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«El ruido de las cosas al caer» de Juan Gabriel Vásquez

Par Juan Gabriel Vásquez
Publié par Christine Bini le 06/06/2012

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Présentation du roman ((El ruido de las cosas al caer )) de Juan Gabriel Vásquez.

VÁSQUEZ, Juan Gabriel, El ruido de las cosas al caer [Le bruit des choses qui tombent], éditions Alfaguara, 2011, Madrid.

vasquez-cubierta-150_1339015697865.jpgLe bruit des choses qui tombent est le dernier roman du colombien Juan Gabriel Vásquez qui paraîtra en France courant août. Publié en Espagne car ayant gagné le prestigieux prix Alfaguara, il a également été publié dans tous les pays d'Amérique Latine. Comme le dit l'auteur, ce roman parle des "cicatrices laissées sur le corps par la violence et la corruption, des cicatrices autant métaphoriques que littérales". Exilé de Colombie depuis ses vingt-trois ans, Juan Gabriel Vásquez nous plonge au coeur de la violence des années 70 en nous racontant deux histoires d'amour, dans un va-et-vient constant entre le passé et le présent.

Alors qu'un hippopotame échappé de la Hacienda Nápoles est tué par les hommes lancés à sa recherche,  il revient à l'esprit d'Antonio Yammara l'image de son ami Ricardo Laverde avec lequel il avait l'habitude de jouer au billard. Tué en pleine rue, à ses côtés, Ricardo Laverde hante la mémoire d'Antonio qui garde de lui l'image d'un homme secret, qui peu avant sa mort avait été à la Maison de la Poésie de Bogotá pour écouter une mystérieuse cassette. Antonio avait alors vu son ami éclater en sanglots, puis se diriger vers la rue où tout deux se firent tirer dessus. Blessé au bras, Antonio essaya de continuer sa vie, trainant avec lui une cicatrice enfouie mais tenace. Incompris, seul, Antonio éprouve le besoin de s'immiscer dans la vie de Ricardo Laverde pour essayer de comprendre sa propre vie. Commence alors un questionnement qui prend la forme d'une enquête et qui nous entraîne trente ans plus tôt, à l'époque de la guerre du Vietnam, des Corps de la Paix, du Cartel de Medellín et du début du narcotrafic colombien.

Finement écrit, ce roman prouve que "la politique et ses vices – la corruption et la violence, pour l'essentiel mais pas seulement – ont toujours cohabité sous tension avec la littérature". Comme le dit Juan Gabriel Vásquez, la littérature ne change pas le monde, ne le décrit pas non plus, mais en dévoile certains aspects. À travers les événements évoqués : les attentats visant à tuer des politiques, l'insécurité dans laquelle vivait la population... nous traversons une époque instable via  les yeux de plusieurs personnages qui tous, à leur manière, ont été marqués personnellement par l'Histoire colombienne. Par l'intermédiaire de la boîte noire d'un avion, toutes ses vies vont converger l'espace d'un instant et éclater en mille morceaux, telle la boule de billard qui vient frapper celles du centre et démarrer la partie. Cette histoire, celle du bruit des choses qui tombent, c'est celle d'Antonio, d'Elaine, de Ricardo, de Maya, mais c'est aussi celle du peuple colombien, qui subit encore aujourd'hui et de manière différente à celle des années 70 la violence politique et le terroriste.

Pour citer cette ressource :

Juan Gabriel Vásquez, "«El ruido de las cosas al caer» de Juan Gabriel Vásquez", La Clé des Langues [en ligne], Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), juin 2012. Consulté le 18/04/2024. URL: https://cle.ens-lyon.fr/espagnol/litterature/litterature-latino-americaine/bibliotheque/el-ruido-de-las-cosas-al-caer-