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Intellectuels et revues culturelles à Naples dans les années d’après-guerre : la construction d’une mémoire historique par Virginie Vallet, publié le 02/10/2017
L’année 1945, marquée par une crise des intellectuels italiens qui s’étend à l’Europe, suscite une vraie interrogation sur le statut de l’Italie et sur sa vocation à exister d’un point de vue historique. La saison des revues culturelles à Naples commence dès 1944, avec Latitudine et dure jusqu’en 1961, avec Le Ragioni narrative. Un nouveau concept d’une culture aux valeurs humanistes, tournée vers l’Europe et le monde, se voit alors proposé au lecteur. L’engagement civil des ragazzi di Monte Di Dio, qui veulent agir concrètement sur l’histoire de Naples, apparaît toutefois indissociable de leur parcours culturel et idéologique complexe. Dans ce contexte de politisation de la vie culturelle, nous nous proposons d’analyser ici la valeur et la portée du témoignage comme reconstruction d’une mémoire historique, individuelle et collective, à travers l’abondante production de revues culturelles des intellectuels napolitains.
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Les feux follets de Camillo Sbarbaro, entre fragment et aphorisme par Clémence Jeannin, publié le 29/09/2017
Camillo Sbarbaro est le seul poète vociano à être resté fidèle après la saison des avant-gardes à la forme du fragment de prose, en le faisant toutefois évoluer très nettement des années 1910 à la fin des années 1960. Son œuvre prouve ainsi que l’écriture fragmentaire n’a pas été qu’une mode éphémère mais qu’elle a pu devenir la forme constante et idiosyncratique d’une poétique singulière. Elle cristallise le rejet sbarbarien de la généricité traditionnelle voire de l’institution littéraire elle-même, en substituant à un idéal ancien de complétude, de construction et de continuité, les valeurs modernes de la brièveté et de la déliaison.
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La construction d'une mémoire publique de la lutte contre la mafia autour d'un martyrologe : Pio La Torre, Carlo Alberto Dalla Chiesa, Giovanni Falcone et Paolo Borsellino (1982-2002) par Charlotte Moge, publié le 11/02/2016
Si la mafia est un objet d’étude, certes récent, l’antimafia reste en revanche un trou noir de l’historiographie du Mezzogiorno alors que les assasssinats des représentants de l’État sont des moments de tensions dans l’histoire de l’Italie républicaine. Charlotte Moge a choisi de se concentrer sur quatre figures emblématiques assassinées au cours des crises de violence mafieuse de 1982 et 1992 : Pio La Torre (député et secrétaire régional du PCI) ; Carlo Alberto dalla Chiesa (assassiné alors qu’il était préfet de Palerme) ; Giovanni Falcone et Paolo Borsellino (magistrats). Afin d’observer le processus de construction d’une mémoire publique de la lutte contre la mafia, elle utilise un panel de sources typique de l’histoire du temps présent, archives, presse, productions mémorielles écrites et audiovisuelles, mais aussi des sources orales grâce aux entretiens réalisés lors de son enquête de terrain. Ces sources lui permettent tant de comprendre le contexte que d’analyser l’évolution des représentations des martyrs de la lutte contre la mafia.
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Formes de l'utopie chez Elio Vittorini et Italo Calvino. Un parcours historique par Marie Fabre, publié le 14/12/2012
Cette page propose une conférence de Marie Fabre sur le sujet de sa thèse qu'elle s'apprêtait alors à soutenir. Elle explore les rapports entre utopie et littérature chez Elio Vittorini et Italo Calvino. À travers ce parcours, c’est une petite parabole de l’utopisme littéraire dans le second XXe siècle italien qu'elle cherche à tracer, en partant des années quarante, où le travail littéraire était fonction d’un engagement politique externe, pour arriver, à travers une série de déconvenues politiques et de transformations sociales, à une tentative de redéfinition des fonctions politiques de la littérature qui nous mène jusqu’aux années soixante-dix. La trentaine d’années est, en effet, riche en évolutions : du détachement des écrivains du Parti communiste, au passage à une nouvelle phase néocapitaliste dont l’Italie sort considérablement transformée. Nous nous trouvons donc à l’articulation entre deux périodes, moderne et postmoderne, dans une transition qui correspond aussi à une crise et à une remise en question de l’utopie, à travers les notions de progrès, de perfectibilité, de téléologie et de totalité qui lui étaient liées.
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Teatro di narrazione (théâtre-récit) entre art et engagement par Giampollo Gotti, publié le 04/07/2011
Depuis quelques années on assiste en Italie à un courant de théâtre nommé teatro di narrazione (théâtre-récit) qui est né en réaction à la crise profonde des idéologies, crise politique à laquelle s'est ajoutée en ce pays une crise morale, matérielle et culturelle. Il s'agit d'une forme dramaturgique simple, portée par un acteur-auteur venu raconter une histoire. Ce théâtre est-il capable de trouver son public ? Son efficacité militante peut-elle lui faire perdre de vue sa finalité artistique ? Ou au contraire peut-elle en renouveler les formes? Va-t-il rester indépendant ou se donner les moyens de l'institution (quitte à se rendre prisonnier de compromissions qu'elle entraîne) ?
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