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Recherche multi-critères

Liste des résultats

Il y a 46 éléments qui correspondent à vos termes de recherche.
French Toast, Fatherhood and Fallibility in Kramer vs Kramer (1979) par Elsa Benamouzig, publié le 17/12/2023
In 1979, Robert Benton’s film Kramer vs Kramer set a new path for family dramas in Hollywood. The acclaimed movie follows the journey of Ted Kramer from absent to great father as a single dad, including a portrayal of his failures and vulnerabilities. His divorce and unusual position as the main care-taker of his child changed the perception of the father’s role not only in the movies, but also in American households.
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There and back: Circularity in Jane Campion’s The Piano (1993) par Annalena Geisler, Arthur Dussart, publié le 11/05/2023
The commercial and critical success of Jane Campion’s third feature-length film The Piano (1993) paired with the accolades it received (three Academy Awards, a César and the first Palme d’Or for a female director) cemented the reputation of the New Zealand director. The Piano is a period drama set in the beginning of the 19th century which centres on the mute Scottish woman Ada McGrath who, together with her daughter and her piano, travels to New Zealand to be married to a frontiersman.
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From page to screen: between betrayal and re-creation in the film adaptation of Chimamanda Ngozi Adichie’s Half of a Yellow Sun par Agathe Faucourt, publié le 27/04/2023
This article examines the film adaptation of Chimamanda Ngozi Adichie’s 2006 novel, Half of a Yellow Sun. Released in 2014, Biyi Bandele’s adaptation was often criticized for its alleged betrayal of the original text. The task of adapting a novel of more than four hundred pages in a film of less than two hours was particularly daunting. Yet, it remains to be seen whether the film deserved to be labelled as unfaithful. Rather than judging the worth of an adaptation based on its degree of loyalty to the source text, spectators could also regard the adaptation as a commentary and even possibly as an independent work of art. Relying on adaptation theory, this paper will consider whether Bandele’s infidelities allow for a potential re-reading of Adichie’s novel.
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The American Wilderness: an Ambivalent Image of Self-regeneration and Psychological Disintegration. From Dead Man (1995) to Into the Wild (2007). par Martin Berny, publié le 03/06/2021
This presentation deals with the wilderness motif in contemporary American literature and American cinema. Going back to the origins of this ambivalent image, it aims at explaining the underlying ideology that actively contributes to the endless process of mythogenesis of the American nation. On the individual level, it is through a journey of self-reinvention or reconstruction of the self that the wilderness appears as either a path to a metaphorical rebirth or as a dangerous place where one has to face the perils of psychological disintegration. Focusing on historical notions and topics such as Turner’s Frontier thesis, the Transcendentalist movement, or the representation of Native Americans in popular culture, this article deals with the limits of the American dream of self-transcendence. It explores works such as Jim Jarmusch’s Dead Man (1995) and both Jon Krakauer’s non-fiction bestseller Into the Wild (1996) and its film adaptation directed by Sean Penn (2007).
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"60% of new jobs are precarious jobs": A conversation with Ken Loach par Ken Loach, publié le 14/11/2019
Ken Loach was invited to the Festival Lumière in Lyon to present his new film, Sorry We Missed You, about a family struggling in the wake of the 2008 financial crash. His masterclass at the Comédie Odéon was moderated by Thierry Frémaux, director of the Festival, and Clémentine Autin, a French politician. This resource is an edited transcript of the discussion about the film.
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Brexit Shorts: Dramas From a Divided Nation par Marion Coste, publié le 12/04/2019
Cette ressource présente le projet des « Brexit Shorts », série de neuf courts-métrages diffusés un an après le résultat du référendum sur la sortie de l’Union européenne. Vous trouverez sur cette page quelques pistes d'analyse, puis la série de courts-métrages dans son intégralité.
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Some Like It Hot (1959), Billy Wilder par James Thierrée, Nathalie De Biasi, publié le 11/02/2019
James Thierrée est comédien, metteur en scène, acrobate, danseur et musicien, petit-fils de Charlie Chaplin à l’honneur en 2018 au festival à travers une exposition photographique. Il est venu présenter le film Certains l’aiment chaud de Billy Wilder le 17 octobre 2018 au Cinéma Gérard Philipe de Vénissieux dans le cadre du Festival Lumière et du cycle Nouvelles Restaurations, une programmation de films restaurés récemment pour une nouvelle sortie en salles [meilleure qualité que les restaurations pour une diffusion en DVD, nda]. Ce texte est une retranscription de sa présentation, qui a été par endroits modifiée pour l'adapter au format écrit.
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Laura (Otto Preminger – 1944) par Lionel Gerin, publié le 15/03/2017
L'histoire, c'est celle de Pygmalion, revisitée par Hollywood, sous la direction d'Otto Preminger. Waldo Lydecker, chroniqueur aristocrate mondain, prend sous son aile une jeune publiciste, Laura. Il en fait sa "chose" et la conduit au succès. Elle rencontre Shelby, gigolo charmeur, et s'en éprend au point de vouloir l'épouser. Elle est assassinée. L'inspecteur Mark McPherson mène l'enquête. Film sur le pouvoir de la création et du désir, Laura marque une date dans l'histoire alors naissante du film noir, et lui donne une dimension autre.
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Ghost Dog: The Way of the Samourai / Ghost dog : la voie du samouraï (Jim Jarmusch – 1999) par Lionel Gerin, publié le 15/03/2017
Avec Ghost Dog, Jarmusch s'attaque à un autre genre, le film noir, pour lequel il revient paradoxalement à la couleur. Un tueur à gages, Forest Whitaker, adepte du code d'honneur des samouraïs de l'époque médiévale, vit simplement, connu seulement sous le nom de Ghost Dog. Il considère comme son maître un mafieux qui lui a autrefois sauvé la vie. À cause d'un témoin gênant, au cours de l'exécution d'un contrat, il devient lui-même la cible de la mafia. Film sur la transmission, sur la confrontation des anciens et des modernes, sur la conscience de l'histoire, cette œuvre ravira les cinéphiles et enchantera les autres.
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Violent Saturday / Les inconnus dans la ville (Richard Fleischer – 1955) par Lionel Gerin, publié le 15/03/2017
Trois hommes débarquent dans une petite ville américaine. Ils sont venus pour dévaliser la banque, un samedi, à la fermeture. Le hold-up va impliquer nombre d'habitants et révéler leurs secrets et les zones d'ombre de la ville en question. Le film, à l'instar du hold-up, est une mécanique de précision. En 90 minutes, savoir-faire oblige, Fleischer dresse un certain portrait de l'Amérique, à travers une galerie de personnages, tous crédibles, servis sur un pied d'égalité, sans moralisme bon marché.
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Two for the Road / Voyage à deux (Stanley Donen - 1967) par Lionel Gerin, publié le 16/02/2017
Tout le monde connait le Stanley Donen de Singing in the Rain (Chantons sous la pluie, 1952), ou de On the Town (Un jour à New York, 1949), comédies musicales brillantes et hautement toniques, à revoir évidemment. On connaît moins le Stanley Donen de Charade (1963), et pas davantage celui de Two for the Road (Voyage à deux, 1967). Le film raconte une quinzaine d'années de la vie d'un couple, en l'occurence Albert Finney et Audrey Hepburn. Thème simple, banal même. Pourtant, il pose d'emblée le problème de la forme. Faut-il opter pour la linéarité et user de stratagèmes pour évoquer le passage du temps, ou bien recourir aux bons vieux flash-backs ?
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Festival Lumière 2016 : Masterclass de Walter Hill par Walter Hill, Yves Bongarçon, publié le 13/02/2017
Le 10 octobre 2016, à l'occasion du Festival Lumière, Walter Hill est venu donner une Masterclass à la Comédie Odéon à Lyon. L'entretien mené par Yves Bongarçon est l'occasion de revenir sur le parcours de ce géant du cinéma américain. Producteur, réalisateur et scénariste, il a notamment produit les trois premiers Aliens, et réalisé le film 48 heures, avec Nick Nolte et Eddie Murphy. Ce texte est une transcription de l'entretien entre Walter Hill et Yves Bongarçon. Il a été par endroits modifié pour l'adapter au format écrit. Un enregistrement audio est disponible sur la plateforme Souncloud.
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12 Angry Men / Douze hommes en colère (Sidney Lumet - 1957) par Lionel Gerin, publié le 25/11/2016
En 1957 sort 12 Angry Men, premier film de Sidney Lumet, qui connait un succès commercial très modeste, mais remporte l'Ours d'or au festival de Berlin, le prix spécial à Locarno, est nommé aux Oscars, et voit Henri Fonda remporter le prix du meilleur acteur aux British Awards. Il s'agit d'un "film de procès", genre qui a donné de grands classiques, de The Paradine case (Le procès Paradine, 1947) d'Alfred Hitchcock, à Anatomy of a Murder (Autopsie d'un meurtre, 1959) d'Otto Preminger, en passant par Witness for the Prosecution (Témoin à charge, 1957) de Billy Wilder. Mais alors que tous ces films se concentrent sur les débats, le défilé des témoins et les plaidoiries, jusqu'au suspense du verdict, 12 Angry Men se déroule entièrement en salle de délibération. C'est donc un huis clos, pari de mise en scène intéressant.
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Little Fugitive / Le petit fugitif (Morris Engel, Ray Ashley and Ruth Orkin - 1953) par Lionel Gerin, publié le 25/11/2016
En regardant les anciens reportages de Life, les photos de Vivian Maier et de Saul Leiter, on se prend parfois à rêver. C'était comment New York, Brooklyn, dans les années 50 ? Pour le savoir, on peut rechercher les articles et les photos susmentionnés, relire quelques romans. On peut également voir Little Fugitive. En cette décennie où Hollywood dominait, Le petit fugitif, film de photographes, en partie autofinancé, avait toutes les chances de passer inaperçu, et de finir aux oubliettes. Heureusement pour nous, il n'en fut rien.
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Jerry Schatzberg présente The Panic in Needle Park (Jerry Schatzberg - 1971) par Jerry Schatzberg, publié le 19/10/2016
Jerry Schatzberg est venu le 12 octobre 2016 à Lyon pour présenter son film The Panic in Needle Park dans le cadre du Festival Lumière. Écrit par Joan Didion et John Gregory Dunne (d’après le roman du même nom de James Mill), le film dépeint la descente aux enfers d'Helen, tombée amoureuse de Bobby, un jeune héroïnomane qui l'entraîne dans la dépendance au moment de la grande pénurie d'héroïne qui frappe New York à la fin des années 60.
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Antoine Sire présente L'héritière (William Wyler - 1949) par Antoine Sire, publié le 18/10/2016
Antoine Sire est l'auteur de Hollywood, la Cité des femmes, premier ouvrage à retracer avec précision la trajectoire des femmes qui ont construit le mythe hollywoodien. Il est venu présenter le film L'héritière de William Wyler le 11 octobre 2016 au Comoedia dans le cadre du Festival Lumière et de la rétrospective consacrée aux actrices de l'âge d'or d'Hollywood.
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Imitation of Life / Mirage de la vie (Douglas Sirk - 1959) par Lionel Gerin, publié le 07/10/2016
Le film raconte l'ascension et le succès de Lora (Lana Turner) qui, partie de rien, sacrifie sa vie amoureuse pour sa carrière d'actrice. Elle est aidée par Annie, une femme noire qu'elle héberge, et qui est tout à la fois femme de ménage, nounou, secrétaire, dame de compagnie. Toutes deux sont veuves et ont une fille. Il s'agit donc, entre autres, d'une histoire de réussite, mais c'est d'une self-made woman dont il est véritablement question ici, d'une incarnation féminine du rêve américain et des problèmes spécifiques que cela pose. Le film joue sur des couples: mère/fille, noire/blanche, riche/pauvre.
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Vanishing Point / Point limite zéro (Richard Sarafian - 1971) par Lionel Gerin, publié le 13/09/2016
Quand sort Vanishing Point, en 1971, le Nouvel Hollywood bat son plein. Initié dès les années 60 par des films comme The Graduate (Le lauréat) de Mike Nichols, ou Bonnie and Clyde d'Arthur Penn, ce "nouveau cinéma" a ouvert le champ à une autre Amérique, à ses laissés pour compte, ses losers. Longtemps tus, sinon interdits sur les écrans, beaucoup de problèmes commencent alors à être abordés: la sexualité sous tous ses aspects, les drogues, les violences conjugales et parentales, l'univers carcéral, la maladie mentale, le traitement des minorités, toutes les hypocrisies d'une société bourgeoise polissée, les mensonges de l'American Dream. La guerre même n'est plus héroïque, le Vietnam occupe toute l'actualité.
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Days of Heaven / Les moissons du ciel (Terrence Malick - 1978) par Lionel Gerin, publié le 06/06/2016
En 1974 sortait le premier long-métrage de Terrence Malick, Badlands (La balade sauvage), sur la dérive meurtrière de deux amants juvéniles dans une Amérique rurale et désertique. Un très beau premier film où l'on voit rétrospectivement les germes des œuvres à venir. Quatre ans plus tard, Days of Heaven arrivait sur les écrans. Les germes avaient mûri puis éclos. La moisson était magnifique. Terrence Malick filme le temps. Celui qu'il fait, car ses films sont météorologiques. Celui qui passe, ou qui justement a du mal à passer.
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Apocalypse Now Redux (Francis Ford Coppola - 1979) par Lionel Gerin, publié le 25/01/2016
230 jours de tournage, presque deux ans de montage, un budget colossal pour l'époque. Apocalypse Now est "trop", comme l'on dit en français "moderne". Trop long pour les uns, trop baroque ou boursouflé pour les autres, ou encore trop violent. C'est un opéra, une fresque, un film initiatique, un reportage sur une époque, un road ou plutôt un river-movie. C'est avant tout un très grand moment de cinéma et de mise en scène. Fort du succès de The Godfather (Le parrain - 1972: à voir ou revoir, évidemment), Coppola a pu se lancer dans cette aventure, et cela en fut précisément une.
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Vertigo / Sueurs froides (Alfred Hitchcock - 1958) par Lionel Gerin, publié le 30/11/2015
Alfred Hitchcock ou l'une des incarnations possibles du cinéma. Si, comme le dit Capra, "le film est une maladie", alors le grand Alfred a vraiment soigné le mal par le mal. L'un de ses grands films malades (pour reprendre une expression de Truffaut) est Vertigo. Nous sommes en 1958. Entre 1954 et 1955, il a tourné trois films avec Grace Kelly : Dial M for Murder, Rear Window, To Catch a Thief. Elle représente son idéal féminin, comme il le définit: "le feu sous la glace". Elle est, comme on le sait, partie sous d'autres cieux. Fait unique dans la filmographie d'Hitchcock, il tourne alors trois films sans héroïne digne de ce nom, c'est-à-dire désirable: Trouble with Harry, The Man Who Knew Too Much (remake de sa version anglaise de 1934) et The Wrong Man. Puis vient Vertigo.
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Touch of Evil / La soif du mal (Orson Welles - 1958) par Lionel Gerin, publié le 24/11/2015
Un motel perdu tenu par un personnage dérangé. Janet Leigh seule dans une chambre, plutôt dévêtue. Cela vous dit quelque chose ? Cette scène, Alfred Hitchcock en fut d'abord le spectateur. Il s'en inspira et en tira un chef-d'œuvre, Psycho. Mais le film dont nous parlons n'est pas de lui. C'est Touch of Evil, d'un autre génie du cinéma: Orson Welles. En 1958, il a déjà réalisé dix films, dont deux inachevés. D'abord metteur en scène de théâtre et acteur précoce, il a travaillé pour la radio et adapté des romans ou pièces plus ou moins célèbres. Le 30 octobre 1938, il adapte La Guerre des mondes, d'H.G Wells.
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Macbeth (2015 - Justin Kurzel) par Justin Kurzel, publié le 03/11/2015
Le nouveau film Macbeth propose une lecture intense de l’une des tragédies les plus célèbres et captivantes de Shakespeare, celle d’un vaillant guerrier, autant que chef charismatique, se déroulant sur les champs de bataille au milieu des paysages de l’Écosse médiévale. Macbeth est avant tout l’histoire d’un homme abîmé par la guerre qui tente de reconstruire sa relation avec son épouse bien-aimée, tous deux aux prises avec les forces de l’ambition et du désir. Parenthèse Cinéma nous permet de partager avec vous un beau dossier pédagogique pour les enseignants qui souhaiteraient aborder cette adaptation de la pièce de Shakespeare avec leurs classes.
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Kiss Me Deadly / En quatrième vitesse (Robert Aldrich - 1955) par Lionel Gerin, publié le 21/10/2015
Lionel Gerin, professeur d'anglais au lycée Ampère de Lyon et cinéphile averti, nous donne ici son point de vue sur quelques films représentatifs du patrimoine cinématographique du monde anglophone.
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Scorsese presents Goodfellas (1990) par Martin Scorsese, publié le 20/10/2015
Lorsqu’il découvre le roman Wiseguy de Nicholas Pileggi, Scorsese est séduit. Mais il veut arrêter les films de gangsters. Il en a déjà fait beaucoup. C’est Michael Powell qui le fait changer d’avis : le scénario est drôle et finalement, personne n’a montré à l’écran comment vivent ces truands. Les Affranchis est une sorte de plongée anthropologique documentaire dans le quotidien des malfrats expédiant leurs affaires courantes : boulot, amitié, déjeuners chez leurs mères, sorties au Copacabana, femmes, enfants… A l'occasion de la cérémonie de clôture du Festival Lumière 2015, Martin Scrosese présente l'un de ses films majeurs, Goodfelllas.
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Morality (Adelle Waldman) par Adelle Waldman, publié le 26/08/2015
Two of my favorite authors, Jane Austen and George Eliot, are very concerned with characters’ moral lives. In “The Love Affairs of Nathaniel P.,” I look closely at how Nathaniel P. justifies his behavior to himself. Today, books or films about romantic relationships, or dating, are often seen as very light—mere amusements and escapes—but this is the area in life when most of us will reveal how we treat others: how kind we are to those we don’t (or no longer) love and how we respond when differences arise with those we do love. I wanted to write a book about relationships that was truthful without being escapist, and I wanted to look closely at how dating behavior reflects morality in the deepest sense.
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Distant Voices, Still Lives (Terence Davis - 1988) par Lionel Gerin, publié le 18/06/2015
Voix distantes parce que lointaines. Et vies bien vivantes (à l'opposé des natures mortes que suggérerait une traduction littérale). Instantanés plutôt, qui prennent/reprennent vie. Photos. Photos de famille. Mariages, baptêmes, décès. Liverpool, années 40 et 50. Une famille ouvrière. Un père violent. Une mère aimante. Premier long-métrage de Terence Davis, Distant Voices, Still Lives est un coup d'essai de maître. L'enfance, l'adolescence revisitées, on connaît. Pourtant ici une magie opère. Travellings avants pour rapprocher le temps retrouvé, un temps désarticulé par la mémoire. La chronologie est cahotique. Qu'importe! Voici une fresque intime et modeste, des lumières chaudes, des intérieurs, des visages.
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Under the Skin (Jonathan Glazer - 2013) par Lionel Gerin, publié le 03/06/2015
Quel est cette lumière inaugurale? Un début (naissance)? Une fin (Near Death Experience)? Quel est cette langue? Inhumaine? Préhumaine? C'est peu dire que les premiers instants d'Under the Skin sont étranges et immédiatement prenants. Quelque chose se passe, sur l'écran. Une vingtaine de minutes mutiques, répétitives, hypnotiques, comme l'est en définitive tout le film.L'argument semble mince: des extra-terrestres sont en chasse. Le gibier? les hommes. L'appât? une créature. Scarlett Johansson, brune pour l'occasion. Le film est dérive, divagation, traque, ballet.
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To Be or Not to Be / Jeux Dangereux (Ernst Lubitsch - 1942) par Lionel Gerin, publié le 26/03/2015
Connaissez-vous Lubitsch? On lui doit quelques unes des meilleures comédies des années 1930-40. Connaissez-vous la Lubitsch's touch? Si vous répondez non, de grands plaisirs de cinéma vous attendent. Élégance et finesse. Commençons donc par un sommet, un chef d'oeuvre: To Be or Not to Be. Mais pour mieux en apprécier le sel, un peu d'histoire. Juif Berlinois, Lubitsch, amoureux fou de théâtre, rejoint le cinéma comme homme à tout faire, puis acteur. Dés 1913, il est l'égal de Max Linder, et le plus grand comique allemand...
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Seeing Between the Lines: Terence Davies’s The House of Mirth and the art of adaptation par Wendy Everett, publié le 02/03/2015
Examining Terence Davies’s adaptation of Edith Wharton’s The House of Mirth, this article identifies ways in which the creative interpretation of the filmmaker may serve to open up new insights into both the original text and the language of cinema itself. It considers, in particular, aspects such as music, painting, and visual metaphor in its presentation of cinema as an essentially multilayered and complex medium which requires of the spectator an imaginative and creative engagement, just as the novel requires of the reader.
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The Man Who Shot Liberty Valance / L'Homme qui tua Liberty Valance (John Ford -1962) par Lionel Gerin, publié le 26/02/2015
John Ford est l'un des plus grands, sans contestation possible. Citons Orson Welles, interviewé sur les cinéastes importants à ses yeux, qui répondait:"Les vieux maîtres, c'est à dire John Ford, John Ford et John Ford." L'Homme qui tua Liberty Valance est l'avant-dernier western de John Ford est l'un de ses derniers films. Ford a contribué, et comment!, à forger la légende de l'ouest, il en est l'un des "inventeurs". Il est donc passionnant de voir son regard vieillissant sur le genre et les thèmes qu'il affectionne: la loi et son avènement, opposée au "wild west", la vieillesse, la fidélité, la vérité et la légende, la "naissance d'une nation", d'une communauté, la violence et son usage.
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Heaven's Gate / La porte du paradis (Michael Cimino -1980) par Lionel Gerin, publié le 12/12/2014
1978. Deer Hunter / Voyage au bout de l'enfer. Bien qu'avare du mot, je l'ose ici: chef d'œuvre absolu. N'en déplaise aux détracteurs, à ceux qui y voient, à grand tort, un film (de plus) sur le Vietnam. Deer Hunter est un immense film, profondément américain. Faut-il être aveugle pour y lire un message impérialiste, malgré cette dernière scène poignante, si souvent incomprise. Chef d'oeuvre, donc. Presque trois ans plus tard, sort Heaven's Gate, le plus grand désastre financier du cinéma américain, mais qu'importe! Combien de tableaux Van Gogh a-t-il vendu? Combien d'exemplaires Rimbaud a-t-il écoulé?
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The Night of the Hunter / La nuit du chasseur (Charles Laughton - 1955) par Lionel Gerin, publié le 28/11/2014
Pour inaugurer cette rubrique, je ne pouvais choisir aucun autre film. C'est une œuvre qui m'est chère, unique, dans tous les sens du terme, un diamant noir dans la cinéphilie mondiale, une pierre noire dans la nuit de l'enfance. Charles Laughton, immense acteur (de Mutiny on the Bounty à Quasimodo, de Hobson's Choice à Spartacus, passant de la comédie au drame, du film noir au péplum) réalise là son seul film, qui est depuis une des références absolues des cinéphiles. Les films uniques ont toujours une saveur particulière (que l'on se souvienne de Honeymoon Killers de Leonard Kastle, ou d'Electra Glide in Blue de James William Guercio, par exemple) et cette Nuit du chasseur ne fait pas exception.
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L’Afrique du Sud sous les projecteurs du cinéma par Annael Le Poullennec, publié le 19/11/2014
Vous trouverez sur cette page les textes et images réunis à l’occasion de l’Exposition Afrique du Sud, réalisée par la bibliothèque de l’Université d’Evry dans le cadre du colloque SCRIPT. Annael Le Poullennec évoque ici les grandes étapes et les grands films qui jalonnent l’histoire du cinéma sud-africain.
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Satyajit Ray, ambassadeur de Tagore par Brigitte Gauthier, publié le 15/09/2014
Il y a quelque chose de délicat, subtil, dans l’œuvre du cinéaste Satyajit Ray. Il nous prend par la main et nous invite à pénétrer une culture autre en douceur. On est immédiatement happé par son univers même si la langue et la culture sont distantes. Comment parvient-il à se faire l’ambassadeur de l’Inde en pleine mutation ? On suit ses films de l’intérieur. On est invité à placer notre regard au centre du film et non à l’extérieur, sans pour autant à aucun moment nous identifier aux personnages qui sont totalement autres. On se glisse derrière la caméra, et la lenteur des plans nous permet de nous imprégner de la vie qui se déroule. Les villageois passent le long d’un chemin, les personnages entrent et sortent des plans. Partout, qu’il tourne des scènes d’intérieur ou d’extérieur, le flux de la vie anime l’image...
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The Salvation (Kristian Levring) par Clifford Armion, publié le 25/08/2014
Nous sommes dans les années 1870, quelque part dans le Far West américain. Jon (Mads Mikkelsen), un pionnier danois, vient de retrouver sa famille fraîchement immigrée après plusieurs années de séparation. Mais le fermier, qui se trouve être un ancien soldat, est brutalement tiré de sa vie laborieuse et tranquille par le frère d’un violent chef de gang… Avec Mads Mikkelsen, Eva Green, Jeffrey Dean Morgan, Mikael Persbrandt et les participations d'Eric Cantona et Jonathan Pryce.
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Swim Little Fish Swim (Lola Bessis et Ruben Amar) par Clifford Armion, publié le 13/05/2014
Après Frances Ha (Noah Baumbach, 2013), voici une nouvelle comédie New Yorkaise rafraîchissante. Production franco-américaine de Ruben Amar et Lola Bessis, Swim Little Fish Swim nous plonge dans l’univers de la colocation assumée. Une jeune artiste française, Lilas, squatte le canapé d’un couple que tout semble séparer. Leeward, musicien qui n’a jamais enregistré un disque, croit en l’idéologie contestataire des années 60 et refuse de compromettre son ‘intégrité artistique’ pour gagner de l’argent. Mary, infirmière fatiguée, rêve d’une petite maison de banlieue avec des meubles IKEA et un arbre devant...
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Much Ado About Nothing (Joss Whedon) par Clifford Armion, publié le 20/01/2014
En adaptant cette comédie de Shakespeare, Joss Whedon marche dans les pas de l’illustre Kenneth Branagh qui avait fait de Much Ado un film remarqué en 1993. Le pari pouvait sembler ambitieux, même prétentieux, et pourtant le résultat est une comédie de mœurs toute en finesse qui respecte et met en valeur l’œuvre du dramaturge élisabéthain.
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Reunion / L'ami retrouvé (1989) Jerry Schatzberg par Jerry Schatzberg, publié le 15/11/2013
Jerry Schatzberg started his career as a photographer and made his debut as a film director with Puzzle of a Downfall Child in 1970. Three years later he won the Cannes Film Festival Grand Prix for Scarecrow with Gene Hackman and Al Pacino. He was invited by the Festival Lumière to present Reunion (1989) which was screened in Lyon on 18 october 2013.
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Aux origines de Twelve Years a Slave (Steve McQueen, 2013) : le récit d’esclave de Solomon Northup par Michaël Roy, publié le 20/03/2013
Aux origines du film de Steve McQueen, Twelve Years a Slave (2013), il y a le récit de l’esclave américain Solomon Northup (1853). Cet article présente d’abord le récit d’esclave et situe cette forme littéraire dans le paysage idéologique de l’Amérique d’avant la guerre de Sécession ; il détaille ensuite l’histoire éditoriale de Twelve Years a Slave ; il donne enfin quelques repères dans l’œuvre et évoque son devenir critique.
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Frederick Wiseman on Reality and film par Frederick Wiseman, publié le 03/09/2012
The provocative starting point sent to me for this debate states that "Artists and writers are vampires who feed on reality." I do not think this is any more true of artists and writers than it is of anybody whether they be doctor, lawyer, used car salesman, fishmonger, politician, farmer, priest, housewife or any of the other hundreds of thousands of jobs that exist.
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Horizons nouveaux, Souli (Alexander Abela) et Stage Beauty (Richard Eyre) : deux versions d’Othello en marge, à l’horizon du texte par Anne-Marie Costantini-Cornède, publié le 21/10/2011
Le paradoxe de l'essai cinématographique, de l'adaptation « librement inspirée de William Shakespeare », nous est désormais familier. La réécriture hybridité, modernisation ou parodie post-moderne, qui inscrit l'espace du texte filmique dans d'autres horizons, créant nouveauté et surprise, relève d'une imitation différentielle, à la fois proche et différente du modèle. Alexander Abela et Richard Eyre bousculent les conventions dans leur version d'Othello, (2004) Alors qu'il explore les ressorts archétypaux de l'humeur jalouse, le cinéaste - auteur prend des libertés avec l'histoire, le contexte, ou les conventions d'un genre. La démarche interprétative, indirecte, est cependant de nature différente dans les deux films.
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De Saxo à Axel, de Hamlet au Prince de Jutland : du texte source au cinéma, réécritures et résurgences de l’Histoire par Anne-Marie Costantini-Cornède, publié le 12/09/2011
Le Prince de Jutland réalisé par le cinéaste danois Gabriel Axel en 1994 transpose à l'écran les Gesta Danorum, la chronique transcrite par le clerc Saxo Grammaticus vers 1200. Cet article étudie les enjeux culturels et esthétiques de cette fidèle transposition de la source de la tragédie de Shakespeare selon une approche contrastive entre le texte source, les dérivés et le film. Il envisage les écarts avec le héros tragique au travers du récit des exploits du prince Amled, la question de la transformation générique, le refus du tragique et le retour vers le genre épique, et le passage du mode verbal à un mode visuel dépouillé.
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La voix de Lolita dans "Lolita", le roman de Vladimir Nabokov et le film de Stanley Kubrick par Michaël Roy , publié le 25/03/2010
La critique nabokovienne s'est beaucoup interrogée sur les modalités de la voix de Humbert Humbert, ses inflexions, ses excentricités, ses stratégies de séduction. C'est en effet par la voix du nympholepte, confesseur omnipotent, que nous parvient toute l'histoire de Humbert et Lolita. Il semble, à première lecture, que la jeune fille n'ait pas son mot à dire dans cette histoire ; objet de Humbert-personnage, elle devient objet du discours manipulateur de Humbert-narrateur. On peut malgré tout se demander si la voix de Lolita est véritablement engloutie par la parole de Humbert, ou bien si elle parvient au contraire à défier les assignations au silence de ce dernier. On tentera ici de « récupérer » la voix de Lolita dans le roman de Vladimir Nabokov (1955), tout en analysant la façon dont Stanley Kubrick s'accommode de cette problématique complexe de la voix et du silence dans son adaptation cinématographique (1962).
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De Sholem Aleichem à Charlie Chaplin, de Menahem Mendl au personnage de Charlot… par Morgane Jourdren, publié le 19/11/2009
Quel rapport peut-il bien y avoir entre Chaplin, père de Charlot et Sholem Aleikhem, écrivain yiddish mort au début du vingtième siècle ? A priori aucun, si ce n’est que ce dernier appréciait tout particulièrement les films du cinéaste. Pourtant, une lecture plus approfondie des pages écrites par Sholem Aleikhem où ces infatigables voyageurs que sont Menahem Mendl et Motl partent à la découverte de l’Amérique, nous permet de mieux comprendre ce que pouvait éprouver l’écrivain devant le spectacle du petit homme chaplinien aux prises avec un Nouveau-Monde qui lui est étranger.
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Ré-adaptation et création dans le mythe de Frankenstein par Laurent Mellet, publié le 10/01/2008
Un article en cours de publication aux Presses Universitaires de Rennes, dans les Actes du colloque "De la page blanche aux salles obscures : l'adaptation cinématographique dans le monde anglophone", sous le titre "Ré-adaptation et création dans le mythe de Frankenstein (Mary Shelley, James Whale, Kenneth Branagh)".
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